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L’artiX show

Prénommé Arti, ce robot a pour ambition de soutenir une conversation, sensée et évolutive avec un utilisateur. J’ai donc tenté l’expérience…

Ormerry

Publié le

 

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L’installation

Contrairement à nombre de programmes spécialisés, ArtiX s’installe en un glisser-déposer. Pas de trifouillage dans le terminal, pas de compilation à effectuer : votre application de 3e type s’installe comme un vulgaire Word.
Passée la nécessaire phase d’enregistrement de votre numéro de série, votre compagnon numérique est opérationnel Vous n’avez plus qu’à lui indiquer quelques renseignements vous concernant (nom, prénom, sexe, date de naissance) et l’artefact s’empresse d’engager la conversation.

L’utilisation

doc-1799.jpgArtix se prend très rapidement en main, puisqu’il vous suffit de répondre aux questions que vous pose la très curieuse jeune femme qui le représente (surtout en début d’utilisation, losque le programme vous “cerne” ; ensuite, il accumule de nombreuses données en fonction de vos réponses, et personnalise de plus en plus les conversations). Vous risquez de vous laisser rapidement prendre au jeu, et d’engager un “chat” endiablé avec votre Mac. J’ai bien évidemment tenté de faire dérailler les algoritmes, à grand renfort de questions sans queue ni tête, de réponses relevant de la pyschose paranoïde et d’application forcenée des principes de la casuistique : les résultat est évidemment mitigé, Arti ne perd jamais pied (dommage, voir une pseudo-intelligence dérailler est toujours jubilatoire pour un humain), mais sa dialectique sent parfois la grosse ficelle, niveau premier cours de communication conflictuelle (“je n’ai pas compris, je reformule” ; “je n’ai toujours pas compris, je lance, comme je peux, un autre sujet”).
Nous avons tenté de faire subir à Arti un test calqué sur la fameuse “conversation d’Eliza” avec une adolescente[[Eliza fut la première “intelligence
artificielle” (selon la définition qu’une intelligence artificielle
existe à partir du moment où un être humain à l’impression de s’adresser
à quelqu’un possédant une réflexion ou un libre arbitre lorsqu’il discute
avec) à être réellement testée face à des humains ; elle a “pris au piège” pas mal d’interlocuteurs
Vous pouvez avoir un aperçu des capacités d’Eliza ici :
Eliza

et pour mieux comprendre les enjeux de l’intelligence artificielle :
Définition de l’intelligence artificielle
Définition du test de Turing
]], mais quand on lui affirme que “les hommes sont tous les mêmes” (variantes : “les mecs” ou “les mâles”), Arti s’abstient de tout rebond sur le sujet et nous demande l’âge de nos parents ou affirme sans rire (évidemment puisque c’est le propre de l’homme) qu’il s’efforce de ressembler à un humain. La comparaison a donc tourné court, et il est évident que les logiques des deux programmes sont très différentes.

Nous avons apprécié que ses concepteurs aient doté Arti d’un “sens de l’humour” pince-sans-rire, qui rend les conversations d’autant plus vivantes.

Evidemment, j'ai essayé...

Evidemment, j’ai essayé…


On peut paramétrer Arti en tous sens : quatre interfaces utilisateurs (dont la jeune femme ci-dessus) sont disponibles (d’autres peuvent être aisément développées) ; les caractéristiques des différents robots sont elles-mêmes éditables ; tous les aspects de sa conversation (vocabulaire, grammaire, sujets) peuvent être augmentés, modifiés (dans la version “pro”), ce qui permet d’éduquer rapidement le programme dans un domaine précis, et le rend assez aisé à adapter à une utilisation précise.

A quoi ça sert ?

doc-1801.jpgPour vous et moi, à rien… sauf si vous êtes curieux et prenez plaisir à discuter avec un objet informatique qui vous “renvoie la balle” avec un naturel parfois déconcertant.
Par contre, les utilisations d’Arti dans des domaines professionnels précis peuvent être multiples. Ses auteurs citent les jeux de rôle (pour créer des “personnages non joueurs”), toutes les applications de “chat” (Arti ferait fonction de bot amélioré, en relançant et surveillant les conversations, grâce à son module pour Apache qui permet de l’interfacer avec des applications en ligne), des programmes pédagogiques ou psychiatriques. Il ne serait pas étonnant que l’on retrouve rapidement ce système (modifié) sur des sites “roses”, toujours friands d’interactivité tarifée. Si j’avais mauvais esprit, je soupçonnerais même quelques “hotlines” de fournisseurs d’accès et de constructeurs informatiques d’avoir déjà licencié leur personnel et de l’avoir remplacé par Arti.


Vous pouvez tester ArtiX en ligne


Site de l’éditeur : MegaBaze
Prix : 90 euros (version standard), 290 euros (version professionnelle)

Configuration nécessaire : Mac OS X 10.1 minimum
Un PowerMac ou iMac G4 avec 256 Mo de RAM (au minimum) est souhaitable pour une utilisation fluide.


Pour :
– Une réelle convivialité
– L’évolutivité
– la gestion multi-utilisateurs, propice à l’utilisation dans des collectivités
– L’interface possible avec un serveur web
– La capacité à interpréter correctement des orthographes approximatives

Contre :
– Un prix trop élevé pour la version standard
– Des réponses encore stéréotypées