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iMac et iTools, tout d’abord. Puis iTunes/iPod, et encore iMovie, iDVD, iPhoto, et maintenant iChat, iCal et iSync. Plus d’iTools ni d’iCEO, désormais, une parlante dot.marque et un vrai patron toutes épaules dehors, décidé à bien mettre le point sur tous ces i semés l’air de rien, comme un tag rémanent. Et comme je le relevais déjà tout à l’heure, tout le hub numérique tient en un seul i que tous ces éléments partagent : celui d’intégration. En effet, aussi divers et disparates soient-ils, il y a fort à parier que le but recherché en tout dernier lieu (et qui apparaît étonnament lorsque l’on travaille avec uniquement des applications très Aqua, c’est l’impression d’être dans un seul et même environnement, qui ne fait que changer de forme d’un usage à un autre. Isnt’t it, Master Steve ? N’est-ce pas pour cela que le Mac a imaginé garder (si longtemps) en sa ROM les ficelles de son interface, garantissant ainsi sa légendaire cohérence inter-applications. Quel bonheur, tant d’années après, de voir le rêve arriver enfin à une époque où les technologies (et la volonté, ne l’oublions pas) permettent enfin de le réaliser !


i pour tous, tous pour i !

Comme ce rêve est un vrai rêve d’enfant, il se concrétise sous forme d’une sorte de Lego™, reconfigurable à l’infini selon nos besoins ou envie. Mais avant d’en détailler les éléments, je voudrais m’arrêter un instant avec émotion sur deux des technologies les plus intéressantes de la marque, malheureusement depuis tombées au champ d’honneur des idées trop en avance, mais dont les fantômes habitent certainement les concepteurs du hub numérique : Newton, et OpenDoc. Newton, c’est la tentative de PDA d’Apple, trop précoce pour tenir dans une poche, mais encore largement précurseur en ce qui concerne sa partie logicielle. Quant à OpenDoc, il s’agissait d’une couche de l’OS destiné à permettre l’édition de documents composés d’éléments disparates issus de plusieurs applications. Pour simplifier, imaginez un document vectoriel ClarisWorks, dans lequel une réserve donnerait accès aux fonctions d’Excel, une autre à celles de Photoshop, sans avoir besoin d’ouvrir ces applications : le menu seul changeait[[OpenDoc mériterait à lui seul un article complet, mais on le sent toujours dans ClarisWorks, certaines tentatives de Microsoft ou d’Adobe, et, bien sûr, dans NexStep et l’Interface Builder qui y a survécu, ainsi que dans le patient menu “Services” d’OS X.]].

Toutes les pistes sont là, le modus-vivendi et le fil conducteur : des applications qui collaborent sans redondances, et, enfin, la solution d’agenda polyfonctionnel semi-intelligent dont jamais aucune tentative ne s’est révélée aussi aboutie que ce qui nous est présenté aujourd’hui[[Il ne lui manque que iThunes, pour suivre ses comptes, mais il faut bien en laisser pour une ou deux keynotes…]]. Pour résumer cette micro-révolution d’un trait, le jour très proche où nos Macs auront la parole, ils auront quelque chose à dire… et il ne leur manquera pas grand chose pour être notre secrétaire efficace et personnalisé à deux doigts du vivant. Apple a en effet entrepris de lui apprendre à distinguer quelles données comptent pour nous, orgueilleux humains nombrilistes et mal optimisés, et comment nous les servir à point nommé. Il nous avait prévenu dès le slogan de lancement du Macintosh : “Puisque l’ordinateur est si malin, Apple a décidé de lui apprendre l’Homme…”. Suite à la divulgation d’un tel secret industriel, Il y en a qui auraient pu profiter de leurs moyens pour prendre de l’avance, mais pensez donc !…

Prenons AddressBook, puisqu’il faut bien commencer par quelquepart. Un simple carnet d’adresse tout juste relifté ? C’est que vous n’avez pas encore bien compris ! C’est le “cerveau” de Jaguar dédié au stockage des humains, et reconfiguré en ce sens. Dès qu’une appli a besoin d’un nom, d’une adresse, d’un mail (quid d’une date d’anniversaire ?), elle sait que c’est Address book qui l’a. Et si lui-même a besoin d’envoyer un message, il sait appeler l’auxiliaire adéquat. Mieux encore, s’il a besoin, pour vous servir comme il faut, de vous afficher un plan, comme ce genre de choses convient bien à une donnée de type adresse, il prévoit une place pour cela à côté. Eh oui, notre grand homme passe le message : chez lui, ce n’est pas un monde où l’on ignore son voisin avec arrogance et mépris. It’s open, et le tout vaut bien mieux que la somme des parties, pour peu qu’un esprit cohérent l’anime.

Ce principe, qui, n’en doutons pas, contribuera encore à accélerer la familiarisation avec un ordinateur qui nous “comprend” aussi bien, reste évidemment valable partout où les ingénieurs de Cupertino trouveront à l’implanter. Cela ne devrait pas être bien compliqué, avec cette organisation aussi limpide qu’un site en WebObjects. Un fichier glissé du bureau sur l’icone d’un interlocuteur d’iChat, votre cœur a pas le temps de faire “boom’ que c’est parti[[Comme dirait la chanson, c’est un tres net progrès ;-)]]. Un emploi du temps, ça se partage : c’est bien sûr prévu sous iCal… Des adresses aussi sur votre téléphone portable ? Puisque Bluetooth lui permet d’appeler votre Mac, Apple veille à ce qu’il sache lui envoyer les vôtres. Les exemples de ces usages restent pour la plupart à inventer, mais je parie que vous le ferez dans un an aussi simplement que le ménage de vos dossiers[[Et pensez au rôle que le nouvel AppleScript Studio peut jouer pour les PowerUsers comme ciment conducteur de tout cela…]].

Il y a une vie après le mac : la vôtre

Voilà iCal, qui vient mine de rien combler un immense vide que des accords avec Palm, ou la solution Entourage, malgré sa qualité, n’ont pas su faire oublier. Le Mac connaissait l’heure, mesdames-messieurs, il vient d’apprendre le temps, sous vos applaudissements… Le temps du travail, celui des loisirs, celui des enfants ou même celui plus universel, disons, des activités de votre club sportif… Si ce n’était que ça, encore : le temps, il sait aussi que le temps ça fluctue, ça se superpose, ça se triture, mais également à quel point pour nous, le temps, c’est important. Alors, il sort le grand jeu dans un rugissement à la hauteur de nos bien curieuses préoccupations[[Pour un ordinateur, le temps doit être équivalent au battement de la fréquence de son processeur, avec une conscience de cela à peine moins élevée que nous de celui de notre coeur, lorsque nous n’y pensons pas particulièrement, soit la plupart du…]] : toutes les transparences d’Aqua pour les chevauchements, glisser déposer d’une caresse pour les réaménagements, dialogue de bonne organisation pour les temps collectifs, un iLogiciel, je vous dis. Vous aurez donc deviné qu’au-dessus du berceau du petit et de son cousin iSync, toutes les bonnes fées de feu Claris n’attendent qu’un clic pour relayer ces calendriers vers son PDA (sous Palm OS, ne mélangeons pas les genres[[Comme par hasard, Microsoft vient tout juste de proposer un patch Office pour la synchro Palm.]]), son téléphone mobile, son bureau remote .mac, bref, vers tout autre machine ou humain équipé d’une interface iCal. Boom, recta, et à peine le temps de voir la barre de progression.

iChat une simple messagerie instantanée ? Laissez-moi rire. LA messagerie Mac (et même, .mac…), qui emprunte l’infrastructure de la solution la mieux déployée en ce domaine, AOL. Pour le reste, je vous laisse deviner ce qui, une fois de plus, va faire la différence sans grande difficulté, quand c’est Apple qui habille le client, et même gratis[[Enfin presque, puisqu’iChat est une part de Jaguar, légèrement payant.]]. Vous aviez mis une photo de votre petite amie dans AddressBook ? Il y a fort à parier qu’elle apparaîtra à côté de son pseudo dans votre buddy list. Pourquoi envoyer séparément une URL, puisqu’on peut en faire un lien cliquable dans un message, et pas sous forme “brute”, s’il vous plaît, mais sous le libellé qu’on veut, comme sur une page web. Vous recevez un message dans Mail ? Si votre correspondant est connecté avec iChat, c’est indiqué à côté de son message, et une icône est bien sûr là pour lui répondre en direct.

Mail était, de l’aveu même de Steve Jobs, le vilain petit canard de la suite Cacao. C’est aujourd’hui un client mail multistandard et (ouf !) multi-comptes qui n’a plus à bleuturquoisir de la concurrence efficace, mais au style un peu appuyé. Finis, les regrets de devoir abandonner le plus beau mailer de la création pour un autre plus utile. Bienvenue aux mails QuickTime, à la recherche ultraboum (Sherlock 3, en toute logique), à l’email comme un des Beaux-Arts… Et, excusez du peu, Steve semble avoir voulu se faire pardonner de ce hoquètement génétique en en faisant un cygne : Mail nouvelle génération introduit encore plus smart que les smartlists d’iTunes junior, une gestion intelligente du junk mail, le meilleur cadeau que l’on pouvait faire à nous pauvres connectés noyés sous le spam… Mais aussi la discrète démonstration de ce qui préfigure, une fois de plus, une ère proche de l’intelligence algorithmique au service du service de l”Homme, qui me paraît dévoiler le prochain saut quantique d’Apple[[Et de l’informatique en général, donc, puisque déjà plus de vingt ans de travail acharné ont préparé un savoir-faire que les analystes et leurs jumelles collées à Windows envisagent enfin et tout juste comme une voie d’évolution possible alternativement à la montée en puissance des processeurs (et en taille de leurs ventilateurs, dommage)… Depuis combien de temps, déjà, le courage industriel du PowerPC ? Faudrait télécharger l’iCal d’AppleHistory, j’ai dû m’effacer le fichier.]]. Laissez-moi vous expliquer la pompe de ce pronostic émerveillé. Voilà comment ça se passe. Vous indiquez à “votre” Mail les messages indésirables (junk mail), d’ailleurs, de lui-même, il cherchera à les désigner, en les surlignant. Un premier mode permet de simplement les griser, sans les effacer, le temps de gagner votre confiance quant à ses choix. Celle-ci acquise par une démonstration probante, il ne vous restera plus qu’a accorder à votre cher mailer le privilège de vous rendre cet immense service de vous débarrasser du souvenir même de ces grossiers importuns qui ne vont quand même pas polluer un si joli paradis numérique…

À iTunes, il ne restait pas grand’chose à ajouter. Ils ont quand même trouvé ! En particulier, ces fameuses smartlists qui vous dispensent de la fastidieuse (sauf à mitonner une programmation) tâche de devoir les remplir vous même. Ah, bien sûr, il va falloir réfléchir, en l’occurence aux critères malins que vous allez pouvoir lui indiquer pour obtenir le bon résultat. Ce qui explique en quoi l’introduction de nouveaux tags, pour quantifier le niveau de préférence des morceaux, ou encore mémoriser le nombre de leurs diffusions, n’a rien, contrairement au programme, de gratuit. Clic et boum, Top 50 à la maison, déjà reparti sur l’iPod, ou bien par iChat ou email chez qui en voudra bien. Clic, clic et hop, pioche au hasard dans les morceaux que je n’écoute presque jamais, c’est mon humeur de radio du moment, éxécution, machine ! Je vous le dis, moi, le Mac va devenir le clap du film de votre vie… Action !

Extérieur, jour. Votre iPod a maintenant un faux jumeau envoyé en mission chez Windows, et sa feuille de route ne comporte que trois mots : donner envie d’Apple. À part cela, c’est le même, à un détail près : le nôtre se branche [[avec son câble à six broches au lieu de quatre, pour le minuscule détail de l’auto-alimentation…]] sur le hub numérique. Et histoire que le fait ne nous en échappe pas, il chargera en même temps que vos playlists enfin lisibles de façon presque aussi complète que sur iTunes, le contenu de votre AddressBook. Alors, en jouant au casse-brique (offert en bonus avec housse et télécommande (merci de l’attention), demandez-vous donc pourquoi Steve n’a pas plus épilogué sur ce qui répond encore un peu maladroitement, mais tout de même, à une demande pressante de la part de ses utilisateurs. Solution qui le laisse insatisfait, peur de faire de l’ombre à un autre plug-in du hub, le Palm, ou encore de réserver le sujet pour un autre “coucou les copains”, comme dit la devise secrète d’Apple v.2, Jobs seul le sait.

Quoi qu’il en soit, votre PDA par défaut[[Allez, Steeeeve, après ils vont dire que tu as copié, on va pas leur faire ce plaisir…]] profitera évidemment des services, après tout lâchons le mot qui va enfin prendre tout son sens, de la gamme iCibas. Qui gardera PalmDesktop devant iCal, et même Entourage (qui a bien servi, merci, mais là vous comprenez, c’est la famille, y’a des affinités qui ne s’inventent pas) ? Et c’est donc là qu’entre en scène l’autre petit dernier, qui apparaît à l’écran comme un jour qui se lève, mais en beaucoup plus vite, hello iSync. Et “simple comme iSync”, croyez-moi, ça va entrer dans le lange courant aussi facilement qu’un virus sur un PC. Au coeur du hub, une simple fenêtre / plateforme. À gauche, en rang d’oignon, vos iPériphériques : iDisc, iPod, iPad, pardon Palm ou Visor, et désormais iPhone mobile. À droite, un simple bouton au pictogramme engageant. Clic et badaboum, vice et versa, tout ce qu’il est possible de synchroniser l’aura été… Mais qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire de tout ce temps qui va nous rester, ça et les RTT ? La réponse est prévue : utiliser iPhoto, iMovie, iDVD et les autres pour faire dans les grandes largeurs à la postérité ce que l’Instamatic avait commencé… Euh, pardon, je n’ai pas encore l’habitude : bidouiller un truc interactif vaguement inspiré de Spielberg et le diffuser par vos canaux personnalisés. Ça va venir vite, vous verrez !


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