La personnalité de l’année n’est pas Tim Cook
Tim Cook s’est fait coiffer sur le poteau par le président américain. C’est en effet Barack Obama qui a été sacré Personnalité de l’Année par le magazine Time – le deuxième hochet du genre pour Obama, qui en avait déjà hérité en 2008. Mais le CEO d’Apple a tout de même réussi à se placer comme finaliste de cette compétition particulièrement serrée (à la troisième place; la deuxième est occupée par la jeune activiste pakistanaise Malala Yousafzai). Le magazine tire donc le portrait de Tim Cook à travers une interview. Ça n’est pas la première sortie médiatique du patron d’Apple, qui s’expose tout particulièrement en cette fin d’année : on l’a vu lors d’un reportage de NBC, et surtout pour une entrevue au long cours pour Bloomberg.
Du coup, on n’apprendra pas grand chose de nouveau dans cet article du Time. Tim Cook est un «drogué du travail», il se lève à 3h45 (du matin) «tous les jours», s’occupe de ses courriels durant une heure, va à la salle de gym, continue de gérer sa correspondance au Starbucks, puis… vient finalement le travail à proprement parler. «Quand vous aimez ce que vous faites, vous ne pensez pas vraiment que c’est du travail».
L’homme fait preuve d’une grande confiance dans son entreprise. Il ne doute jamais d’Apple, ni de lui-même, à aucun moment. Apple est définitivement l’entreprise la plus innovante au monde, les clients l’adorent, et c’est un privilège que de travailler pour elle. Pour totalement convaincre que Tim Cook est le digne successeur de Steve Jobs, le CEO a encore besoin de montrer qu’il possède une vision technologique, et qu’il sait mener de bout en bout un projet disruptif qui redéfinira une catégorie de matériel. Avec ce que Cook a montré en 2012, et la brillante équipe qu’il a su constituer autour de lui (en se débarrassant au passage des éléments les moins performants), il devrait pouvoir y arriver.
