EMI dans l’escarcelle d’Universal
Les grandes manoeuvres autour d’EMI ont abouti aujourd’hui : la major britannique, en délicatesse depuis très longtemps, a été revendue au plus offrant par son propriétaire, la banque Citigroup. Et c’est Universal, la maison de disques numéro 1 au monde, qui en profite pour se renforcer encore : elle emporte le morceau pour la modique somme d’1,2 milliard de livres. Vivendi, le proprio d’Universal, empoche la division Musique enregistrée d’EMI, tandis que la branche Édition musicale (EMI Publishing) intéresse Sony.
Le fonds d’investissements Terra Firma, qui avait racheté EMI en 2007 pour la somme record de 4,2 milliards de livres, en avait perdu le contrôle au profit de son principal créancier Citigroup.
Universal va néanmoins s’offrir une véritable course d’obstacles avant de finaliser son acquisition : la major doit en passer par les fourches caudines des autorités de régulation européenne et américaine. Et ce feu vert n’est pas forcément gagné : le label contrôle déjà environ 25% du marché de la musique, devant Sony (21%) et Warner (environ 10%). EMI était la quatrième plus grosse major, avec 10% également.
Le marché risque donc de se réduire à trois acteurs principaux, avec tous les dangers que cela peut produire pour une saine concurrence.
