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RIM : BlackBerry 8800 pour les professionnels

La firme canadienne vient de nous faire parvenir le tout dernier-né de leur usine, le BlackBerry 8800. C’est la version « professionnelle » du modèle Pearl…

MacGregor

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La firme canadienne vient de nous faire parvenir le tout dernier-né de leur usine, le BlackBerry 8800. C’est la version « professionnelle » du modèle Pearl, que nous avions testé dernièrement (lire le test). Le grand frère reprend tous les attributs du 8100, mais il propose un écran plus large et un clavier classique permettant une saisie du texte plus confortable. Un clavier complet AZERTY vient faire son apparition au détriment de la technologie Sure Type. Et au passage, le constructeur canadien, ne reprend pas l’appareil photo (de bonne facture de surcroît) du BlackBerry 8100 destiné lui au grand public. Il se dote d’un GPS, pour vous guider dans les méandres de la vie professionnelle du XXIe siècle et de ses bouchons automobiles. Est-ce réellement un bon choix ?

Prise en main

Il s’agit ni plus ni moins, que d’un BlackBerry Pearl version professionnelle. Le modèle que nous venons de tester, reprend les attributs cosmétiques de son petit frère, mais il est doté de fonctionnalités (et de caractéristiques) qui le différencient vraiment. Le design est identique (matériau, couleurs, emplacements des touches latérales), mis à part quelques menus.

La touche destinée à déclencher l’appareil photographique ne se trouve plus sur le côté droit (lorsque l’appareil est en face de vous), car il n’y a plus d’appareil photo sur le modèle 8800. Pour le reste des emplacements prévus avec ce nouveau design des BlackBerry, il n’y a aucun changement (touches de volume, touche latérale gauche à fonctionnalité variable, etc.). Les utilisateurs retrouveront leurs petits sans aucune difficulté.

La vraie différence, lors de la prise en main, c’est bien la taille (la largeur) de l’appareil qui semble déborder de votre main par rapport au BlackBerry Pearl. Au début, nous ressentions cela comme une gêne ; car cette largeur implique de tenir l’appareil et de s’en servir (lors de la rédaction des courriels par exemple) d’une façon radicalement différente. Le Pearl permet aux plus doués d’entre nous de rédiger des courriels d’une seule main.
Au fur et à mesure que nous testions l’appareil, cette gêne a progressivement disparu, pour laisser la place à un confort inégalé lors de la frappe sur le clavier embarqué. Mais certains utilisateurs pourraient bien avoir du mal à prendre en main ce type d’appareil au quotidien.

Le menu de navigation reste quant à lui identique à ce que propose le constructeur canadien avec ses appareils. Mêmes les icônes sont semblables, ce qui permet une adaptation très rapide sur le plan fonctionnel. La récupération des anciens comptes sur le modèle précédent s’effectue en quelques secondes, après avoir déclaré via le réseau Internet votre nouvel appareil et sa numérologie. RIM offre un service convivial clé en main pour le néophyte comme pour le professionnel. C’est tellement plus simple que les systèmes Windows Mobile qui équipent les autres smartphones du marché…

Un appareil numérique multifonctions plus imposant, plus lourd aussi (134 g contre 90 pour le Pearl), présentant un confort d’affichage (avec une dalle de qualité) supérieur au Pearl. Le clavier retrouve tout son espace « naturel » avec le modèle complet AZERTY, entouré de cette robe noire vernie désormais traditionnelle avec les modèles signés RIM.

Dans le carton, vous retrouverez un petit guide de démarrage pour vous familiariser avec l’appareil, un chargeur, un cordon USB pour transférer vos données (car le mode Bluetooth 2.0 ne supporte toujours pas les transferts data) et le BlackBerry.

Au quotidien

Tout d’abord, cet appareil prend plus de place dans la main, mais aussi dans la poche où il devrait logiquement être entreposé durant les déplacements. L’écran plus large offre un net confort visuel, mais aussi, une surface plus grande, propice aux rayures et autres désagréments du quotidien.

Pour les utilisatrices et les utilisateurs habitués au fonctionnement d’un BlackBerry, vous retrouverez l’ensemble des fonctionnalités à succès de la marque canadienne avec son OS aussi convivial que Mac OS X sur votre Mac.

Le Push Mail

Le « Push Mail » qui vous envoie automatiquement, sur les messageries créées, vos différents messages en temps réel ; reste LE service ayant contribué à la renommé de RIM auprès des utilisateurs professionnels puis du grand public. D’ailleurs, des constructeurs concurrents intègrent eux aussi cette fonctionnalité avec leurs produits, même si ils fonctionnent sous la version de Windows Mobile (5 ou 6). Vous allez donc pouvoir gérer vos courriels comme vous le feriez avec votre ordinateur, aussi convivialement.

Une nouveauté intéressante est apparue avec la version de cet OS pour BlackBerry 8800 : la séparation des boîtes aux lettres en fonction du type de message reçu (Mail, SMS, MMS). Auparavant vous deviez vous rendre dans la boîte de réception « générale » pour visionner vos SMS et vos MMS. Cela n’était pas pratique du tout, mais là, tout rentre dans l’ordre. À l’écran, cela va se traduire par une icône supplémentaire si vous choisissez d’activer cette option dans le menu idoine.

Le GPS est intégré

Le GPS intégré est un outil de bonne facture qui permet de se rendre dans n’importe quel endroit de l’hexagone sans utiliser les bonnes vieilles cartes routières. Seule la lenteur sporadique de la connexion EDGE, peut ralentir la consultation et les recherches par moment, car les cartes ne sont pas stockées sur la mémoire du téléphone mais sur le serveur distant.
L’application fournie permet d’utiliser facilement cette fonctionnalité et transforme votre BlackBerry en un vrai GPS dédié pour se repérer.

L’intégration d’un GPS peut paraître « inutile », car en théorie vous ne vous servirez pas en permanence de cet outil. Surtout si vous résidez dans une grande agglomération pourvue d’un service de transport en commun dense… Le fait est que l’intégration d’un GPS, qui soit le corollaire de la qualification de « modèle professionnel » pour ce BlackBerry ne nous semble pas réellement pertinente.

L’autonomie et la connectivité

L’autonomie de cet appareil est très bonne. Toutefois, il faut noter que le constructeur a doté son BlackBerry 8800 d’une plus grosse batterie que celle qui est incorporée au modèle précédent, le Pearl.
Nous avons pu nous servir du mobile pendant une durée de 53 heures sans recharger, en utilisant le GPS, en réceptionnant plusieurs dizaines de courriels-jour et en ayant passé 1 heure 45 de communication téléphonique au total sur ce premier test. L’autonomie est donc vraiment bonne. Certains concurrents de RIM proposent même une seconde batterie avec leur appareil tant l’autonomie est « faible » (modèle Samsung SGH-i320).

Au niveau de la connectivité, c’est correct mais sans plus. Vous aurez donc la possibilité de connecter votre BlackBerry à un port USB 2.0 afin de le recharger, de transférer vos données (le volume monte comme un disque dur sur le bureau) entre le mobile et l’ordinateur ou de synchroniser vos courriels et votre carnet d’adresses.
Mais la connexion Bluetooth (qui passe en version 2) proposée par le constructeur canadien, est toujours réfractaire aux transferts de données pour des raisons de sécurité imposées par le gouvernement américain. Beaucoup d’utilisateurs américains qui se servent d’un BlackBerry, travaillent pour le gouvernement fédéral qui ne badine pas avec la sécurité étatique. Donc, mis à part la connexion d’une oreillette ou d’un casque à cette norme, point de salut.

Et dans le domaine de la vidéo, vous pourrez donc visionner vos fichiers favoris avec toujours cette qualité à l’écran que nous avions reconnue au Pearl précédemment; mais vous ne pourrez pas enregistrer vos propres créations puisque il n’y a pas de capteur sur le 8800.

Quelles différences avec le BB Pearl ?

Elles sont nombreuses, mais surtout, elles sont visibles. En effet, l’écran large dont le 8800 se voit doté, est du plus bel effet. Il offre un confort visuel important pour lire ses courriels, ses vidéos et surfer sur le réseau des réseaux, avec une résolution plus haute. Comme dans le domaine informatique, plus vous avez de place pour travailler mieux c’est. La résolution embarquée est donc de 320 x 240 pixels, pour 65 000 couleurs éclatantes.
Lors de la consultation des fichiers, qui seront joints aux courriels (ou aux MMS – SMS), vous apprécierez également de pouvoir les consulter dans un format « 16/9 ème ». La luminosité est aussi plus importante, il semblerait, permettant de limiter encore plus la fatigue oculaire liée à ce genre de lectures. Et toujours la fonctionnalité d’ajustement automatique de la luminosité en fonction de l’environnement extérieur (nuit, jour, pénombre, etc.).

Lors de vos séances de navigation sur le portail de votre fournisseur d’accès, mais aussi sur le réseau internet directement, vous apprécierez de pouvoir afficher beaucoup plus d’informations que ne pourrait le faire le BlackBerry Pearl. Mais cette qualité visuelle à un prix : l’appareil est plus large, comme nous vous le disions en introduction.

Le retour à un clavier intégral AZERTY, qui est plus large lui aussi, permet une saisie plus confortable pour la majorité des utilisateurs. RIM avait introduit lors de la sortie de son modèle Pearl, un clavier AZERTY compact (deux lettre sur une touche) doté de la technologie Sure Type pour une saisie plus rapide mais moins évidente de prime abord. C’est toujours qu’une question d’habitude assez souvent.

Il manque l’appareil photographique. Il est évident que cet outil doté d’un capteur de 1,3 millions de pixels, ne pourra pas remplacer un « vrai » appareil dédié pour prendre vos clichés photographiques avec une qualité plus que correcte. Mais aujourd’hui, il semble tout de même inconcevable de ne pas avoir à portée de clic ce genre de composant principalement dédié au grand public. Un cliché photographique va permettre d’illustrer un courriel (ou un SMS-MMS) pour partager un moment avec quelqu’un, d’envoyer des données professionnelles à son rédacteur en chef lors de la couverture d’un keynote (car l’appareil photo de la rédaction est resté sur le bureau… 🙂 ; bref un outil désormais indispensable quel que soit le modèle de smartphone (ou de téléphone portable) et son utilisation (professionnelle ou non). Il est regrettable que seul le BlackBerry Pearl, clairement identifié par son constructeur RIM comme étant un produit « consumer », soit doté d’un appareil photo numérique. Le modèle « parfait pourrait bien être le BlackBerry 8800, mais plus compact et avec un appareil photographique ?
Ce serait bien plus pratique pour alimenter la carte mémoire de 1 Go…

Conclusion

Ce modèle, qui s’adresse au monde professionnel, est très séduisant. Il propose un grand écran large, avec un format s’inspirant de celui des ordinateurs portables (le mode 16/9 ème) ; et un GPS épaulé par une application logicielle de très bonne facture. Même si le dialogue avec les satellites s’effectue bien mieux en zone dégagée que sous un toit, cette option peut être indispensable à certains d’entre nous.
Le BlackBerry 8800 reprend tous les attributs qui font le succès des appareils du constructeur canadien (Push mail, gestion des pièces jointes aux différents formats en vigueur, OS convivial et robuste, etc.), mais la suppression de l’appareil photographique numérique limite son intérêt aux seuls professionnels, malgré l’augmentation de la taille de son écran ou l’ajout du GPS, bien que les utilisations soient aussi diverses que le nombre d’utilisateurs potentiels.

Enfin, son grand écran large qui offre un confort visuel accru par rapport au BlackBerry 8100 (le Pearl), implique un « corps » plus large lui aussi et donc une prise en main assez déroutante au tout début. Vous aurez souvent l’impression d’avoir un énorme rectangle, assez gênant, entre vos petits doigts musclés. Cela pourrait rebuter bon nombre d’utilisateurs qui ont apprécié (ou apprécient tout court) justement la compacité des tous derniers smartphones. Le Pearl reste donc un modèle de choix… malgré la sortie de son grand frère dédié aux professionnels. Nous attendons, avec impatience, la suite. 🙂

– l’écran large de qualité (clavier intégral AZERTY)
– confort visuel et de travail
– le clavier
– le son de très bonne facture
– le haut-parleur qui permet de s’affranchir d’une oreillette bluetooth
– les goodies (sonneries, fonds d’écran)
– l’autonomie
– la perle de navigation
– le push mail et toutes les fonctions basiques d’un BB
– carte mémoire (jusqu’à 1 Go)
– le prix correct (avec un abonnement)

– absence d’un appareil photographique
– volume important de l’appareil par rapport au Pearl
– bluetooth limité pour les échanges de fichiers
– lenteur sporadique de la connexion EDGE (GPS et Internet)
– le poids de 134 grammes

Le site RIM Fr
Le site BB 8800 dédié
Le test MacPlus du Pearl