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Justice

.eu : Google dans de sales draps

iShen

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don_t_be_evil.jpg Google va t-il bientôt sentir le maillet de l’Europe s’abattre sur sa tête ? Toujours est-il que Joaquin Almunia, le Commissaire européen aux affaires de la concurrence, n’est pas du tout satisfait de l’avancement des pourparlers entre Google et les instances européennes.

Alors que le géant de l’internet avait fait quelques promesses répondant au nombreux griefs portant sur le non-respect des règles de la concurrence ou du droit à la propriété intellectuelle, il semble bien qu’en fait ces annonces n’étaient là que pour gagner du temps, Google ne voulant visiblement pas changer son modèle de diffusion et d’exploitation des données pour le seul plaisir de l’Europe.

Almunia était l’invité de l’université de Fordham à New-York, et sa déclaration publique a valeur de dernier avertissement pour Google : “Si des solutions rapides étaient mises en place et testées avec succès, la concurrence pourrait être restaurée sans délais par simple décision d’engagement. Cependant, nous n’en sommes pas encore là, et il est clair qu’en l’absence de propositions satisfaisantes à court terme, je vais être obligé de maintenir la procédure actuelle. “

Par “maintenir la procédure habituelle“, il faut comprendre tout un ensemble de moyens de pressions qui peuvent aller jusqu’à condamner l’entreprise visée à verser 10% de son chiffre d’affaire en pénalité, et voir les services impliqués dans les plaintes interdits purement et simplement.

A noter que Google est sans doute en train de battre tous les records concernant le nombre d’infractions supposées sur les lois anti-trust européennes, sachant qu’en plus ces infractions se produisent dans le même laps de temps. Le géant est en effet impliqué dans 5 procédures d’enquêtes concernant des pratiques anti-concurrentielles :

– La recherche verticale, Google étant soupçonné de favoriser ses propres services à travers son moteur de recherche ultra-dominant.
– Le respect de la propriété intellectuelle, Google étant accusé de piller sans contrepartie les données de certains concurrents pour le seul bénéfice de ses services.
– Les accords d’exclusivité anti-concurrentiels (de type cartel) passés entre Google et ses clients, afin de verrouiller le marché de la publicité sur ses seuls services.
– Les régles de portabilité trop contraignantes des publicités Adword vers d’autres services concurrents.
– A travers Motorola, propriété de Google, l’entreprise est largement soupçonnée d’enfreindre les règles FRAND sur les brevets essentiels, aboutissant là encore à une position de trust.

Il va être bien difficile pour Google de passer entre les mailles.

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