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Justice

Affaire des cookies : pas de class action contre Google

iShen

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Le contraste entre les avanies juridiques de Google en Europe et le traitement un peu particulier dont l’entreprise semble bénéficier aux Etats Unis, ce contraste donc ne cesse de s’amplifier au fil du temps.

Dernier exemple en date, la décision d’un juge du Delaware, un certain Sue Robertson, de classer sans suite la demande de class action formulée par des utilisateurs choqués de l’attitude de Google dans l’affaire dite des cookies.

C’est en février 2012 qu’un chercheur avait mis la main sur une attitude troublante du traçage de Google, qui s’effectuait sur Safari y compris lorsque l’utilisateur mettait en place l’option anti-cookies sur son navigateur. Déjà à ce moment, l’arrangement qui s’en était suivi entre le Département de la Justice US et Google était plus que satisfaisant pour le géant du web : aucune obligation à reconnaître des tords (pourtant une clause de base dans des accords à l’amiable visant à éviter un procès), et une amende minuscule de 22 millions de dollars, une broutille presqu’insultante au vu des manques de respect flagrants de la vie privée constatés.

Suite à ce premier arrangement, le juge Robertson a donc suivi les déclarations de Google, qui avait bien sûr prétendu à l’époque que tout ceci n’était pas sa faute et qu’il n’y avait aucune volonté de tracer des utilisateurs sans leur accord. Sans même rechercher le plus petit élément de preuve répondant à ces affirmations, le dossier est donc enterré, une habitude devenue vraiment récurrente sur le territoire américain dés lors que Google est impliqué.

Ces décisions sytématiquement en faveur du quasi monopole Google ne donnent pas forcément l’image d’une justice si empressée que cela de défendre les intérêts des utilisateurs comme elle le prétend souvent, au contraire pourtant de l’argument utilisé contre Apple dans son procès pour abus supposé sur le prix des livres numériques, alors même qu’en ce faisant les juges donnaient là encore la part belle au monopole en place, Amazon.

Et pendant ce temps, les Cnil européennes commencent à obtenir des résultats convaincants face à Google, grâce à une fermeté qui semble tellement faire défaut de l’autre côté de l’atlantique…

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