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Justice

Samsung : le S III, pas un design d’avocats

iShen

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galaxy_s3-2.jpgLa présentation du S3 (ou S III) aura fourni très vite une polémique issue du design en rupture du nouveau porte-étendard de Samsung. Pas un seul éditorialiste, pas un seul observateur pour ne pas remarquer le manque assez évident d’audace dans les lignes du produit présenté, un aspect un peu terne renforcé par le choix de matériaux peu nobles, comme une coque en plastique.

Surtout, ce design presque effacé semblait correspondre point pour point aux critères énoncés par Apple permettant d’éviter une plainte pour copie : pas de couleur noire en façade, pas de centrage parfait de l’écran, pas de bordure plate; l’esthétique de l’engin semble avoir été pensée pour éviter à tout prix une attaque d’Apple, alors même que Samsung s’est vu obligé de revoir ses tablettes Galaxy Tab pour des problèmes de copie supposée.

Histoire de faire taire cette polémique naissante, et qui finit par donner l’image d’un produit conçu par un bataillon d’avocats, c’est le directeur de la branche design de Samsung qui, en personne, réfute ces accusations et explique que le S3 est l’aboutissement de cinq années de travail acharnées.

On pourrait s’en tenir là et estimer que les commentateurs ont été de bien mauvaises langues, mais le problème est bien que Samsung ne confirme pas dans les cours de justice la déclaration enflammée de son directeur du design : il y a deux jours, des avocats de Samsung tentaient d’expliquer devant une cour américaine que les codes de design d’Apple n’existaient pas, laissant entendre qu’il serait donc légitime pour Samsung de les reprendre à son compte.

Si le S3 n’est pas l’expression de la contrainte légale d’Apple, puis du service juridique de Samsung sur la conception de l’appareil, alors pourquoi donc les avocats de cette entreprise affirment au contraire qu’il leur serait préférable d’avoir un droit à la copie des produits de Cupertino ?

D’un côté, des avocats expliquant que Samsung aimerait bien se servir comme dans un libre service auprès du département de Jony Ive, de l’autre un appareil qui, comme par un pur hasard, s’avère parfaitement conforme aux règles édictées par Apple pour ne pas enfreindre ses codes de design, ceux-là même que les avocats du coréen essayent de rendre caduques devant les tribunaux. S’il s’agissait de plomber les propos de son directeur du design, Samsung ne s’y serait pas pris autrement.

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