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iCal, le hub en kit

Calmusac

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D’abord, pour mettre les choses au point, disons-le tout de suite : iCal est un calendrier. Avec un i devant, bien-sûr. Mais ça reste un calendrier, dont l’avantage évident face un concurrent tel que PalmDesktop (au hasard !) est de profiter du .mac pour être disponible en ligne.

Car à la première ouverture, iCal ne se la joue pas esbrouffe. Pas de miracle de design, juste une fenêtre claire, avec 3 possibilités d’affichages : jour, semaine, mois. En rab’, une fenêtre escamotable, très pratique, affiche dans un cadre en haut à gauche la liste de tous vos calendriers. Par défaut, Apple suppose qu’il vous en faut deux, un professionnel et un personnel. Mais vous pouvez en créer autant que bon vous semble. En dessous on trouve de quoi accèder rapidement à n’importe quel jour de n’importe quel mois. Et sur le côté se trouve par défaut votre semaine.

iCal possède un panneau de préférences, par lequel il est possible de définir, à l’instar de tout bon agenda, le nombre de jours dans la semaine, le jour par lequel elle commence, le nombre d’heures à afficher quotidiennement, la durée moyenne d’un nouvel événement, et la façon de trier les tâches à effectuer (priorité, date…). C’est également ici que vous pourrez choisir la durée à partir de laquelle supprimer et/ou masquer les événements et tâches passées. Premier regret cependant, les préférences s’appliquent pour tous les agendas, alors qu’on aurait préféré pouvoir les régler au cas par cas ; en effet, de nombreux agendas professionnels sont vides pour les fins de semaine, quand à l’inverse certains agendas personnels eux, ne se remplissent que sur quelques jours. Par ailleurs, comment son gérés les agendas de 7 jours créés par vos petits camarades si vous vous y abonnez quand vos préférences n’en stipulent que 5… ça reste à voir.

Ensuite, le menu Calendrier vous permet, outre évidemment de rejoindre le jour d’aujourd’hui, de vous inscrire au calendrier d’un de vos petits camarades (qui ira s’afficher dans le cadre en haut à gauche, si vous avez suivi), en entrant son URL dans le champ prévu à cet effet. Vous pourrez alors régler la fréquence de mise à jour du calendrier distant (tous les quarts d’heure, toutes les heures, tous les jours, toutes les semaines), décider ou non de supprimer les avertissements liés aux tâches et événements distants. Notez que si vous décidez de publier l’un de vos calendriers et de permettre à d’autres personnes d’y souscrire, il vous sera possible d’en limiter l’accès par nom et mot de passe, afin que seules les personnes de votre choix puissent y accéder.

Dans ce dernier cas d’ailleurs, en tant qu’auteur du calendrier partagé, vous pourrez aussi choisir de publier automatiquement tous les changements, de ne publier que les sujets et notes, avertissements, tâches, et d’envoyer le tout sur votre compte .Mac… mais, cerise ultime, il est apparemment prévu de pouvoir également publier sur un serveur Web indépendant de .Mac !

Mais assez causé. Première chose à faire si vous venez, comme RXL, de PalmDeskop : l’importation de vos rendez-vous. La manipulation est heureusement simplissime, merci au format d’import/export vCal, supporté de part et d’autre. Seul un champ semble poser problème à l’export Palm… peut-être un bug. La gestion de contacts reprend la liste de l’application Contact, dont on regrette seulement, comme mon confrère Peroma me l’a fait remarquer, que soit absent le champ “nom abrégé”, bien utile pour y placer le pseudonyme de vos contacts. Quoi qu’il en soit, cela vous permet par exemple, hub numérique oblige, de lancer iChat pour y choisir, dans vos contacts, les amis avec lesquels causer d’un événement, et de les avertir ensuite via iCal des échéances. Magique, non ?

Et c’est dans le partage, encore une fois, que cette application prend toute son ampleur, car elle s’avère idéale pour un travail de (petit) groupe. Sans toutefois jouer dès à présent dans la cours des grands, style NUTD ou MeetingMaker, pour ne citer qu’eux, ces derniers ont du mourron à se faire pour leurs licences SOHO (10-20 utilisateurs), surtout si l’on n’a pas besoin des fonctions de partage de salles ou de matériel… car si l’utilisation individuelle et non partagée d’iCal peut sembler superflue à un utilisateur habitué à PalmDesktop, le fait de pouvoir créer un calendrier de type communautaire, ultra-facilement, représente un véritable atout que les géants sus-cités vont désormais devoir partager.

Enfin, on se met à rêver d’un hypothétique iPhone, ou peut-être plus probable iPad, avec toutes utilisations possibles de iCal et iSync, conjugués au “dot mac”.

Alors, coup de maître ? Certainement pas. Mais le produit est clair, facile à utiliser, et pourra plaîre aux groupes ou associations souhaitant harmoniser leurs rendez-vous. Bienvenue dans la vie .mac !

Au final, iCal risque bien de devenir aussi indispensable à ceux qui gèrent leurs agenda électroniquement qu’iTunes l’est aux mélomanes. Si cette version manque encore de souplesse et de fonctionnalités, elle promet d’un bel avenir, surtout parmi les PME pour peu que le partage d’agendas soit réalisable sur l’Intranet.