Sony annonce sa réorganisation
Kaz Hirai, le CEO de Sony qui est entré en fonction le 1er avril, n’a pas perdu de temps pour tailler dans le vif – au vu des résultats catastrophiques dévoilés cette semaine (lire «Sony touche le fond»), seule la stratégie du choc peut s’avérer salutaire et mieux vaut le réaliser le plus rapidement possible.
La société a donc dévoilé aujourd’hui une série d’initiatives, aussi connue sous le nom «One Sony», visant à revitaliser Sony, retrouver le chemin de la profitabilité et renforcer les deux piliers qui tiennent encore à peu près debout (les jeux vidéos et les services financiers).
Sony va donc se concentrer sur ses trois «coeurs» de business : l’image numérique, le jeu et le mobile (smartphone). Ces divisions devront représenter à terme (2014) 70% des ventes totales du groupe, et 85% des bénéfices. Du côté des jeux, la société compte multiplier les appareils certifiés PlayStation Suite et les jeux disponibles sur le réseau PSN.
Sur le versant mobile, après le rachat de la part d’Ericsson, Sony va intégrer la R&D, le design, les ventes et le marketing, mais aussi les tablettes et les portables VAIO.
Du côté des téléviseurs, Sony va changer de structure afin de réduire le catalogue de ses produits (40% de moins) et baisser substantiellement les coûts. L’amélioration de la qualité audio et vidéo de la famille Bravia, le développement et la commercialisation des technologies OLED et Crystal LED, ainsi que l’intégration des solutions mobiles font également partie de ce plan.
Sony souhaite aussi s’affirmer et croitre sur les marchés émergents, et renforce ses investissements sur les pays à forte croissance. Enfin, la société veut promouvoir «agressivement» l’innovation et le développement de technologies «différenciantes», censées améliorer la valeur des produits. Le communiqué évoque le secteur médical ainsi que les technologies vidéo 4K.
Tout cela ne pourra pas se réaliser sans coupes sombres. Sony va donc à terme se séparer ou céder certains business jugés peu fructueux ou stratégiques, comme les produits chimiques, les batteries pour voitures électriques, ou les unités de stockage d’énergie. Surtout, l’entreprise confirme dans la foulée la suppression de 10 000 emplois de par le monde dès cette année.
