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4DBK : l’ecommerce, en simple

Nombreux sont ceux qui ont pu interpréter, avec raison, l’arrivée du Xserve et de Mac OS X Server comme l’affirmation d’une nouvelle politique d’Apple, tournée vers les PME/PMI. Nous pouvons trouver la même vision à l’origine de la suite “Business Kit” de 4D.

Calmusac

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Écran principal

Nombreux sont ceux qui ont pu interpréter, avec raison, l’arrivée du Xserve et de Mac OS X Server comme l’affirmation d’une nouvelle politique d’Apple, tournée vers les PME/PMI. Dans cette optique, Cupertino cible idéalement l’entreprise qui ne possède pas de service informatique interne mais souhaite cependant se doter d’outils performants et être à même de les utiliser, ou faire utiliser, par un salarié dont ce n’est pas l’activité principale.
Nous pouvons trouver la même vision à l’origine de la suite “Business Kit” de 4D, réponse pragmatique aux problématiques de la vente en ligne, croisement des intérêts d’une société commerciale et de l’outil Internet. Avec ce bémol cependant qu’à un moment, il faut bien un développeur Web pour coder les pages, ainsi que du personnel averti pour savoir gérer un trop grand succès.

Le tour du propriétaire

Soyons clairs d’entrée de jeu, 4D a mis l’accent sur la simplicité d’utilisation, tout en prenant en compte l’hétérogénéité de son public. Si le manuel de 330 pages peut rebuter, indiquons qu’il suffit à une personne, assez peu familière de ce genre de logiciel, de lire la prise en main (88 pages, avec des images…) pour en comprendre le fonctionnement ; quant aux administrateurs informatiques, quelques clics et le glossaire des commandes spécifiques leur suffiront.

Au niveau logiciel, 4D Business KIt se présente sous une interface rappelant Classic[[L’application ne fonctionne sur OS X que depuis le second semestre 2002.]] légèrement ludique, qui peut parfois nuire à l’intuitivité ; il faut s’y former un minimum avant d’y être totalement à l’aise.
L’écran principal indique l’activité du serveur Web, avec les connexions de clients, et la possibilité d’ajouter, supprimer ou modifier des fiches produits par boutique. Toutes les opérations de gestion commerciale, qu’il s’agisse du catalogue, des clients ou des commandes, s’effectuent simplement au moyen de fenêtres de dialogue comportant les divers champs à remplir, ou bien via un navigateur Internet, sur un espace évidemment sécurisé.

Des boutiques distinctes
Commençons par le commencement. La suite 4DBK permet d’utiliser plusieurs boutiques. Chaque boutique possède ses propres réglages de départ, concernant aussi bien ses aspects techniques (emplacement des fichiers sur le serveur, comptes administrateurs, URLs multiples, enregistrement des activités, protections des données sensibles…) que commerciaux (définition des devises de base[[Les taux de changes se mettent à jour toutes les six heures via connexion Internet aux organismes habilités.]], gestion des taxes, des commandes, choix des langues disponibles…) ou cosmétiques (taille standard des images…). Une fois les réglages effectués pour le magasin, passons aux articles.

Articles et produits
L’on retrouve ici les champs habituels : nom, description, les informations de code produit, références, etc., ainsi que diverses options (par exemple taille, couleur, lavage, matière, pour un vêtement) personnalisables via un système assez astucieux de “masques”, permettant d’affecter des textes spécifiques à des champs standards prédéfinis. Vous pouvez également décider de la “durée de vie” du produit, en choisissant de ne le laisser au catalogue que jusqu’à une date déterminée, ou bien de ne le rendre disponible qu’à partir d’une date précise. Vous pouvez également y affecter des familles selon vos convenances, définir bien évidemment son prix de vente ainsi que les taxes, les pourcentages de remises par quantité, les catégories de remise par client (vous choisissez quel type de remise peut s’appliquer ici, mais vous définirez le pourcentage sur la fiche du client), le décompte des stocks, l’application des frais de ports, la période promotionnelle et le nombre de vues disponibles. Cette partie est très complète.

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Le client, un roi bien identifié
Une fois vos produits entrés au catalogue, intéressons-nous aux personnes qui vont vous les acheter : vos clients ! L’on retrouve ici des champs d’autant plus exhausifs que vous pourrez ajouter également, vous-mêmes, ceux qui vous manquent : nom, prénom, date de naissance (si pratique pour ce petit geste commercial lors d’un anniversaire), trois adresses (une principale, une de livraison et une de facturation), divers types de remises suivant les catégories définies dans les fiches produits, ainsi que les informations de paiement (RIB, mais aussi numéros de cartes de crédit si votre boutique est située dans un pays autorisant un commerçant à stocker ce genre d’information). Liée à chaque fiche client, la liste de ses commandes, ce qui nous amène tout naturellement à examiner de plus près ce dernier aspect.

Passez commande
Les commandes comprennent, fort classiquement, les informations relatives aux adresses d’expédition et de facturation, le décompte des prix hors-taxe, la ou les taxes, et le prix toutes taxes comprises. Un des éléments remarquables est le calcul automatique des frais de port selon le mode d’expédition choisi et évidemment le poids (ou la quantité, entre autres critères) du produit. Si cette fonction est devenue relativement courante sur les produits équivalents à 4DBK, il n’empêche que nous pouvons louer ici la simplicité d’uilisation, ainsi que l’aspect international, qui vous permet de d’expédier vos articles au juste prix dans le monde entier.

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Le paiement en ligne
Une fois la commande passée vient le moment de l’honorer. La solution vous permet soit de gérer vous-mêmes la transaction, jusqu’à l’enregistrement de la carte de crédit[[… si la législation du pays de résidence de la boutique le permet ; nous insistons sur ce point puisque ce n’est pas le cas en France.]], soit encore de faire appel à des solutions de tierce-parties, telles Paybox par exemple. Dans le premier cas, 4DBK fourni toutes les sécurités standards (c’est-à-dire une gestion SSL 128bits, pour les curieux) . Dans le second, tout est prévu pour l’insertion de votre numéro VAD et autres identifiants nécessaires à la plateforme de paiement, certains scripts sont d’ailleurs intégrés pour les plus connues d’entre elles (nous noterons cependant l’absence de quelques organismes bancaires français relativement importants, tels le CIC). Evidemment, il peut être affectée une plateforme de paiement différente pour chacune des boutiques (les hébergeurs apprécieront).

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Mes boutiques en quelques clics
L’un des grands intérêts de 4D est de pouvoir gérer plusieurs boutiques totalement différentes simultanément, le nombre total de commerces étant lié à la licence payée[[Pour un grand nombre de boutique, nécessitant plusieurs machines serveur, des solutions de balance de charge sont proposées.]]. La première licence vous permet de gérer deux boutiques en ligne, ce qui devrait suffire à la plupart des commerçants.

Un coup de main ?
Nous parlions de simplicité d’utilisation, et en voici encore un exemple : l’assistant de création de boutique. En quelques clics, celui vous proposera de créer pour vous toute l’architecture de votre boutique, depuis son nom jusqu’au mode de paiement en passant par les fichiers HTML à utiliser. Plusieurs modèles pré-existent, tout-à-fait utilisables tels quels pour certains (notamment le restaurant chinois), moins pour d’autres (l’agence immobilière). Nous remarquerons l’indice de complexité, indiqué sur une échelle de 1 à 5, et renseignant sur les fonctionalités de chaque type de boutique. Vous avez bien évidemment la possibilité de créer votre propre magasin, ou votre propre modèle de magasin, mais il vous faudra alors vous acquitter des services, onéreux si vous cherchez la qualité, d’un développeur et d’un webdesigner pour coder vos pages “à la 4DBK”, et leur donner un aspect unique.

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Une fois la boutique créée, il ne tient plus qu’à vous de lui donner vie en entrant vos articles au moyen de menus, identiques pour toutes les boutiques. Si cela n’est pas gênant dans le cas d’un seul magasin, les confusions peuvent survenir dans celui de boutiques multiples. En effet chacune des fenêtres de l’interface proposent ses options pour toutes les boutiques : attention alors de ne pas éditer un produit d’un autre magasin par mégarde (il existe cependant la possibilité d’ouvrir plusieurs fenêtres de même type, dans les Préférences). Nous aurions préféré avoir une hiérarchie basée sur les boutiques plutôt que sur leur contenu. Sachez enfin que vous pourrez également importer vos données, pour peu qu’elles soient correctement formatées[[L’import est direct depuis 4D, Excel, Access ou FileMaker, et pratiquement sans douleur depuis un fichier texte tabulé.]].


Un peu de style, un soupçon de classe…

Quiconque se balade sur des sites marchands l’aura souvent constaté : il existe des horreurs, et elles n’inspirent pas confiance. Conséquemment, elles ne donnent pas envie d’y dépenser son argent.

L’emballage
Ce n’est pas un hasard si le packaging est devenu un domaine d’activité à part entière, non plus que de voir les plus grandes marques s’arracher les plus grands designers pour leurs produits. Aujourd’hui les consommateurs que nous sommes exigent et le flacon, et l’ivresse. C’est bien pourquoi la solution propose quelques modèles de base, mais permet surtout de créer soi-même sa boutique, d’en contrôler l’aspect au pixel près, et donc de respecter la charte graphique ainsi que l’image d’une société. Si vous optez pour cette solution, vous aurez vraisemblablement recours aux services d’un designer pour l’aspect graphique, mais également d’un développeur pour intégrer les éléments du langage propre à 4DBK.

Le développement Notez cependant que le langage en question n’est franchement pas compliqué, tout en restant suffisamment puissant pour effectuer des requêtes sophistiquées au besoin. Avec un peu de temps et de courage, n’importe qui devrait pouvoir réaliser les opérations standards, pour peu de n’être pas refractaire à l’informatique. Par ailleurs, l’équipe de 4D a développé des extensions pour le logiciel Dreamweaver de Macromedia, dont les macros permettent de créer les codes adaptés aux opérations les plus courantes sans pratiquement rien y connaître. Les éléments de base de ces extensions seront, quant à eux, fort utiles aux développeurs plus chevronnés.

Du côté des cuisines…

Avoir une boutique c’est bien, pouvoir la gérer sans équipe technique, c’est parfois une bonne chose, mais avoir une structure qui ne tient pas la route, c’est mal. La solution 4DBK est dimensionnée pour s’adapter à tous types d’utilisation. Le serveur Web intégré peut être légèrement paramétré et suffire dans le cas d’une boutique moyennement sollicitée. Depuis la version 2, 4DBK peut interagir avec des serveurs Web plus “traditionnels”, comme le célèbrissime Apache, le moins répandu WebStar (produit de la même maison), ou le tristement vulnérable IIS, soit en les utilisant comme serveur de production (le kit se destine alors au développement et à la synchronisation), soit comme serveurs équivalents dans un système de balance de charge. Ceci moyennant la présence de certains modules. Par exemple, l’interaction avec Apache implique la complation de ce dernier avec les modules mod_rewrite, mod_proxy et mod_SSL. Ainsi, la boutique peut-elle supporter une sollicitation considérable, du moins dans les limites de la base 4D qui la soutient.

Au niveau des fichiers et répertoires, l’application et tous ses composants sont situés dans un seul et même dossier, qu’il est possible de placer n’importe où, dans un sous répertoire, sur une partition, sans que cela n’en perturbe le fonctionnement. Lors de la mise en service, le logiciel s’accordera lui-même les droits idoines pour fonctionner quel que soit son répertoire de résidence.

Les tests de tenue de charge effectué donnent des résultats tout-à-fait corrects, faisant de 4D Business Kit une solution de vente en ligne très probante. Cependant, si la configuration minimum recommandée est un G3 avec de 64 à 128 Mo de RAM, nous conseillerons pour notre part plutôt quelque chose comme un G4 à 500 MHz et 256 Mo de RAM, surtout sous OS X, sous peine d’infliger fréquemment à vos clients un message leur indiquanr qu’il n’existe aucune donnée sur la page qu’ils ont demandée alors que ce n’est bien sûr pas le cas ; c’est seulement le serveur qui ne pédale pas assez vite.

Conclusion

En commerce comme dans bien d’autres domaines, la variété et le mouvement fidèlise et attire l’intérêt d’une clientèle. C’est pourquoi le catalogue se doit d’être fréquemment mis à jour, la gestion des commande se passer sans accroc, et les opérations financières ne pas faire parler d’elles. Le 4D Business Kit semble avoir correctement intégré ces données. Ainsi la gestion commerciale est-elle entièrement automatisée. L’utilisateur a la mainmise totale sur le contenu comme sur le contenant, ce qui est un atout fondamental, notamment en comparaison de solutions OpenSource équivalentes dont nous vous parlerons ultérieurement. En somme 4D propose une solution e-commerce définitivement crédible, adaptée à tous les usages, et d’une simplicité admirable. On regrettera éventuellement une petite faiblesse imputable à 4D lors des montées en charge trop brusques et une interface encore un peu confuse, ainsi qu’une distribution de l’information parfois curieuse. Voilà en tout cas un produit qui vaut le coup d’être au moins essayé, sinon adopté, par toutes les sociétés possédant un site marchand.