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Pourquoi Apple mise sur un ancien de TikTok pour repenser sa stratégie musicale

Apple est en plein remaniement de ses équipes à la tête de deux pôles sensibles.

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© Unsplash / Brett Jordan

Après avoir déplacé la division robotique en dehors du giron des équipes dédiées à l’I.A., Apple procède à une nouvelle série de mutations, dans deux autres branches structurantes. La gestion de son service musical d’une part, ses relations institutionnelles globales de l’autre. Des informations rapportées dans les colonnes de Bloomberg, qui a annoncé également qu’un porte-parole de l’entreprise a « refusé de commenter ces changements ».

Même s’il ne s’agit pas d’un remaniement de grande envergure, ce redécoupage en interne touche des domaines clés pour l’avenir d’Apple.

Apple Music : codirection interne, expertise externe

Rachel Newman, présente depuis plus d’une décennie chez Apple, partagera désormais la gestion d’Apple Music avec Ole Obermann, arrivé après avoir travaillé cinq ans chez Bytedance, maison mère de TikTok. Il y occupait le poste de Responsable mondial du développement des affaires musicales et des Droits de propriété intellectuelle et est dorénavant Responsable mondial du pôle musique chez Apple. Tous deux rendront compte à Oliver Schusser, aujourd’hui concentré sur Apple TV+ et les programmes sportifs.

Cette reconfiguration pourrait répondre à deux impératifs : d’un côté, maintenir la continuité d’un service largement intégré dans l’écosystème iOS ; de l’autre, injecter une expertise plus orientée vers les usages sociaux et les logiques de viralité, un domaine dans lequel TikTok a profondément modifié les pratiques.

Affaires publiques : lisser les rapports de force géographiques

Côté Global Affairs (Relations Institutionnelles Mondiales), le réagencement des postes apparaît plus lisible. Lisa Jackson prend la main sur les équipes Europe et Asie, respectivement dirigées par Matt Browne et Elizabeth Hernandez. Nick Ammann, jusque-là Responsable des politiques publiques mondiales, conserve la coordination de l’Inde et de la Chine, épaulé par Frank Fan et Virat Bhatia. Les États-Unis restent sous la direction de Tim Powderly.

Un repositionnement qui pourrait correspondre à une volonté de mieux répartir la charge diplomatique. L’Europe est championne de la régulation (Digital Markets Act, Digital Services Act), et l’Asie n’est pas un bloc homogène (cadres réglementaires variables, exigences gouvernementales opaques). En rapprochant ces deux zones sous la direction de Jackson, Apple pourrait chercher à mieux aligner ses réponses institutionnelles avec ses engagements environnementaux et sociaux ; son autre portefeuille.

Ces mouvements internes ne semblent pas répondre spécialement à une urgence, mais plutôt à armer l’entreprise pour qu’elle garde force d’anticipation. Le contexte économique et géopolitique étant en ce moment très tendu dans le secteur tech, Apple a tout intérêt à conserver sa capacité à absorber les torsions du marché pour maintenir sa croissance.

  • Apple reconfigure la direction d’Apple Music en instaurant une codirection entre Rachel Newman et Ole Obermann, avec supervision par Oliver Schusser.
  • Les relations institutionnelles sont également redistribuées : Lisa Jackson reprend l’Europe et l’Asie, tandis que Nick Amann conserve l’Inde et la Chine.
  • Ces ajustements visent peut-être à renforcer la structure interne d’Apple pour mieux répondre à des pressions externes qui varient fortement selon les zones géographiques et les secteurs.
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