iPhone : Apple fait face à de lourdes accusations

La République démocratique du Congo (RDC) porte des accusations très graves contre Apple. Dans un courrier adressé à la maison-mère de la firme de Cupertino et aux filiales de la marque à la pomme en France, des avocats mandatés par l’État africain estiment qu’Apple utilise des minerais “exploités illégalement” qui proviendraient de mines de RDC.

Les accusations de la RDC

Dans ces dernières, “de nombreux droits humains sont violés”, poursuit cette lettre qui affirme également que “la société Apple utilise dans ses produits des minerais stratégiques achetés au Rwanda”.

Dans le détail, et selon les rapports antérieurs d’ONG datant de 2015, ces exploitations seraient tenues par des groupes armés. Il y est également question de travail forcé d’enfants, d’après France Info.

Dans cette mise en demeure, on peut par ailleurs lire : “Le Rwanda est un acteur central de l’exploitation illégale de minerais, et notamment de l’exploitation de l’étain et du tantale en RDC, assurent-ils. Après leur extraction illégale, ces minerais sont importés par contrebande au Rwanda, où ils sont intégrés dans les chaînes d’approvisionnement mondiales”.

Cette missive comprend par ailleurs une série de questions sur les minerais 3T qui seraient utilisés dans les produits de la société. Selon nos confrères du service public, la RDC donne trois semaines à Apple pour réagir. Les avocats précisent d’ailleurs que “toutes les options judiciaires sont maintenant sur la table”.

Apple se défend

Lourdement mis en cause, Apple a renvoyé à son rapport annuel de 2023 sur les minerais du conflit publié en mars 2024. Cité par le site imore, ce dernier souligne qu’Apple a l’intention de n’utiliser que des matériaux recyclés et renouvelables dans ses produits. En attendant, la marque à la pomme promet :

Alors que nous progressons vers ces objectifs ambitieux, nous continuons à nous approvisionner en 3TG et autres minéraux, tels que le cobalt et le lithium, de manière responsable, tout en travaillant à l’amélioration des conditions dans et autour des communautés minières, y compris en République démocratique du Congo (RDC) et dans les pays limitrophes.

Le géant de la Tech ajoute qu’il “n’achète pas, ne se procure pas et ne s’approvisionne pas directement en minerais primaires, mais qu’elle s’engage à respecter et à dépasser les “normes de diligence raisonnable internationalement reconnues”.