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Les dirigeants d’Apple ne prennent pas de notes en réunion

Un luxe qui n’est pas accessible à tout le monde.

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Dans l’ombre des salles de conférence de Cupertino, une tradition vieille de plusieurs décennies perdure. Il s’agit d’une philosophie héritée de Steve Jobs, qui consiste à ne pas prendre de notes en réunion.

La révélation a été faite par Phil Schiller, figure emblématique d’Apple et dirigeant de l’App Store, dans le cadre d’un procès en Australie. Il concerne de nouveau les pratiques anticoncurrentielles de la firme.

Phil schiller apple app store

© Apple – Phil Schiller

Plus précisément, les révélations du jour ont été faite dans une audition qui opposait Apple à Epic Games. Le studio créateur de Fortnite relance d’ailleurs les hostilités aux Etats-Unis. Ce qui était prévisible au vu des circonstances dans lesquelles l’affaire a été réglée. Cela n’a pas convenu au patron d’Epic Games.

Il ne connaît pas la rentabilité de l’App Store

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© Apple x iPhon.fr

Les Financial Review a rapporté les échanges tenus pendant l’audition du cadre d’Apple, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elles sont étonnantes. Voyant que Phil Schiller n’était pas en mesure d’apporter des chiffres précis, Neil Young d’Epic Games lui a demandé :

Êtes-vous en train de dire à Son Honneur que vous ne savez pas si… l’App Store a été rentable ?

Le dirigeant d’Apple a répondu qu’il pensait effectivement que c’était rentable, sans en avoir la certitude. Il a ensuite apporté quelques arguments :

Je dis simplement que le « profit » en tant que mesure financière spécifique n’est pas un rapport que je reçois et sur lequel je consacre du temps. Ce n’est pas ainsi que nous mesurons notre performance en tant qu’équipe — Facturations, comptes, abonnements : ce sont les indicateurs que l’équipe surveille et gère attentivement. De même, les prévisions de trésorerie, le retour sur investissement, la valeur actuelle nette « et autres » n’étaient pas des mesures spécifiques auxquelles Apple a prêté trop d’attention lorsqu’elle a décidé de facturer une commission de 30 % sur les revenus de nombreux développeurs d’applications vendant leurs applications et services via l’App Store.

Il justifie ensuite ce manque de données par le fait qu’Apple ne prend pas de notes depuis 1997, comme le rapporte 9to5Mac :

Lorsque M. Jobs est revenu en 1997, lors d’une des premières réunions, quelqu’un prenait des notes, écrivant ce que [M. Jobs] disait sur ce que nous faisions. Il s’est arrêté et a dit : « Pourquoi écrivez-vous cela ? Vous devriez être assez intelligent pour vous en souvenir. Si vous n’êtes pas assez intelligent pour vous en souvenir, vous ne devriez pas assister à cette réunion. »

Nous avons tous arrêté de prendre des notes et avons appris à simplement écouter, à prendre part à la conversation et à nous souvenir de ce que nous étions censés faire. Et c’est devenu ainsi que nous avons travaillé.

Cette déclaration peut sembler surréaliste pour une entreprise de la stature d’Apple, mais elle s’inscrit dans la philosophie de Jobs, pour qui la réalité était malléable et adaptable aux besoins de l’innovation.

Un luxe pas accessible à tout le monde

Le fait de ne pas prendre de notes en réunion ou de ne pas mesurer des indicateurs de performances clés comme la rentabilité n’est pas un luxe accessible à toutes les entreprises. Pour la plupart, la documentation et l’analyse financière sont essentielles pour mesurer le succès et guider les décisions futures. La commission de 30 % de l’App Store offre sans doute une marge de manœuvre non négligeable à Apple, qui permet cela.

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