Plans, Siri : y a t-il un malaise Scott Forstall ?

Il y a comme un «doute» Scott Forstall. Le vice-président d’Apple chargé d’iOS a un problème avec le contrôle qualité : l’an dernier, lors de la démo de présentation de Siri pour l’iPhone 4S, tous les ordres vocaux de Forstall étaient parfaitement compris et interprétés par l’assistant vocal – ce qui, dans la vraie vie, arrive malheureusement trop peu souvent, ce qu’ont depuis souligné quelques plaintes en nom collectif. Mais le qualificatif «beta» accolé à Siri (toujours pas retiré depuis) permet de faire passer bon nombre d’incohérences par pertes et profits.

D’ailleurs, Apple semble jouer profil bas avec son assistant : les dernières améliorations apportées ne concernent que des services supplémentaires (résultats sportifs, entre autres), et pas nécessairement le coeur même de Siri, à savoir l’interprétation correcte des ordres vocaux.

Mais l’affaire Plans tombe assez mal pour Scott Forstall. Le service de cartographie n’est pas présenté comme une version beta, et pourtant il semble bien qu’Apple Maps ressemble plutôt à une mouture alpha malgré la démonstration réalisée par le responsable d’iOS durant le Special Event. Comme l’écrit Jean-Louis Gassée dans sa Monday Note, cette démo n’a connu aucune faille, avec des cartes en 2D et 3D, des Flyover en veux-tu en voilà, mais pas un mot sur les limitations, «aucun aveu qu’iOS Maps est un enfant qui a besoin d’apprendre à ramper avant de marcher, de courir avant de finalement rattraper le précurseur, Google Maps. Au lieu de cela, on nous a dit qu’Apple Maps était “le plus beau, le plus puissant des services de cartographie de tous les temps”». Ce slogan est d’ailleurs tombé depuis peu en désuétude.

Deux problèmes sérieux en deux ans, dont le dernier qui a obligé le grand patron à sortir de sa réserve au travers d’une lettre ouverte : voilà qui laisse planer de sérieux doutes sur la capacité de Scott Forstall à mener à bien son travail, notamment dans la dernière ligne droite.

On sait que Forstall ne cache pas son ambition de devenir CEO à la place du CEO, et que son caractère bien trempé n’a pas l’heur de plaire aux autres dirigeants du constructeur qui l’évitent ouvertement.

Certains observateurs -peu nombreux, il est vrai- n’hésitent plus à demander la tête du vice-président en charge d’iOS; ces deux affaires ne plaident effectivement pas en sa faveur.

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