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Justice

eu. : preuves de collusion des opérateurs ?

iShen

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l_introuvable_complot.gif Le Financial Times a peut-être levé le lièvre de l’année : le site d’informations financières (mais pas que) aurait mis la main sur des fuites de documents concernant les premières étapes d’une enquête de la Commission Européenne au sujet des pratiques tarifaires des opérateurs téléphoniques. Dans la ligne de mire, les cinq plus gros opérateurs du vieux continent, accusés de s’être mis d’accord sur les prix, à la suite de réunions secrètes regroupant des représentants haut placés de ces firmes.

Ainsi, France Telecom, Deutsche Telekom, Telecom Italia, Telefonica et Vodafone auraient mis en place des stratégies conjointes afin de maintenir des tarifs artificellement gonflés, ce qui aurait eu aussi un impact négatif sur la concurrence.

Parmi les sujets très récurrents de ces rencontres, le duopole Google/iOS aurait été un sujet de souci permanent, ainsi que la mise en place de services de paiments via la technologie embarquée NFC. L’une des toutes dernières réunions aurait eu pour thème la critique de la commissaire Kroes des conditions de streaming via Youtube, celles-ci étant limitées par Google et les opérateurs sur les réseaux mobiles.

France Telecom est même visé par des accusations plus graves puisqu’il semblerait que l’opérateur ait eu l’idée de faire payer un supplément pour l’accès sans contrainte à des sites plus lourds en transfert de data (comme Youtube), une façon de faire passer deux fois à la caisse, une fois pour l’accès au réseau, et une seconde fois pour le débridage réel de cet accès.

S’il fallait asseoir la véracité de ses allégations d’enquête, sachez que la GSM Association a confirmé avoir donné des informations au directoire européen de la concurrence, et qu’elle n’a pas été autorisée à divulguer le contenu de ces informations. Une enquête formelle n’aurait pas été encore lancée, la Commission engrangeant les preuves avant d’agir.

Si ces faits se confirment, ils avaliseraient les thèses complotistes d’un marché dirigé en sous-main par les seules décisions de quelques acteurs et non pas par des règles saines de simple concurrence. Ce serait pour le moins très facheux, surtout dans un contexte de crise mondiale où il ne serait pas bien vu de se faire trop d’argent, et de la mauvaise façon, sur le dos de consommateurs pressurés de toute part.

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