Sony ferme ses boutiques américaines et licencie un millier de salariés
La PS4 a beau être un réel succès, ce n’est toujours pas suffisant pour redresser les comptes d’un Sony qui ne sait plus trop quoi faire pour se remettre dans le vert. Après l’abandon de sa branche informatique Vaio, celle des téléviseurs moyen de gamme, c’est au tour des boutiques américaines de subir une cure drastique.
Ainsi, pas moins de 21 magasins du groupe, sur les 30 parsemés sur tout le territoire US, fermeront leurs portes d’ici la fin de l’année.
Plus triste encore, environ un millier de salariés seront licenciés, ce chiffre n’étant malheureusement qu’une fraction de la saignée prévue par le groupe puisque 5000 postes sont menacés à terme.
Cela fait maintenant une bonne dizaine d’années que Sony ne cesse de couper brutalement dans certaines de ses gammes produits, sans résultats probants. Le problème, c’est qu’à force de se débarraser du moindre pôle d’activité pas assez rentable, l’entreprise perd ausi de la compétence et surtout les moyens d’établir un éco-système puissant et rattaché sur les technologies de demain.
Sans ordinateurs de marque Sony, il n’existe plus aucun moyen pour l’entreprise de se lancer dans la conception d’un OS maison; comment feraient les développeurs sans plateforme matérielle dédiée ? Sans pôle IA ou robotique actif, même sous le seul angle de la recherche, Sony ne pourra pas lutter demain sur des marchés où Apple et Google se positionnent déjà, l’un avec Siri, l’autre avec son rachat de la société Boston Dynamics; l’échec de l’Aibo et surtout du Qrio, pourtant de redoutables ambassadeurs de la marque, ont sans doute signé le manque d’ambition du groupe sur ces marchés d’avenir. Et sans réseau de distribution sous son propre label, Sony perd le seul véritable outil permettant de présenter et valoriser les technologies de pointe qu’il désire placer dans les mains de ses utilisateurs.
Alors certes, l’Xperia Z2 est un très joli smartphone, la PS4 une console de jeu performante. Mais cela ne suffira pas à Sony pour proposer un “hub” numérique global, ce qui était pourtant l’un des objectifs affiché de l’entreprise au début des années 2000.
Sony coupe de nombreuses branches mortes. Attention à ne pas couper l’arbre au passage.
