Suivez-nous

Justice

Europe : l’accord eBook validé

iShen

Publié le

 

Par

kindle-3.jpg

kindle-3.jpgPré-validé, puis pré-pré-validé, l’accord passé entre Apple, quatre éditeurs d’eBooks et les instances européennes est entré dans sa phase d’acceptation ferme et définitive. Celui-ci met fin aux poursuites anti-trust contre Apple et stipule que pour une période de deux ans, ce sont les distributeurs seuls qui garderont la haute main sur les tarifs des eBooks, tandis que pendant cinq ans aucune clause du type “la nation la plus favorisée” ne pourra être signée entre les parties. De fait, la stratégie de prix cassés d’Amazon est entérinée et les tenanciers de librairies numériques seront les décideurs du prix des livres.

Les éditeurs seront donc à nouveau livrés au bon vouloir des vendeurs, pour un gain tarifaire évident pour le consommateur final, et sans doute beaucoup moins évident pour les petits éditeurs pour qui le manque de marge risque d’être tout bonnement mortifère sur le marché du livre numérique. Dans ce dossier, l’Europe a fini par se rallier d’ailleurs à une vision assez anglo-saxonne des règles de la concurrence, où le gain pour le client final domine entièrement les débats, au risque même de renforcer certains monopoles et d’évincer les acteurs de plus faibles tailles.

La déclaration officielle de la Commission européenne est d’ailleurs sans interprétation possible : “L’accord restaurera les conditions normales de compétitivité dans ce marché à évolution rapide, au bénéfice des acheteurs et lecteurs d’eBooks“. Pas un mot en effet sur le fait que les 90% de part de marché d’Amazon sur la vente d’eBooks avant l’arrivée d’Apple sur le marché fournissaient un levier presque absolu pour les négociations tarifaires avec les éditeurs, contraints d’accepter dans ce contexte des tarifs très bas et souvent à la limite de la viabilité économique. A l’abus de position dominante, les instances régulatrices ont donc préféré privilégier l’intérêt économique du client final.

Source