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Jag’, services en sus

Calmusac

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A nouveau client, nouveau serveur, c’est bien normal étant donné la quasi-totale similitude que présentent ces deux versions utilisateurs de Mac OS X. Ainsi donc Jaguar est aussi à votre service, et présente à l’instar de la version cliente quelques modifications notoires, à défaut d’être véritablement substantielles.

En fait, les outils d’administration ont été considérablement développés. En lieu et place de l’ancien Server Admin, l’on trouve aujourd’hui pas moins de 4 applications, chacune dédiée à un aspect particulier du service. Dans le désordre, l’on trouve le Gestionnaire de groupe de travail, le sobrement nommé État du serveur, un outil de Réglages du serveur et enfin un Contrôle de serveur.

Gestionnaire de groupe de travail

Grande nouveauté, la possibilité de créer et de gérer directement depuis cette application vos utilisateurs sous OS X présents sur le réseau local. A l’image du Gestionnaire Macintosh orienté Classic, ce Gestionnaire vous permet toutes sortes d’opération sur les comptes utilisateurs et groupes, ainsi que la sélection des actions que vous autorisez ou interdisez (lecture de CD-Rom, lancement d’applications par application, lancement de Classic, réglages du Dock, du Finder, et quelques autres), compte par compte ou groupe par groupe. C’est donc ici que vous créerez les comptes, déciderez du shell, du répertoire d’accueil, des types de mot de passe (« serveur » ou « élémentaire »), des groupes affectés, des comptes de courrier, et les autorisations d’impression (avec possibilité de limiter par nombre de pages/jour).
On notera particulièrement la possibilité (il était temps !) d’utiliser les quotas d’espace-disque convenablement. Les groupes peuvent se voir affecter des chemins particuliers sur les disques durs, permettant ainsi la création de répertoire d’accueil par groupe ou le montage automatique du disque réseau spécifié sur le bureau des membres du groupe.
Les points de partage sont eux aussi gérés depuis cette application. L’affectation d’un utilisateur/groupe particulier par point est simplifiée, ainsi que la définition du protocole d’accès à un point particulier.
Enfin la gestion des ordinateurs hôtes et des héritages, quoique succinte, est possible.

État du serveur

Il s’agit véritablement du tableau de bord du serveur. Tous les services sont répertoriés et surveillés en temps-réel. Pour chacun, plusieurs réglages sont proposés. Ainsi, les services supposant un transfert significatif de bande passante (service de fichiers Apple, streaming QuickTime, services Web et FTP…) fournissent des indications de débits et de nombre d’utilisateurs connectés (serveur DHCP, clients NetBoot, Courrier…). La plupart des services propose également un historique consultable d’un simple clic de souris. En somme, toute l’activité du serveur est résumée ici.

Réglages du serveur

La description sera simple, il s’agit là de l’ancien Server Admin, amputé des réglages de comptes, groupe, points de partage… bref, de tout ce qui est évoqué ci-dessus. Cela étant, des modifications ont été apportées aux services auparavant les plus mal lotis. Ainsi, concernant le serveur FTP, il est désormais possible de régler par ce biais le type d’authentification (Racine FTP et points de partage, répertoire de départ et points de partage, uniquement le répertoire de départ [[cette fonction était inutilisable dans les versions précédentes.]]).
Quant au serveur Web, son outil lui aussi connait quelques améliorations. Tomcat par exemple se lance directement, et l’onglet Options, s’il est actuellement succint, contient apparemment pas mal de place pour de futurs ajouts de réglages. On regrettera cependant le hack du fichier de configuration d’Apache, mais sans espoir que cela change, tout en notant la présence d’un httpd_squirellmail.conf et du tomcat.conf dans le même répertoire.


Pour finir avec Internet, le service de courrier ne connaît pas énormément de bouleversement, sinon la possibilité d’authentifier le SMTP via CRAM-MD5 (avec plain ou login), ou l’authentification utilisateur par kerberos.
Côté réseau, l’onglet DHCP-Netboot propose pas mal de nouveautés (netboot statique ou dynamique), par contre celui du serveur DNS est toujours aussi pauvre.

Contrôle de serveur

Le titre de cette application peut paraître un rien prétentieux, puisqu’elle surveille davantage qu’elle n’agit. Ici, c’est tout l’aspect matériel de votre serveur qui est scuté, à la fréquence qui vous convient (à partir de 10 secondes). Apparu avec le Xserve et sa 10.1.5, le Contrôle de serveur propose 7 onglets :
– infos, qui regroupe le nom de la machine, son IP, son temps d’activité, sa version système, le nombre de processeurs etc.
– lecteurs, qui regroupe les informations de constructeur, type, modèle, bus, baie, capacité, octets gravés et octets lus.
– alimentation, donnant le type, la température, la consommation.
– réseau, concernant les cartes, avec informations de débits, et adresses IP, sous-réseau, adresse Ethernet, état du lien, vitesse, duplex.
– température, qui renseigne sur l’état de la machine, vue de l’intérieur, avec les seuils critiques.
– ventilateurs, qui vous donnera la vitesse de rotation, les seuils critiques, etc.
– sécurité, renseignant sur les verrouillages effectifs (baie, accès…).

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Pour être complet, je vous signale la présence d’autres petits nouveaux.
Le Gestionnaire MySQL qui, après vous avoir demandé d’installer les fichiers nécessaires au fonctionnement de MySQL, ne vous permet que de lancer l’application ainsi qu’à chaque démarrage, se révèle plutôt maigre pour un « gestionnaire », mais c’est déjà pas mal, considérant les lacunes précédentes. De son côté, l’Utilitaire d’images de réseau, qui permet de créer des images disque par (sous-)réseau, devrait s’avérer relativement pratique pour le Netboot. Pour finir, le Gestionnaire ODBC ne vole pas son nom puisqu’il vous permet de gérer les DSN utilisateur et système, d’installer des gestionnaires et définir des pools de connexions.

Voilà donc pour l’essentiel des nouveaux outils d’administration, dont on peut se réjouir qu’il se complètent autant tout en en espérant toujours plus. Sans doute la version 10.3 nous donnera-t-elle des outils extrêment complets. Peut-être serait-il à ce moment judicieux de la part d’Apple de proposer deux types d’administration ; un « basique », répondant à l’orientation vers les PME qui n’ont pas forcément d’admin’ chevronné sous la main ; l’autre « avancé », destiné aux barbus de la conf’, qui pourraient y voir un remplacement avantageux à d’autres outils d’administration moins “sexy”.