iOS vs Android : la carte des forces en présence
Si Android a gagné la bataille des Pdm en volume de ventes, d’autres critères sont à prendre en compte pour bien comprendre les raisons qui poussent les développeurs à accorder leur priorité à iOS alors même que l’OS mobile d’Apple est sensé ne tenir qu’une fraction du marché.
En un seul graphique, dotMobi vient sans doute d’apporter la clef de ce non-mystère. Spécialisé dans la mesure du trafic internet mobile, dotMobi s’est donc penché sur les parts d’usage des deux principaux OS mobiles sur l’ensemble du globe. Point de volume de ventes ici, mais celles-ci peinent à traduire les parts réellement actives du marché des smartphones, sachant qu’en plus les achats mobiles peuvent être le fait de renouvellements et de ce fait ne sont pas réellement représentatifs de la base installée.
iOS en noir, Android en vert
Le constat est sans appel : au niveau des usages, iOS domine, et souvent de loin, dans les zones géographiques correspondant aux pays les plus développés : Etats-Unis, Canada, Australie, Japon, Afrique du Sud, France, etc… à l’exception notable de l’Allemagne qui a jeté son dévolu sur le petit robot vert.
Même la Russie, pourtant très largement pro-Android dans les ventes mobiles, est totalement acquise à iOS dés lors qu’il s’agit d’utiliser son smartphone comme un smartphone, et pas seulement comme un mobile traditionnel doté d’un grand écran tactile. La Chine penche du côté Android, mais d’un cheveux, et nul doute que China Mobile devrait changer la donne d’ici peu.
Les pays les plus pauvres de la planète sont aussi ceux où iOS est presque inexistant en terme d’usages, ce qui a tendance à confirmer qu’iOS n’occupe pas seulement le segment premium du marché mais plus généralement toute la partie du globe aux revenus moyens les plus élevés.
Cette mappemonde des rapports de force entre OS mobiles permet aussi de comprendre pour quelles raisons il est aujourd’hui totalement improbable de voir des studios de développement lâcher iOS, voire même privilégier Android, alors même que le gros des usages mobiles dans les pays les plus industrialisés dits “riches” est tenu par l’OS d’Apple (et ce, même si les ventes racontent une toute autre histoire).
La réalité d’un Android dominant le marché à la Symbian (fort en volume, faible en usages) se dessine ici fortement, ce qui fait d’autant plus sourire quant aux parallèles hasardeux qui sont souvent faits entre Android et Windows (celui-ci dominait aussi en part d'”usage”, et de loin).
