Justice : † L’album
Justice.
Depuis le mois de Juillet, ils sont partout : à la radio, où on nous a rabaché le titre D.A.N.C.E à longueur de journée, à la télé, dans les journaux…
Mais le groupe Justice n’est pas né en 2007 : C’est en 2003 que l’aventure commence, avec un remix de Simian, Never be alone, aujourd’hui rebaptisé “We are your friends”.
Après avoir remixé des morceaux empruntés à Franz Ferdinand, Britney ou Daft Punk, nos deux petits français (Gaspard Augé et Xavier de Rosnay) se sont dit “Tiens, au lieu de remixer la daube des autres, si on faisait notre propre daube ?”
Et c’est ainsi qu’est sorti l’album “†” (prononcez “cross”, ou “croix” si vous êtes francophile, ou encore “canard” si vous êtes canarophile) le 11 juin 2007, avec les titres suivants :
1. Genesis
2. Let There Be Light
3. D.A.N.C.E
4. Newjack
5. Phantom
6. Phantom pt II
7. Valentine
8. The party
9. DVNO
10. Stress
11. Waters of Nazareth
12. One Minute to Midnight
Asseyez-vous confortablement dans votre siège, prenez vous donc une bonne bière, c’est parti pour un dossier aussi long et ennuyeux qu’un formulaire de demande de passeport… Non, en fait, je vais faire simple : tester pour vous l’album et un concert de Justice… Cela ne vous empêche pas de de prendre une bonne bière.
Vous pouvez écouter un à un les morceaux de l’album, grâce à ce lecteur flash : Tiens tiens, ça serait pas un peu pompé sur l’interface de l’iPhone ? Meuh non m’dame, c’est une pure coïncidence 😉
On commence donc avec “Genesis” : musique sombre, digne d’un film de science fiction, on sent même Dark Vador derrière soi en train de s’étouffer après sa pause clope. Puis le rythme arrive, et c’est vrai que ça donne envie de bouger c’te maudite musique tabarnak ! on découvre un son intéressant, qui sera la signature de Justice tout au long de l’album.
Arrive ensuite “Let Be There Light”, très rythmée mais sans plus. Mélodie au synthé trop criarde, même si un son de basse intéressant n’arrive pas à rattraper l’ensemble (c’était la phrase “je me la joue critique musical”, promis, c’est la dernière).
Bref, ce mix trop répetitif nous ammène vers le morceau D.A.N.C.E, dont la radio s’est fait une joie de vous passer en boucle tout l’été. Sur un musique trop pop à mon goût, des choeurs d’enfants entonnent des paroles moitié en anglais, moitié en pâte à macher. Est-ce le fait que les enfants qui chantent me donnent des envies de meurtre, ou le coté trop “Jackson Five” qui m’agace ? Certains aimeront, d’autres pas (c’était ma phrase à la “Eve Angeli”, promis, je ne recommencerai pas). Le clip de la chanson est tout de même graphiquement pas mal foutu, pour ceux qui ne connaissent pas :
New Jack, un remix intéressant, qui donne l’impression d’avoir été fait “à l’arrache”, comme si nos deux compères de Justice s’étaient dit, un soir de pleine lune, le lac refletant la beauté de l’astre blanc, main dans la main, les cheveux dans le vent, la jeunesse éternelle luisant dans leurs regards : “Hey, et si on prenait notre bite et notre couteau et qu’on faisait un remix avec une voix bizarre ?”. Et ça donne New Jack. Malgré un son aigu qui fait penser aux bruitages de la Super Nintendo, ce remix reste pas mal chiadé.
On arrive alors sur phantom, part I. Là c’est du grand art : Synthés saturés, basses entrainantes, j’arrive même à comprendre pourquoi certains d’jeuns arrivent à danser une danse aussi ridicule que la tecktonick en public : ce morceau déjà extrêment bien pensé en studio a l’air très prometteur en live. Notez qu’il s’agit d’une reprise de la musique d’un vieux film d’horreur, Ténebres.
Phantom part II, la continuité du I (hey hey, logique, sauf si vous êtes comme franqulin la tortue qui a mit 6 ans à apprendre a faire ses lacets et qui ne sait toujours pas compter). Sur les bases de Phantom part I, part II entonne une toute autre mélodie, peut être un peu moins recherchée, mais qui reste tout de même convenable comme musique d’ambiance pour une soirée entre amis distingués.
Viens Valentine, sur laquelle je ne m’étendrai pas : une musique trop simple, trop pleurnicharde, même Didier Super fait plus élaboré que ça (bon, d’accord, pas tout à fait, mais quand même, Didier Super c’est la classe 😉
Hey, mais écoutez moi ça ! Une voix féminine ! mais oui balot, tu écoutes Tthhee ppaarrttyy, un morceau qu’il est bon pour les oreilles ! Très disco, cette musique te donnera envie de bouger ton popotin, oui, toi le consommateur de musique que les Majors prennent pour une tirelire ambulante.
Hey, mais je rêve ou quoi ? maintenant j’entends une voix de mec !
Bah oui, c’est DVNO. Ca resemble un peu à du Bowie sur ses derniers albums, c’est interessant, mais pas de quoi en faire un article sur le meilleur site francophone dédié à l’iPod et à la musique. Bref, je ne m’attarde pas dessus.
Le son suivant : Stress : Enfin un morceau dont on comprend la signification ! Ce titre est fait au cas où vous bossez à la chaine et que le boulot vous manque : 4 minutes de stress intense, musique repetitive… C’est aussi monstrueux que faire une crise d’épilepsie en restant eveillé, certains sauront ce que je veux dire…
Water Of Nazareth, détonne un peu du rest de l’album, mais n’est pas dégueulasse à écouter, et encore moins pour bouger, lors d’un bon réveillon bien arrosé avec un bon système de son. On sent bien qu’il y a du boulot et du talent derrière ce morceau.
One minute to midnight : J’ai envie de dire : “pourquoi pas ?” C’est tranquille, cet album se termine comme il avait commencé : sur un air de mystère…