Pourquoi les meilleurs chercheurs en IA quittent Apple les uns après les autres
Zuckerberg vient tranquillement piocher dans le cerveau d’Apple et sort sa meilleure arme : les gros sous !
Il y a encore peu, Apple se targuait de garder ses talents en interne, grâce à une culture d’entreprise unique et des produits capables d’aimanter la créativité des ingénieurs. Néanmoins, ces derniers mois, la marque à la pomme voit filer certains de ses profils les plus précieux en intelligence artificielle, happés par un acteur qui sort le carnet de chèques XXL. Ces départs, on les doit à un concurrent qui, lui, n’a pas l’intention de jouer petit bras : le groupe Meta, dopé par les aspirations sans limites de Mark Zuckerberg.
Meta sort la grosse artillerie
La première faille dans l’armure d’Apple ? Son positionnement salarial. Cupertino a toujours eu tendance à rémunérer ses ingénieurs IA de manière compétitive, mais sans entrer dans la course aux millions qui agite la Silicon Valley. Selon Bloomberg, Meta, en face, a dégainé des offres complètement indécentes avec des packages pouvant atteindre 10, 20, voire 40 millions de dollars sur plusieurs années pour certains profils
En parallèle, la firme de Zuckerberg a monté récemment le Superintelligence Lab, une entité conçue pour recruter tout ce que la planète IA compte de personnes compétentes, qu’ils viennent d’OpenAI, de Google ou d’Apple. Un gigantesque aspirateur à talents, en somme.
Forcément, les équipes d’Apple ne sont pas insensibles à l’appât du gain. Un chercheur senior (Tom Gunter) a quitté le navire la semaine dernière, même si on ne sait pas encore s’il finira chez Meta. Plusieurs membres de l’équipe MLX (le framework open-source d’Apple pour entraîner des modèles sur Apple Silicon) auraient sérieusement envisagé de suivre le même chemin.
À cela s’ajoute une dynamique peu encourageante : la direction d’Apple étudie la possibilité d’externaliser une partie du développement du futur Siri, en s’appuyant sur des modèles tiers développés par OpenAI ou Anthropic. Depuis l’intérieur, cette nouvelle orientation est vécue comme un désaveu, qui fragilise davantage la fidélité des ingénieurs.
Il faut sauver le soldat Apple
Mark Zuckerberg, lui, ne fait pas dans la demi-mesure : Meta est prêt à investir sans compter, quitte à hypothéquer ses marges pour dix ans, pour se replacer à l’avant-garde de l’IA. Il sait parfaitement que peu de concurrents oseront le suivre sur ce terrain, et encore moins Apple, habituée à gérer ses dépenses avec ménagement. De quoi fendre un peu plus son armure…
Si Apple ne réagit pas rapidement, elle risque de voir encore ses meilleurs ingénieurs partir ailleurs, brouter de l’herbe plus verte. Elle n’a, pour le moment, donné aucun commentaire sur ces départs, mais il apparaît clairement qu’elle n’a plus réellement le choix. La firme devra revoir sa politique de rémunération, sous peine de voir s’évaporer le peu de ce qui lui reste de leadership en recherche consacrée à l’IA. Parce que pour des packages à 40 millions de dollars, la fidélité a ses limites, même au royaume de la pomme !
- Apple voit partir certains de ses experts en intelligence artificielle, attirés par les salaires et opportunités très élevés offerts par Meta.
- Meta, sous l’impulsion de Mark Zuckerberg, investit massivement pour devenir un leader de l’IA, en proposant des rémunérations exceptionnelles.
- Face à cette fuite des talents et la possible externalisation de parties de Siri, Apple devra revoir sa stratégie de rémunération pour conserver ses meilleurs profils.