Donald Trump, Jony Ive, Bruxelles : les galères s’enchaînent pour Apple en 2025
Apple est en train de vivre son année la plus difficile depuis très longtemps. Comment la pomme peut-elle en sortir indemne ?
Comme si l’année 2025 n’était pas déjà assez difficile pour Apple et son patron Tim Cook, le président des États-Unis Donald Trump vient d’annoncer une taxation à venir de 25% sur les produits Apple. Dans un message sur les réseaux sociaux, il a expliqué qu’Apple se devait, comme toutes les grandes entreprises américaines, de produire des produits sur le sol américain, relançant ainsi l’emploi local.
Cette nouvelle annonce du locataire de la Maison-Blanche vient renfoncer le couteau, dans une plaie déjà ouverte et béante. Dire que l’année 2025 d’Apple n’est pas bonne est un doux euphémisme. La firme de Cupertino est attaquée de toutes parts. Deux juges d’instructions ont lancé des procédures contre elle, et les régulateurs européens ne comptent pas céder le moindre pouce de terrain. Je ne mentionne même pas ici les derniers fiascos comme le Vision Pro et Apple Intelligence.
Conséquence irrémédiable pour Apple, le cours de son action est en chute libre. Il avait atteint 260 dollars en fin d’année dernière, mais le titre se négocie aujourd’hui autour des 195 dollars. Une chute financière qui démontre la mauvaise passe actuelle de l’entreprise.
OpenAI : un adversaire à craindre ?
Les analystes financiers sont d’autant plus inquiets qu’en face, les concurrents d’Apple avancent … très vite. C’est notamment le cas d’OpenAI. L’entreprise derrière ChatGPT, qui travaille avec Apple dans iOS 18 pourrait en devenir le premier adversaire. Elle vient en effet de racheter la start-up de Jony Ive contre 6,5 milliards de dollars.
Un investissement à la hauteur de ses ambitions. Ensemble, OpenAI et Ive (le designer derrière l’iPad, l’iPhone et d’autres immenses succès d’Apple) comptent produire le premier “appareil compagnon” pour faciliter l’utilisation de l’IA. Quand on voit l’avance d’OpenAI dans ce secteur, tout en connaissant le génie de Jony Ive, on se dit que cette association risque de faire des étincelles.
Le tout sous les yeux d’une marque à la pomme impuissante. Ive est parti en 2019, et OpenAI est une société indépendante. Apple disposait d’un siège à son conseil d’administration, mais elle l’a finalement refusée, craignant des poursuites judiciaires pour non respect des lois anti-trust.
Apple attend son heure
Néanmoins, il ne faudrait pas enterrer Apple trop tôt. La firme de Cupertino a déjà, au cours de son demi-siècle d’existence, su se réinventer. Il est possible qu’elle le fasse à nouveau. Cependant, les choses sont différentes aujourd’hui. Pour la première fois de son histoire, elle ne chasse pas la première place d’un marché, elle tente de défendre sa position.
Apple semble en tout cas prête à se battre. Dans une récente déclaration faite à la justice, le vice-président Eddy Cue expliquait que nous n’aurions certainement “plus besoin d’un iPhone dans 10 ans”. Cette petite phrase, loin d’être anodine, montre qu’Apple prépare déjà la suite. Le Vision Pro, bien qu’il soit un échec commercial à ce jour, est surement la première pierre de ce nouvel édifice.