Trump veut qu’Apple produise des iPhone aux États-Unis, à tout prix
Apple pourrait-elle produire un jour un iPhone aux États-Unis. Le gouvernement l’espère mais doute.
Les relations entre l’administration Trump et l’organigramme d’Apple n’ont jamais été excellentes, mais elles se dégradent clairement depuis quelques jours. Ce lundi, Peter Navarro, le conseiller commercial de Donald Trump a attaqué directement la firme de Cupertino. Il reproche à cette dernière de ne pas produire l’iPhone sur le sol américain. Il assure même que Tim Cook « traîne des pieds » sur ce sujet.
Dans une interview accordée à la chaîne CNBC, le conseiller présidentiel rappelle que les demandes de la Maison-Blanche ne datent pas d’hier. Depuis le premier mandat de Donald Trump, il demande à Apple de quitter la Chine. La firme de Cupertino plaidait à l’époque pour de la patience, demandant continuellement « plus de temps » afin de mettre en place d’un tel déménagement logistique.
Quitter la Chine oui, pour les États-Unis, non
Apple fait face à un choix impossible. D’un côté on lui demande de quitter la Chine, pays où elle fabrique une écrasante majorité de ses appareils. Si la firme de Cupertino tente de sortir de ce monopole de production chinois, avec des usines en Inde ou au Vietnam, l’idée de produire depuis le sol américain est tout bonnement impossible.
Plusieurs analystes financiers ont déjà tenté le calcul. La conception d’un iPhone aux États-Unis ferait exploser le prix de vente de ce dernier. L’appareil devrait coûter autour des 3500 dollars. Trois fois son prix actuel. Mais comme l’explique nos confrères d’Apple insider, le prix n’est même pas le seul frein à ce projet.
Il a fallu 9 ans à Apple pour déplacer sa production de la Chine vers l’Inde. Pourtant le pays a fait des ponts d’or à la marque à la pomme. Il a mis en place des aides exceptionnelles, mais surtout, il dispose d’une population éduquée, formée, capable de produire de tels appareils en grande quantité. Ce savoir-faire n’existe pas aux États-Unis. Il faudra donc des années avant que les premiers employés puissent simplement se mettre au travail. Un temps qu’Apple demande en vain à l’administration en place sous le dôme de la Maison-Blanche.