Accusations en chaîne contre Samsung
Si Samsung a gagné la bataille du mobile (du moins en volume), il y a encore loin de la coupe aux lèvres en terme d’image, malgré les milliards que la société dépense chaque année pour se refaire un blason tout neuf.
Coup sur coup, le créateur du Galaxy affronte sur plusieurs fronts des attaques de sources différentes, mais qui ont pour effet de bien mettre en avant des pratiques assez loin de l’image policée que l’entreprise tente de promouvoir.
C’est tout d’abord China Labor Watch, l’organisme qui avait déjà pointé les dérapages dans les usines de Foxconn, et qui cette fois ne mâche pas ses mots à l’encontre de certains fournisseurs de Samsung accusés de ne pas respecter un quelconque droit du travail, même si au vu des faits rapportés le terme “droit du travail” semble ne plus avoir de sens. Heures supplémentaires non payées à hauteur de 150 heures/mois, insultes et brimades envers les ouvriers, cadences plus qu’infernales (quatre secondes seulement pour l’assemblage d’un smartphone), mesures de sécurité déficientes, etc, etc…
A côté de la longue liste de reproches formulés par CLW, les points noirs anciennement mis à l’index chez le fournisseur principal d’Apple semblent presque acceptables, ce qui est un bon indicateur du niveau du malaise.
Pour parfaire ce tableau plutôt sombre, des contrôleurs de l’union européenne ont perquisitionné ces derniers jours les locaux de Samsung Europe dans le cadre de l’enquête en cours sur des abus anti-trust supposés et des collusions d’intérêts visant à maintenir des prix élevés. L’entreprise Philips est elle aussi concernée par ces “descentes”, plutôt inhabituelles il faut bien dire.
Le nombre total des affaires dans lesquelles trempe Samsung est maintenant si élevé qu’en établir la liste ressemblerait à une énumération de l’ensemble des griefs que l’on peut porter à l’encontre d’une société commerciale. Et il n’est pas sûr que même 15 milliards de frais annuel en marketing ne suffise pour en venir à bout.
