8 jours avec Panther

A moins que vous ne soyez au bout du monde coupé de tout moyen de communication, ou que ne débarquiez d’une planète lointaine où les félins sont un morceau de roi, vous n’avez pas pu échapper à l’annonce de Panther et aux nombreuses captures d’écran qui ont inondé le Web dans les heures qui ont suivi son annonce. Chez MacPlus aussi, nous avons été séduits par la prochaine révision majeure du système, et nous avons décidé de pousser le vice jusqu’à nous en servir sur deux machines en production [[Chose que nous vous déconseillons vivement car il ne s’agit encore que d’un bêta, et même si celle-ci s’est révélée étonnament stable, son lot de plantage et bel et bien présent]], Un G4 450 avec 832Mo et un G4 667 avec 512Mo.

Installation
Rien de nouveau de ce coté là ou presque, vous avez toujours le choix d’installer une version complète à partir de zéro (en sauvegardant la version en place), de mettre à jour la version déjà en place sur le disque, et petite nouveauté, d’installer une version complète tout en conservant les dossiers utilisateurs et les préférences de réseau en l’état.
Il nous a fallu 20 mn d’installation, en partant sur une création à zéro, avant de pouvoir utiliser la bête. Rien de nouveau concernant les écrans d”install’ et du petit film de bienvenue à Mac OS X.

Le Finder
Après avoir redémarré, nous voici sur le Finder. Au premier coup d’oeil, la rapidité est stupéfiante, les fenêtres et les menus sont désormais très réactifs au clic souris : voila une agréable surprise qui ne nous laisse présager que du bonheur pour la version finale, attendue pour la fin de l’année. Nous commençons à retrouver la rapidité d’exécution d’un G4 sous MacOS 9 à quelques détails près. La navigation sous ce nouveau Finder est totalement remaniée dans le sens de la simplicité. Aqua a été “lissé”, les boutons ont un relief plus discret, les lignes horizontales se font plus discrètes et l’on obtient un véritable compromis entre la sobriété du look platine de Mac OS 9 et du trop lumineux Aqua ; voici enfin quelque chose d’agréable à utiliser. Cependant Apple commet une faute de goût avec le métal brossé appliqué aux fenêtres du Finder, surtout lorsque qu’on désactive la fonction de visualisation par volumes : bonjour le pâté gris en haut de la fenêtre !

A l’utilisation, les choses ont changé : le Finder arbore maintenant une présentation de fenêtres “à la Windows” ; de déroutant les premiers jours, ce système finit par s’imposer de lui-même, surtout lorsqu’on repasse sous jaguar! De plus ce système présente quelques avantages, comme celui de pouvoir enfin attraper une fenêtre par ses bords. Rassurez vous, les fenêtres gardent exactement les mêmes possibilités de personnalisation et le système de visualisation des volumes se désactive d’un simple clic sur le bouton situé en haut à droite des fenêtres. À noter que ce nouveau système de navigation s’applique aussi a l’ouverture ou l’enregistrement d’un document au sein d’une application. Très Pratique !

Les menus comportent désormais des barres de séparation pour mieux identifier les infos et les fameuses familles de couleur refont enfin surface. L’effet visuel lors de la sélection d’un élément a été modifié, exit donc l’icône qui se grise, c’est toute une zone entourant le fichier et un “surlignage” du titre qui vous indique la sélection. La navigation entre application a été modifiée, désormais celle-ci ne se fait plus par le Dock mais s’affiche en plein écran.

Les Préférences systèmes
Les préférences-système subissent elles aussi un lifting. Nombre d’entre elles ont été regroupées en une seule et même entité ce qui est plus logique et là aussi fort pratique. De plus, tout comme le reste de l’interface, l’ensemble semble plus aérien et cohérent. Jugez vous-même sur ces copies d’écran :

On obtient donc une gestion encore plus logique et intuitive, et Apple enfonce le clou en introduisant “Exposé”, le parfait exemple du truc tout bête qui du coup se révèle un coup de génie. En pressant simplement sur F9, F10 ou F11 OSX vous affiche l’intégralité des fenêtres présente à l’écran, ou alors les fait disparaître. Ultra pratique quand vous avez 15 fenêtres ouvertes, des documents Photoshop dans tous les sens , et sans parler des pages Web sous Safari !

La gestion Multi utilisateurs subit également un relookage complet et se dote de quelques options supplémentaires bienvenues. De ce fait, Apple comble son manque par rapport à Windows XP et l’on peu désormais changé de session à la volée, par un simple clic. Certains y verront un moyen de créer là des bureaux virtuels en fonction de leurs besoins, pourquoi pas une session Surf réservée au Web, une session compta réservée a la suite office pour les taches de bureautique, une session fun pour les jeux, etc…

À noter que les restrictions d’utilisation ne sont pas encore implémentées dans ce bêta. Hormis le passage d’une session a l’autre (scrolling 3D complet de l’écran), l’autre chose impressionnante réside dans le fait que même si vous changiez de session, les tâches en cours dans la première (lecture CD, download, iChat…) continuent comme si de rien n’était !

Les réglages d’impression changent aussi : nous pouvons enfin envoyer un fax directement depuis n’importe quelle Application par le biais d’un bouton Fax. Cette fonctionnalité est très pratique car nous pouvons envoyer-recevoir puis imprimé automatiquement un document de ce type, reçu via la ligne téléphonique. Au début de MacOS X nous avions eu du mal à trouver un logiciel de gestion de Fax. Aujourd’hui la situation s’est nettement améliorée, mais il est de bon ton que la Pomme nous fournisse cette fonctionnalité directement dans le système.

De nombreux changements interviennent dans la plupart des préférences, les économies d’énergies voient le retour de l’extinction et de l’allumage automatique, File Vault permet de crypter vos données à la volée etc…

Les applications TextEditpermet désormais d’enregistrer et de créer des documents Word lisible sur les autres plateformes, tout en s’affranchissant de l’application native. Un coup de pied au monopole Microsoft, une fois de plus! Après Safari qui est venu grignoter rapidement les parts de marché du butineur de Redmond, il se pourrait bien que la firme de Cupertino s’attaque à la suite Office histoire de retrouver définitivement des coudées franches vis-à-vis du géant du logiciel…
Nous verrons bien les surprises de fin d’année que nous réserve Steve…

Nous continuons notre petit tour d’horizon avec l’utilitaire Image Disque qui, à l’image des préférences-système, se trouve fondue dans une application unique : Utilitaire de Disque. Une fenêtre principale regroupe les deux applications anciennement distinctes et vous permet de créer des images, de formater des disques durs, bref, de faire de la maintenance, ou de graver ! Une simplicité qui ravira les plus fainéants d’entre nous… ou les nouveaux venus 🙂

Une nouvelle application fait son apparition. Elle se nomme FontBook et son rôle est de nous permettre une gestion intelligente et pratique des polices de caractères installées, ce qui n’est pas facile lorsqu’on en posséde plusieurs centaines. Vous remarquerez la fonctionnalité “Zoom” en bas à droite (voir le curseur) ou en haut à droite par le menu déroulant qui permet d’agrandir à la volée la collection en visuel, pour mieux l’observer. Vraiment pratique et très bien pensée, voici encore une application Pommée introduite pour remplacer des logiciels existants et s’affranchir de certains éditeurs tiers, en évitant d’alourdir la facture initiale. Même si cette dernière n’a pas la puissance d’un Suitcase ou d’un ATM Deluxe, elle a le mérite d’exister et surtout d’être gratuite 🙂

Aperçu devient enfin utilisable et nous pouvons nous passer de Acrobat Reader pour lire nos PDF. La lenteur est désormais mise aux oubliettes et l’application est très rapide. Plus aucun temps de latence et la navigation dans un document comportant plusieurs pages est très rapide. Impressionnant.

Mail fait peau neuve ou presque, tant l’application est devenue ultra rapide.Au programme, une meilleure gestion du Junk Mail, des performances d’affichage accrues par l’intégration du moteur de Safari. Cependant, ce dernier pêche toujours un peu au niveau de sa gestion multi compte, il n’est tjrs pas possible de créer un sous-dossier au sein d’un compte, un détail certes, mais gênant pour beaucoup d’entre nous. Une gestion par sujet a été implémenté : génial ! On a désormais toute le fil d’une discution, plus besoin de chercher pendant des heures les différents mails se rattachant a un sujet, comme dans un lecteur de newsgroups. Merci Apple !

De nombreuses autres applications subissent des améliorations et des liftings salvateurs, c’est le cas de “Apple Profiler“, “DVD Player” de “Color Sync” qui est désormais une appli à part entière, etc… cela se dispense donc de commentaires, nous vous laissons découvrir les images suivantes qui vous montrent les différentes évolutions, esthétiques pour certaines et plus significatives pour d’autres, de cette version bêta de Panthère. Tout ceci concours à faire de celle-ci une amélioration substancielle, qui permettra à tous les Macusers d’accélérer notablement leur système et de profiter au mieux de MacOS X.

En conclusion
Comme nous vous l’avons dit au début de cet article, nous avons testé cette version de Panther dans des conditions réelles de travail, à savoir sur des configurations normalement constituées et bourrées d’applications en tout genre. Force est de constater qu’Apple a été à l’écoute de ses utilisateurs, de par les nombreuses améliorations esthétiques et ajouts de fonctionnalités. On regrette toujours l’absence d’un gestionnaire de pilotes ou d’un véritable désinstalleur ou encore de nouvelles fonctionnalités pour le Dock, mais bon, ne nous plaignons pas trop. La stabilité de cette bêta force l’admiration, car toutes, je dis bien toutes nos applications tournent sans encombre, et Photoshop, à l’image de nombre d’autres applications, s’est révélé bien plus réactif et véloce. Les performances réseau sont également bien meilleures. Et même si de nombreuses améliorations restent à venir d’ici a la sortie de Mac OS X.3, Apple démontre une fois de plus son savoir-faire en matière de système d’exploitation.