Covertec Racer

Nous avons donc décidé d’en avoir le coeur net, et de tester le modèle M (medium size), destiné aux portables à écran 12, 14 et 15 pouces.

Déballage

Le Racer est livré dans un énorme carton, qui lui-même contient la boîte de présentation – aussi encombrante qu’élégante, dans laquelle le sac lui-même est sous plastique. Malgré près d’un mois de stagnation dans un centre de tri de la poste en grève, il nous est parvenu dans un état parfait – alors même que d’autres produits commandés à la même période auprès d’autres fournisseurs ont eu bien plus à souffrir de l’empilement abusif des colis.

Découverte et utilisation

Contact
La première impression à l’ouverture du colis est très flatteuse : le Racer est d’une belle couleur anthracite réhaussée de orange et dégage une impression de robustesse et de finesse combinées. Les finitions sont de bonne facture, avec des coutures impeccables et des fermetures-éclair qui glissent parfaitement.
Il offre deux compartiments principaux, à soufflets, eux-même subdivisés en une multitude de poches – à tel point que nous en découvrions encore une semaine après avoir commencé à l’utiliser : celle réservée à l’ordinateur ; trois poches externes ; deux, internes, plutôt destinées aux accessoires, ainsi que quatre de tailles variables pour recevoir papiers et bibelots ; deux porte-stylos, un porte-clef ; un réceptacle à cartes de visites ; deux trousses équipés de velcros ; et un “compartiment à capuche”.

Utilisation
A l’usage, tous ces compartiments se révèlent utiles et plutôt bien agencés, à l’exception des deux trousses amovibles, qui, n’ayant guère d’emplacement où l’on puisse les “scratcher”, se retrouvent imparablement dans les tréfonds du sac.

Côté confort, le Racer s’en tire également plutôt bien. Une sangle pectorale et une ceinture, toutes deux ajustables, permettent de solidariser le sac avec le dos, et d’éviter un “ballottement”. Le rembourrage, tant au niveau du dos que des épaules, est très satisfaisant tant que vous ne chargez pas éhontément la mule. Empli de 25 kg de pavés (cf crash-test ci-après), il demeure étonnamment confortable, malgré les aspérités.

Crash-test

Ne le nions pas : à ce stade de l’utilisation, nous avions déjà définitivement adopté le Racer, et la perspective de le soumettre à la torture, avec les risques de destruction ou de dégradation inhérents, ne nous amusait guère. Nous avons cependant poussé le bouchon aussi loin que possible.

Résistance à l’eau

Nous l’avons dit, le Pacer est livré avec une “capuche” soigneusement pliée (au début, puis sauvagement bourrée) dans une poche spéciale. Nous l’avons donc muni de cette protection anti-pluie et passé à la douche (3 minutes). Un papier “essuie-tout” glissé dans chaque poche servait de témoin d’humidité.
Verdict : l’intérieur du sac est resté bien sec ; il a revanche fallu faire sécher la partie extérieure normalement collée à votre dos, non protégée par la capuche – mais qui ne doit jamais être mouillée en utilisation normale, sauf à jeter votre sac dans une flaque.

Résistance à l’arrachement

Rien n’est plus désagréable que la lanière qui craque au moment où vous piquez un sprint, envoyant valdinguer sac et ordinateur sur un trottoir ou un quai de gare.
Nous avons donc bourré le Racer de 25 kg (24,8 exactement) de pavés. Nous l’avons ensuite suspendu une nuit, à un crochet de boucher, par les 2 bretelles, puis, la nuit suivante, par une seule bretelle.
Comme il s’obstinait à ne pas craquer, nous avons tiré, par coups secs, sur le sac toujours pendu par une seule bretelle – sans autre résultat.

Résistance aux agressions contondantes

Ce maudit sac allait-il enfin révéler une faiblesse ? Nous l’avons attaqué à coups de tournevis cruciforme (Facom cruciforme, modèle ergotwist) : pas la moindre égratignure (nous lui avons épargné le couteau à rôti, peu représentatif des conditions réelles d’utilisation).

Résistance aux chocs

Nous avons enfin testé son pouvoir d’amortissemnt aux chocs : “Emplacement PC renforcé en mousse à mémoire de forme > Visco Elastic Memory Foam (initialement développé pour la NASA)”, disait la documentation ; avec “coque avant en EVA semi-rigide”, ajoutait-elle… eh bien on allait voir si la NASA résistait au manche de pioche.

Nous avons donc inséré dans l'”emplacement PC” deux carreaux de carrelage de dimension 25×25 (nous n’allions quand même pas risquer un Mac), afin de voir dans quel état ils pourraient bien être après un traitement adapté – le sac étant par ailleurs rigoureusment vide, à l’exception de la désormais fameuse capuche.

Le sac dûment immobilisé, nous lui avons porté quelques coups vigoureux sur la partie frontale – la fameuse coque avant en EVA – avec un manche de pioche – un vrai.

Le carrelage est demeuré intact.

Nous avons renouvelé l’opération en frappant le côté du sac, puis sa partie arrière, puis sa base.

Pas même un éclat.

Pris d’une sorte de frénésie destructrice, nous avons alors saisi le sac, que nous avons frappé à plusieurs reprises sur le sol.

Un coin de l’un des carreaux a daigné laisser échapper un éclat de quelques millimètres carrés.

Subodorant une résistance inattendue du carrelage lui-même, nous l’avons extrait du Racer, et lui avons administré un coup, un seul.

Dix-sept morceaux – sans compter les éclats.

Nous avons été obligés d’en conclure que le sac testé avait un vrai pouvoir de protection.

Conclusion

Après toutes ces avanies (et un bon nettoyage), notre Racer est comme neuf, et lui seul désormais aura la charge d’accueillir notre portable. Pratique, robuste et confortable, il est un excellent choix pour tous ceux que le look “sac à dos” ne rebutent pas, et qui acceptent de dépenser une somme conséquente pour la protection de leur MacBook ou PowerBook : 140 euros pour le modèle M, 170 euros pour le modèle L (avec une poche centrale supplémentaire).