Mac + classe = la tête à Smiley
Le ministère de l’Éducation Nationale fait de la discrimination positive[[Oh, oh, mais ne serait-ce pas un bel oxymoron que nous tenons là ?]] vis-à-vis de Microsoft en oubliant l’alternative libre, et cela ne vous laisse pas indifférents. Le débat toujours en cours dans les forums réactus montre bien le désarroi des enseignants dont le choix s’est porté sur le Mac. L’ostracisme dont font parfois l’objet les macusers est d’autant plus douloureux dans ce secteur que, autant le dire en six mots, le Mac est fait pour ça. Rien d’étonnant, puisqu’une informatique accessible aux petits enfants, aux yeux de qui loisir et apprentissage se confondent,[[Le Finder devait être conçu de façon à être compréhensible par un enfant de quatre ans…]] sera fatalement utilisable par tout le monde. Mais l’affinité est plus profonde encore, et ne laisse aucun doute sur l’intention originelle de faire dans ce secteur la plus patente démonstration de ce qu’est une révolution : “L’éducation est dans l’ADN d’Apple“, selon les propres mots de Steve Jobs [[Propos rapporté par François Auque, responsable du secteur à Apple France.]]. Il suffit à se rapporter à l’offre matérielle faite en ce domaine pour constater que ce vœu n’est pas resté lettre morte : qu’est-ce que l‘iBook sinon un cahier d’écolier pour le XXIème siècle ? Qu d’autre qu’Apple propose la classe Numérique, ou la valise multimédia, quel autre fabriquant pense à ces ordinateurs comme devant s’insérer naturellement dans le matériel pédagogique ?
Mais c’est une autre question, soulevée par Toby qui me turlupine, tellement elle m’apparaît surprenante. “[…] qu’est-ce que peut bien apporter l’informatique à l’école ?”. Curieuse interrogation, si l’on considère que l’ordinateur, aujourd’hui, EST à l’école, comme partout ailleurs dans la société, et même bien souvent à la maison… Ce qu’elle peut apporter est donc le résultat de la façon dont on choisit de l’exploiter, et de ce côté-là, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a largement étendu le choix des outils et le champ des possibilités. Or on ne peut pas dire que de ce côté-là, Apple nous laisse tomber : l’espace consacré à l’éducation sur son site fourmille d’idées, d’exemples in situ, au point d’en devenir sa plus brillante démonstration (la seule ?) de la pratique quotidienne des iApps et du hub numérique…
Cette nécessité n’apparaît guère surprenante : dans la classe, point de technique ou d’enjeux économiques, l’informatique est un moyen, non le sujet… La classe, c’est avant tout le lieu d’une vie commune et les conditions dans lesquelles elle se déroule jour après jour. C’est pourquoi je vous propose de méditer cette citation, qui peut tout aussi bien s’étendre à l’informatique : “Internet ne fait que formaliser notre mode de fonctionnement, basé sur le réseau, la mise en relation. Toutes nos productions ne sont que des prétextes pour créer du lien“ [[Olivier Marbœuf – Khiasma. Extrait du rapport Modes de survie de l’Internet culturel.]]. Si vous en doutez, je vous engage à rendre une petite visite à l’école Bizu, pour commencer un safari des classes dans lesquelles le Mac est venu s’installer, entre tableau et pupitres, clin d’œil coloré à l’insatiable appétit d’apprendre…
Nous avons parlé du Mac, voici maintenant le plus : nous vous proposons de faire remonter le fruit de vos investigations à l’adresse suivante : mac+classe. Nous pourrons ainsi regrouper ces liens et les publier, le moins que l’on puisse faire pour tous vous encourager.
–Apple Éducation, puisqu’on vous dit que c’est génétique…
-Sur le site anglais du National Curriculum in action, vous ne trouverez pas moins de 869 exemples de travaux d’élèves sous forme de fiches commentées.
–L’École Bizu, la première de notre collection ?
