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Justice

Apple vs Samsung : le document absurde

iShen

Publié le

 

Par

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Dans la guerre opposant Apple à son meilleur ennemi Samsung, tous les coups semblent désormais permis, jusqu’à parfois frôler le ridicule.

Les avocats du coréen croyaient sans doute avoir trouvé le bon filon en présentant à la cour un document repêché des poubelles de Cupertino : cette étude oubliée tente de savoir pour quelles raisons les acheteurs de smartphones Android ont acheté un mobile sous cette plateforme (et incidemment, pas sous iOS donc).

Sans trop de surprises au demeurant, on y apprend que la principale raison, et de loin, est la volonté de ne pas avoir à changer d’opérateur, ce qui laisse entendre en partie que si l’iPhone était disponible chez ce même opérateur, le choix pourrait être tout autre. On retrouve aussi la taille de l’écran parmis les raisons principales, les «flagships» Android s’étant fait une particularité de battre des records successifs en diagonale d’écran, jusqu’à la limite de la tablette-phone.

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Là où on touche à l’absurde, c’est bien dans le fait que la partie juridique de Samsung argue de cette étude pour prétendre que les acheteurs sous Android n’achètent pas du Android pour avoir «comme l’iPhone».

Passons déjà sur le fait que l’étude ne vise pas un fabricant en particulier et encore moins Samsung, mais on se demande ce qui a pû passer par la tête des avocats du constructeur coréen pour ne même pas faire semblant de se rendre compte qu’il paraît totalement improbable que celui qui s’est senti «grugé» par l’achat d’un Galaxy S en pensant acheter un iPhone réponde à un questionnaire sur les raisons positives qui poussent à l’achat d’un mobile sous Android (si tant est d’ailleurs qu’il n’ait pas illico fait changer le smartphone incriminé par l’original désiré).

Et si la confusion est totale, on voit encore moins l’acheteur trompé répondre à une étude sur Android… si celui-ci, supposons, est persuadé avoir un iPhone entre les mains. Bref, de n’importe quel côté qu’on le tourne, l’argument toune ici bien court, à moins que Samsung estime que certains acheteurs puissent acheter en connaissance de cause une «copie» supposée de l’iPhone en sachant qu’ils sont sur un système concurrent. Mais en ce cas, pourquoi établir une défense basée sur une confusion totale impossible entre les appareils incriminés (la moindre différence empêchant le terme de «copie» pour Samsung) s’il s’agit ensuite d’apporter des éléments allant vers un choix raisonné des acheteurs vers un fac-similé proche ?

La stratégie de Samsung dans ce procès manque pour l’instant singulièrement de cohérence.

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