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Justice

Justice : le torchon brûle entre Apple et Michael Bromwich

iShen

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L’atmosphère n’est pas au beau fixe entre Apple et le contrôleur chargé de veiller sur la bonne marche de ses affaires commerciales dans le secteur des iBooks.

Après une charge assez dure des avocats d’Apple concernant le montant des honoraires de Michael Bromwich, le contrôleur désigné, c’est au tour de l’intéressé de répondre de façon officielle via une note encore plus impitoyable, puisque Bromwich renvoie Apple à ses chères études, estimant que ses tarifs journaliers (soit près de 20 000 dollars) ne sont pas excessifs; et si Apple n’est pas satisfait cela ne change rien puisque Bromwich se déclare au service des seuls intérêts de la justice et non de ceux du californien.

Pour bien replacer dans le contexte ce qui commence à s’apparenter à une prise de bec pas forcément constructive (surtout pour Apple), il faut tout de même rappeler qu’Apple ne se plaignait pas seulement du montant des honoraires mais aussi de certains comportements de l’équipe juridique de Bromwich. Les interrogatoires de cadres comme Jonathan Ive ou Al Gore, alors même que ceux-ci n’ont aucun lien avec l’affaire des iBooks, commencent à sérieusement chauffer les oreilles des dirigeants de Cupertino qui ont maintenant la conviction que Bromwich continue le boulot demandé initialement par le Doj (en clair, mettre le nez dans l’ensemble du business de la société) alors même que la décision de la cour encadrait de façon claire le champ d’application du contrôleur interne.

Si Apple n’a pas le beau rôle dans cette affaire au vu du résultat d’un procès anti-trust clairement en sa défaveur, les allées et venues d’un Bromwich agissant comme s’il avait un droit divin à surveiller l’ensemble des opérations du créateur de l’iPhone vont plutôt dans le sens des soupçons du californien. Pour l’instant la plainte d’Apple n’est que formelle et l’on peut estimer que les avocats de la pomme font tout pour ne pas envenimer les débats au delà, mais il serait très étonnant que les dirigeants d’Apple continuent d’accepter sans broncher ce qui ressemble de plus en plus à une ingérence dépassant les cadres définis par le verdict du procès anti-trust ayant opposé Apple à Amazon.

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