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Reportage-vérité au coeur de Foxconn

iShen

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L’affaire Foxconn rebondit ces derniers temps, moins dans le sens d’une accumulation de nouvelles révélations sur les conditions de travail que sur la volonté affichée par Foxconn, Apple et les organismes non gouvernementaux, d’établir une transparence plus complète sur ce qui se passe dans les usines-villes du premier sous-traitant du californien.

Après l’annonce conjointe de Foxconn et de la FLA concernant de nouvelles règles de vie dans les usines ainsi qu’une amélioration substantielle des salaires, c’est au tour d’un journaliste réputé sur la question, Rob Schwitz, d’aller enquêter sur place. Le journaliste s’était fait déjà remarquer en étant le premier à mettre en doute les propos de Mike Daisey, qui ne lui semblaient pas conformes avec la situation réelle en Chine.

Pour le reporter, les abus constatés sur place mettent en accusation le management et la gestion des salaires, tandis que les conditions de vie dangereuses ou l’emploi de travailleurs trop jeunes ne seraient en réalité que des marrottes journalistiques sans fond réel, les rares infractions constatées sur ce plan n’étant en proportion guère plus importantes que ce qu’on trouve dans les usines de pays développés.

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R. Schwitz note ainsi que le principal grief qui revient dans la bouche des ouvriers concerne le niveau de la paie, dont les promesse de réévaluation n’ont visiblement pas été tenues, en tout cas pas dans les proportions que la direction de Foxconn avait indiqué. Les managers des différentes chaines de montages sont aussi montrés du doigt, avec des pratiques qualifiées de “népotiques” et une difficulté à communiquer ouvertement avec les ouvriers.

Le travail en lui même serait plus répétitif et monotone que réellement pénible, un avis qui revient aussi dans le rapport de la FLA.

Sous la pression médiatique, les portes de Foxconn semblent donc s’être réellement entr’ouvertes, apportant des détails qui souvent contredisent assez largement la vision apocalyptique de médias comme le New York Times ou les affabulations d’un Mike Daisey. L’humoriste truqueur n’en a d’ailleurs pas fini avec les conséquences de ses mensonges puisqu’il y a deux jours, on apprenait que l’université d’Art de Cornish, à Seattle, avait décidé de ne plus lui attribuer le diplôme d’honneur qu’elle avait prévue de lui remettre suite à ses déclarations, celles-ci s’étant avérées fausses par la suite.

Le discours d’introduction à la journée de remise des diplômes universitaires, et que Daisey devait effectuer, a été finalement attribué à l’artiste et designer Chris Csikszentmihályi, Mike Daisey ne faisant plus parti de la liste des participants.

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