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Test du MacBook Pro Core i5

Après plusieurs mois de rumeurs, Apple présente ses nouveaux MacBook Pro dotés de la nouvelle gamme de processeurs concotée par Intel. MacPlus passe en revue les performances et les nouveautés.

ybu

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Annoncée par la rumeur dès le mois de mars la dernière gamme de MacBook Pro a été introduite le 13 avril dernier. Si cette nouvelle mouture ne représente pas une révolution comme celle introduite fin 2008 par l’arrivée du processus de fabrication Unibody ou de la batterie intégrée présentée l’année dernière, Les MacBook Pro cru 2010 apporte tout de même leur lot de nouveautés : Processeurs Intel Core i5 et i7, basculement automatique des cartes graphiques, autonomie en hausse ou bien encore trackpad à inertie.

Alors que les modèles 13 pouces restent conçus autour d’une puce Core 2 Duo, Apple a équipé les 15 et 17 pouces des processeurs Intel Core i5 et i7. Ces processeurs de nouvelle génération, gravés en 32 nanomètres apporte -selon Apple- jusque’à 50% de performances en plus. Pour cela, il ils bénéficient de plusieurs technologies développées par Intel comme le Turbo Boost qui accélère ponctuellement la fréquence du processeur lorsque celui-ci est très sollicité et l’Hyper-Threading qui permet de proposer au système d’exploitation 4 cœurs logiques là où il n’y a en a physiquement que 2. Cela qui permet de répartir au mieux la charge et d’exploiter au maximum la puissance du processeur.

Autre évolution, les Core i5/i7 intègre désormais un processeur graphique nommé Intel HD. L’intégration de ce dernier permet d’appréciable gain sur l’autonomie mais les performances vidéos restent, elles, limitées. Apple a donc embarqué sur ses MacBook Pro un “vrai” processeur graphique de Nvidia, le GeForce GT 330M.
Sur la gamme précédente déjà équipée d’un couple de carte graphique – les Nvidia 9400 et 9600-, il fallait fermer la session pour basculer d’une carte à l’autre. Avec le couple Intel HD/Nvidia GT 330M cette opération est désormais transparente. Mac OS X travaille sur la carte la plus adaptée aux applications en cours d’utilisation pendant que l’autre est désactivée.


C’est le 15″ que nous avons souhaité tester. Déclinées selon le traditionnel «Good, Better, Best» , les machines sont toutes proposées avec 4 Go de RAM, un disque dur allant de 320 à 500 Go. Les modèles Good et Better embarquent une puce Core i5 à 2,4 ou 2,53 GHz et 256 Mo de mémoire vidéo. Le Best se voit gratifié d’un puce Intel Core i7 à 2,66 GHz et de 512 Mo de mémoire vidéo. Les prix vont de 1749€, à 2149€ soit 50€ de plus que la gamme précédente (100€ pour le modèle Better qui est désormais à 1949€.
C’est le premier de ces modèles qu’Apple nous a prêté pour les besoins de cette article.

Parmi les nouveautés, outre l’autonomie désormais censée être de 8 à 9h, un trackpad multitouch tenant compte de l’effet d’inertie (comme sur les iPhones) fait son apparition.
_ On retrouve la même connectique que sur les MacBook Pro précédents:2 ports USB un FireWire 800, un port Ethernet 1000 Base-T, un mini DisplayPort, un lecteur de carte SD et un graveur DVD.

Déballage, découverte

Comme toujours avec Apple, on découvre un emballage particulièrement soigné et désormais compact, contrainte environnementale oblige. Notons que si l’on s’est habitué à voir fondre au fil des mois la taille des cartons Apple, ce n’est pas la cas avec cette révision de gamme, on est peut-être à la limite du réalisable. A l’intérieur, se trouve la MacBook Pro protégé d’un film plastique. Pour le reste c’est service minimum comme sur la précédente gamme, un adapteur secteur, deux DVD, une documentation et une chiffon pour prendre soin de l’écran. Si vous avez besoin d’un adaptateur mini Display Port ou souhaitez une Apple Remote, il faudra les acheter séparément. Comptez 29€ pour le premier, 19€ pour la seconde.—–

Premières impressions

Une fois en main, si l’on ne découvre rien de nouveau par rapport aux MacBook Pro que l’on connaissait, cela reste toujours un plaisir de découvrir un tel ordinateur. Matériaux de qualité, design soigné quelque soit l’angle sous lequel on regarde la machine, une impression de solidité, c’est une fois de plus ce que l’on trouve à écrire… L’absence de trappe pour la batterie ou la mémoire vive renforce encore ce design aux lignes simples. Le seul changement de design visible par rapport à l’ancienne gamme est la forme du connecteur MagSafe. On a désormais à faire au modèle coudé qui équipe les MacBook Air. De part sa forme, il semble mieux résister aux débranchement involontaires lorsque l’on a l’ordinateur sur les genoux.

Les différents connecteurs (USB, FireWire, SD, mini DisplayPort, Magsafe, Ethernet) restent placés à gauche, ainsi que le lecteur de jauge de batterie. Le lecteur optique et la fente de sécurité “Kensignton” sont, eux, sur le flanc droit.
Notons que l’utilisation d’un adaptateur HDMI sur le miniDisplayPort permet désormais le transport du son en plus de l’image[[Apple ne propose pas d’apdapteur Mini DisplayPort/HDMI mais indique que fonctionnera avec les modèles répondant à la norme DisplayPort 1.1a]]. Voilà qui devrait simplifier l’usage de ceux qui doivent connecter le MacBook Pro à un écran de type Home Cinéma…

Une fois le premier démarrage passé, on est aussi en terrain connu jusqu’au premier défilement sur le trackpad ou l’on découvre l’effet d’inertie, dernier raffinement apporté par Cupertino à son trackpad Multitouch. Cette effet apparu avec l’iPhone fonctionne à merveille au trackpad, la navigation sur de longues pages Web, au sein d’une photothèque devient de suite plus intuitive, plus douce. Habitué à l’iPhone, l’effet est tellement naturel que l’on oublie que c’est une nouveauté!

A l’usage

Trackpad et clavier

Le clavier est d’un confort et d’une efficacité redoutable. Pour peu que l’on est l’habitude de travailler sur un MacBook Pro “pre-unibody”, le gain de productivité est très notable. Notons que désormais les touches sont très légèrement concave afin de guider les doigts vers le centre. Comme pour le reste de la machine, le clavier fait preuve d’une grande qualité de finition. Le rétro-éclairage est parfaitement uniforme. Parler d’excellence ne semble pas exagéré!

Sur le trackpad, la aussi, on peu parler d’excellence. Le dispositif multitouch constitué d’une seule pièce visible en verre dépoli était déjà difficilement critiquable. Avec l’arrivée de la prise en compte de l’inertie, on se rapproche encore plus du côté “naturel”. Lorsque les doigts arrêtent le mouvement sur le trackpad, le défilement continue à l’écran avec une qui vitesse décroit … On retrouve l’expérience iPhone, difficile de retranscrire à l’écrit, c’est en tout cas un vrai plus ergonomique mais aussi graphique, avec des défilements plus fluides.

Affichage et son

C’est du côté des options que se trouvent les nouveautés pour la partie affichage. Deux nouvelles options font leur apparition, une dalle haute résolution de 1680 x 1050 disponible en brillant (+90 €) ou antireflet (+135€). Si vous souhaitez un écran mat, il sera obligatoirement en 1680 x 1050… Pour ce qui est de l’écran livré par défaut, il est toujours en 1440 x 900. Rétro éclairé par LED, lumineux, couleurs équilibrées, on retrouve là les qualités déjà remarquées sur la gamme précédente ainsi que le défaut que nous avions déjà signalé lors du test du prédécesseur de ce MacBook Pro… Le brillant de la dalle rend cette dernière toujours sensible aux reflets et travailler dans un environnement lumineux n’est pas toujours aussi agréable que sur un écran mat.

Rien de nouveau pour l’audio, les enceintes sont tout à fait respectable pour une machine d’une telle taille, on aimerait plus de basses et de profondeur mais le son est clair et bien défini. Côté entrée/sortie, on a toujours une entrée et une sortie sur mini jack analogique/optique. La sortie casque est compatible avec les écouteurs iPhone ce qui signifie que le micro est reconnu, un petit détail dont Apple a le secret qui s’avère fort pratique pour un appel iChat ou skype lorsqu’on est en public!

Difficile d’évoquer iChat sans écrire sur l’iSight, là non plus pas d’avancée majeure mais la qualité est au rendez-vous même dans une pièce peu éclairée ou en contre jour. Pour situation, le comparatif avec l’iSight d’un MacBook Pro mid 2007 permet de réaliser les progrès réalisés en un peu moins de trois ans, notre MacBookPro de test a su très bien s’en sortir, là où son prédécesseur n’arrivait pas à réaliser une image claire et équilibrée.—–

Performances

Jusque là, nous testions les performances d’un Mac via Geekbench 2 et Cinebench R10. Ce dernier a récemment été mis à jour en version 11.5 et génère des mesures non comparables avec celles obtenues sous r10. Ajoutez à cela le passage de Leopard (32bits) à Snow Leopard (64bits), il devient difficile d’avoir un comparatif sur le long terme…

Néanmoins, sous Cinebench r11.5, comparé à un MacBook Pro 17 » Core 2 Duo 2.8GHz mid ’09, Le couple Core i5 2,4 Ghz, Geforce G330 se permet de faire près de 20% de mieux au test Open GL et 30% de plus sur le test CPU…

Les résultats sous GeekBench nous donne des résultats similaires et seul l’iMac Core i5 détrône ce nouveau MacBook Pro.
Une amélioration non négligeable surtout quand ce pas pas au détriment du temps d’utilisation sur batterie…

Autonomie

L’autonomie annoncée par Apple est de 8-9h pour ces nouveau MacBook Pro 15″. Il faut le dire clairement nous avons eu la machine peu de temps et avec de telles durées, difficile de réaliser des tests réellement significatif. L’autonomie est tout en cas très confortable, jamais nous n’avions rencontré une telle endurance sur un 15″. Nous avons tenté de mesurer l’autonomie dans deux modes utilisation mobile (Safari, Mail, iChat, Textedit avec un écran à 100%) et utilisation campus (iChat et Safari avec luminosité de l’écran à 50%, bluetooth éteint). En mode mobile, nous avons noté un résultat de 5h30. En mode campus, nous sommes parvenu à 7h30 soit un peu moins qu’annoncé par Apple. La performance est tout de même tout à fait honorable et c’est au moins une 1/2 heure de gagnée par rapport à la gamme précédente.

Conclusion

Sans aucun doute, le MacBook Pro Core i5 est parti pour perpétuer la réputation d’excellence des MacBook Pro. Après quelques jours d’utilisation, on ne peut que saluer le travail d’Apple et souligner la maturité acquise par la gamme nomade pro d’Apple.

A l’utilisation, c’est un plaisir d’avoir une machine puissante qui a du répondant avec des applications gourmandes telle qu’Aperture tout en ayant une batterie avec une autonomie très confortable. Il faut sûrement voir derrière cela le bénéfice apporté par les puces Intel Core i5 et la technologie de basculement automatique des cartes graphiques, le MacBook Pro gère avec brio le difficile équilibre Performance/Autonomie.

Le design n’a pas bougé depuis le passage aux coques “Unibody” mais il faut reconnaitre que l’on ne s’en lasse pas!

Le trackpad multitouch déjà très efficace sur la gamme précédente se voit doté de l’effet d’inertie. Le clavier est un plaisir pour les doigts. Les fonctions plus accessoires tel que le Lecteur SD ou la gestion du micro du casque iPhone sont pratiques au quotidien.

Côté affichage là aussi, la qualité est au rendez-vous et les utilisateurs ayant besoin d’une importante surface de travail pourront se tourner vers l’option haute résolution 1 680 x 1 050. Dommage que l’option antireflet ne soit disponible qu’à cette résolution, les reflets de la dalle brillante ont parfois du mal à se faire oublier même en 1440 x 900…

MacBook Pro sur Apple.com

MacBook Pro sur l’AppleStore


Le design

Le trackpad avec effet d’inertie

L’autonomie et les performances

Le Clavier

La reconnaissance du casque iPhone

Le Lecteur Carte SD

Le prix…



Option écran mat en haute résolution uniquement