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Prospective

MacBook Pro 17 pouces

Apple a présenté aujourd’hui en marge du NAB le MacBook Pro 17 pouces. Plus qu’une simple adaptation, celui-ci marque une montée en puissance de la gamme et même temps qu’il en clôt la transition.

Boro

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C’est fait. Un peu plus de 4 mois après la présentation du MacBook Pro 15 pouces, Apple a annoncé, plutôt discrètement à vrai dire, la disponibilité sous 1 semaine à 10 jours de la version “grand écran” de son portable professionnel. Le pari est incontestablement réussi, et la fiche-produit est rien moins qu’alléchante, alors qu’au fil des remises à jour de sa gamme PowerBook le modèle 17 pouces s’était parfois distingué de son petit frère seulement par la taille de l’écran. Or ce n’est ici pas le cas, et le MacBook Pro 17 pouces marque incontestablement une montée en puissance de la gamme par rapport au modèle 15,4 pouces :

• Ecran plat panoramique de 17″, d’une résolution de 1 680 x 1050 pixels
• Processeur Intel Core Duo à 2,16 GHz
• 1 Go de mémoire SDRAM DDR2 à 667 MHz
• Disque dur Serial ATA de 120 Go à 5 400 tr/mn
• Lecteur SuperDrive 8x, avec cette fois-ci la prise en charge double couche
• Carte graphique ATI Mobility Radeon X1600 avec 256 Mo de mémoire GDDR3
• 1 port FireWire 400, 1 port FireWire 800 et 3 ports USB 2.0

Une gamme qui se consolide…

Si le processeur est annecdotiquement plus puissant de 0,16 GHz, on remarquera immédiatement le retour du port FireWire 800 dont la disparition sur les modèles 15 pouces avait été si décriée, et la prise en charge du format double couche pour le lecteur SuperDrive dont l’absence avait été elle aussi regrettée à l’introduction du premier MacBook Pro.

Comme sur les 2 modèles 15,4 pouces, l’écran panoramique est quelque peu abaissé pour laisser la place à la caméra iSight embarquée, et FrontRow est là aussi disponible avec la télécommande infrarouge qui fait désormais partie de l(‘équipement standard. De même, c’est un emplacement ExpressCard/34 qui remplace l’emplacement des cartes PCMCIA, et une carte ATI Mobility X1600 qui permet, grâce au double port DVI, d’utiliser un écran Cinema Display HD de 30 pouces. Pas d’évolution non plus en ce qui concerne les disques durs, d’une capacité de 120 Go à 5400 tours, ou de 100 pour 7200 tours, comme sur le modèle 2 GHz du MacBook Pro 15 pouces.

Enfin, on va trouver les petits “plus produits” des dernières générations ou des modèles précédents, Sudden Motion Sensor pour protéger ledit disque dur en cas de chute, le dispositif d’alimentation MagSafe pour éviter de s’empêtrer dans le fil d’alimentation secteur, ou le clavier rétro-éclairé.

Mais si ses dimensions ne bougent pas par rapport au modèle précédent qui embarquait un processeur G4, avec toujours un poids de 3,1 Kg, ce sont sans conteste les performances affichées sur le papier qui peuvent laisser perplexe, a fortiori si on les compare à l’autonomie de la batterie. Si le MacBook Pro 2,16 GHz prétend à un delta de 5,1 en calcul sur les entiers et 5,5 sur le modèle 15 pouces, et le modèle 17 pouces à un delta de respectivement 5,2 et 5,7, la différence entre les autonomies annoncées par Apple a de quoi laisser perplexe : la batterie de 60 watts-heure du MacBook Pro 15 pouces est donnée pour autoriser jusqu’à 4 heures 30 d’autonomie, quand celle de son alter ego à écran 17 pouces de 68 Watt heures en assure 5 heures 30, et ce malgré un écran beaucoup plus large et, qui plus est, beaucoup plus lumineux.

Nul doute qu’un bel exploit d’optimisation de l’architecture a été accompli là, surtout lorsqu’on sait que l’alimentation de l’écran représente la part la plus importante de la consommation d’un ordinateur portable en utilisation normale… Ce sont à peu de choses-près les performances qui étaient celles du PowerBook 12 pouces, qui lui n’a pas pour l’heure fait l’objet de la transition vers Intel : cela signifie-t-il que la présence d’un modèle 12 pouce au catalogue de la Pomme appartient d’ores et déjà au passé?

La réponse à la demande du marché…

Davantage qu’un modèle supplémentaire dans la gamme MacBook Pro, le 17 pouces représente donc une montée en puissance manifeste – et une maturation – de celle-ci. Mais la prise en compte des fonctionnalités comme le SuperDrive double couche ou le port FireWire 800, dont l’absence avait été difficilement ressentie lors de la sortie du modèle 15 pouces, montre qu’à l’évidence Apple reste à l’écoute du marché… et de sa clientèle.

Mais surtout, lorsqu’on considère que le prix de 2 899 € de ce nouveau modèle destiné aux professionnels de la création est exactement équivalent à celui de son prédécesseur à processeur G4 muni d’une barrette d’1 Go de RAM, on ne peu s’empêcher de penser que son positionnement assez raisonnable – toutes proportions gardées – est due à la prise en compte de la “pause” de cette clientèle professionnelle identifiée par Peter Oppenheimer et Tim Cook (voir l’édito du 22 avril), compte-tenu de l’absence de la “grosse cavalerie” des applications Adobe, Quark et Microsoft dans l’écurie des ‘binaires universels’. On se souvient en effet qu’il avait fallu débourser 2 à 300 € de plus selon les modèles pour les nouveaux MacBook Pro Core Duo, lorsqu’ils cohabitaient encore avec les valeureux PowerBook G4, et alors même que les 2 lignées d’iMac étaient proposées au même prix…

A cet égard, certains ont pu constater que sur l’AppleStore français le modèle 15 pouces avec en option un disque dur et un processeur équivalent à celui du nouveau modèle était proposé à 3 199€, contre 2 899€ pour le 17 pouces… mais sans l’écran plus large ou les avancées dont il bénéficie… Même chose sur le Store américain, avec respectivement 2 899 et 2799$. Gageons que les choses devraient rapidement rentrer dans l’ordre, ne serait-ce que sous la pression de la clientèle ! :langue.

MacBook Pro 17″ sur le site d’Apple
Et sur l’AppleStore en ligne…