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Les bonnes blagues d’Eric Schmidt

iShen

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Qui se souvient des anciens sketchs de Canal + mettant en scène l’un de leur présentateur vedette, Michel Denisot, auteur de boulettes à répétition et d’affirmations pas vraiment frappées au coin du bon sens ?
Après les Bonnes blagues de Michel Denisot, voici venir les franches poilades d’un autre comique qui s’ignore, j’ai nommé Eric Schmidt, ex-CEO tout de même du géant actuel de l’internet, Google.

L’ex-patron de Google s’était déjà qualifié haut la main dans la catégorie “pince sans rire” en affirmant il y a quelques années que les problèmes de respect de la vie privée sur Android ou Google Search étaient exagérés et que “si vous n’avez rien à vous reprocher, où est le problème ?” (rires enregistrés). Un peu plus tard, il frôlera le césar de la catégorie “Plus c’est gros plus ça passe” en osant défendre l’antériorité d’Android sur iOS, nonobstant le fait qu’avant l’arrivée de l’iPhone, Android ressemblait à RIM OS ou à une quelconque sous version de presque n’importe quel OS mobile de l’époque.

Cette fois, le show-man a décidé de griller toute la concurrence, Ballmer et sa Monkey Dance comprise, en affirmant sans sourciller qu’Android était le plus sécurisé de tous les OS mobiles; plus qu’iOS, plus que BlackBerry. Le concours de spam remporté haut la main par Android et ses plus de 90% du marché du crapware ? Une erreur de calcul. Le piratage record de la plateforme qui fait fuir nombre d’éditeurs d’applications ? Une broutille. La moitié des applis de Google Play considérés par l’Europe comme des spywares ? Une mauvaise appréciation de la situation. Les difficultés d’Android à s’implanter dans le secteur professionnel malgré sa Pdm gargantuesque dans le grand public ? Un aléa de l’histoire.

L’objectif du trublion Schmidt est toutefois atteint puisque les analystes et commentateurs de tous poils ne cessent de railler la petite phrase de l’ancien CEO.

Mais E.Schmidt n’a pas voulu s’arrêter sur ce succès public en lançant aussi le petit troll du jour : Android serait dans les mains de plus d’un milliard d’individus dans le monde. Sauf que bien sûr les activations cumulées depuis la naissance d’Android ne disent rien sur le niveau des switchs de la plateforme Android vers iOS, ceux-ci étant quand même évalués autour des 20% de la base installée. Un utilisateur sous Android en 2010 et depuis passé sous iOS est toujours considéré par Eric Schmidt comme un utilisateur Android en 2013. Une bonne blague de plus. Et que dire du fait qu’une étude récente montrait qu’en nombre d’utilisateurs actifs, c’est à dire téléchargeant une application au moins chaque mois, le nombre d’utilisateurs “réels” d’Android tombait à 700 millions.

Au moins ne pourra t-on plus dire que le monde technologique est froid ou trop austère; ça vanne beaucoup, aussi.

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