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iBank 4 : le test

IGG Software, l’éditeur de logiciels de gestion de finances personnelles, propose depuis le mois de septembre la nouvelle mouture de son logiciel phare : iBank. Rupture ou évolution ? Le test en détail de cette quatrième version.

Yrogerg

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L’éditeur de logiciels de gestion de finances personnelles, IGG software, propose depuis le mois de septembre la nouvelle mouture de son logiciel phare : iBank. Cette quatrième version promet bon nombre d’améliorations par rapport à la version précédente : une interface repensée en profondeur, assistant d’importation de données issues de logiciels concurrents, comme Quicken ou encore Microsoft Money, fonctionnalité de connexion aux sites de banque en ligne complètement revue, nouveau moteur de génération de rapports ou encore fonctionnalité permettant d’accélérer l’entrée des écritures récurrentes. Tout un programme donc, pour les habitués des versions précédentes qui subissaient parfois quelques bugs inopinés ou encore des fonctionnalités à l’ergonomie parfois parfois loin d’être irréprochable. Que vaut cette nouvelle mouture ? Réponse dans ce test.

Installation

La nouvelle version d’iBank 4 est disponible directement sur le site de l’éditeur, et est disponible en version d’évaluation pendant 30 jours. Il est donc possible d’essayer cette nouvelle mouture avant de faire son choix définitif : une bonne chose.

iBank 4 en version d’évaluation

Comme à l’accoutumée, l’installation du logiciel se passe sans souci. Un glisser/ déposer dans le répertoire « applications », et le tour est joué. En revanche, attention aux possesseurs de versions précédentes : l’application a le même nom que les anciennes, et donc il est possible d’écraser votre version courante. Méfiance donc aux mauvaises manipulations que vous pourriez regretter, surtout si vous souhaitez conserver, au cas où, la version précédente.

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Interface et premières impressions

Premier constat : pas de version française. Si la version précédente était disponible dans la langue de Molière, pour l’instant, si vous souhaitez utiliser la quatrième version, il faudra vous contenter de la langue de Shakespeare. Autant dire que si votre niveau se résume à savoir si votre tailleur est riche, passez votre chemin. Espérons que la traduction soit prévue par la société éditrice du logiciel, IGG Software. Il semblerait également que cette évolution ne permette plus certains calculs spécifiques aux investissements. Ainsi, iBank 3 donnait le choix entre le FIFO et le coût moyen, ce qui ne serait pas le cas de la version 4 qui propose uniquement le FIFO et qui entrainerait quelques déconvenues, notamment vis-à-vis des calculs utilisés par le Fisc. Méfiance donc si vous êtes directement concernés par ce type de configuration.

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Lors de la première utilisation, le logiciel vous propose de créer un nouveau document iBank ou d’importer un document existant. Ce didacticiel pas à pas vous propose donc de créer votre premier fichier de gestion personnelle ou d’importer des données issues de logiciels concurrents, disponibles notamment sous Windows. Une fois les quelques très simples réglages apportés, vous voici devant la nouvelle interface du logiciel.

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Au premier abord, ce n’est pas franchement la révolution et on retrouve rapidement ses repères par rapport aux versions précédentes. Première chose à faire dans le cas d’une création d’un nouveau portefeuille personnel : importer des données en créant un nouveau compte. Pour cela, il suffit de cliquer sur l’icône « Add account » et de suivre le didacticiel, là encore très simple. Après avoir donné le nom du compte que vous souhaitez créer, iBank propose d’utiliser la fonctionnalité d’import permettant de télécharger les relevés depuis votre banque en ligne, et ce directement dans le logiciel. Si la fonctionnalité s’avère intéressante puisqu’elle permet de s’affranchir des imports manuels, aucune grande banque française n’est référencée dans le logiciel. A moins que vous possédiez votre compte courant aux Etats-Unis, inutile d’espérer utiliser cette fonctionnalité. Dommage. Espérons que si une localisation du logiciel est réalisée, celle-ci contiendra également une liste de banques françaises afin de rendre la fonctionnalité parfaitement utilisable.

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Heureusement, il est possible d’importer manuellement les données en vous connectant sur le site de votre banque et de les réintégrer ensuite dans le logiciel. La plupart des grandes banques proposent ce service et permettent de télécharger les écritures de votre compte courant au format csv ou qif.

Une fois l’importation réalisée, les données apparaissent dans la fenêtre de votre compte courant. Vous pouvez donc commencer le pointage des écritures de l’import, qui est la base de tous les calculs qui seront effectués ultérieurement par le logiciel.

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Le pointage des écritures a été nettement amélioré, tant sur le plan de l’ergonomie, avec une interface beaucoup mieux optimisée à l’action, que sur la saisie des informations en elles-mêmes. Ainsi, il est possible de choisir la catégorie de dépense en saisissant uniquement les premiers caractères correspondants. Le champ est muni d’une fonctionnalité d’auto-complétion qui permet de choisir rapidement la catégorie de la dépense ou du revenu. Par ailleurs, la saisie d’une nouvelle catégorie peut se faire via ce champ, ou au travers d’une fenêtre spécifique permettant de détailler la catégorie.

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A la suite de la création d’une nouvelle catégorie, iBank vous demandera de préciser la typologie de la dépense permettant ainsi de l’utiliser pour d’autres écritures.

L’interface de ce point de vue est une réussite car elle permet de saisir les informations de pointage de manière efficace. En revanche, avant de vous lancer définitivement dans l’action, pensez à créer votre configuration finale avec l’ensemble des comptes de votre portefeuille, afin de pouvoir valider les transferts potentiels de compte à compte qu’il pourrait y avoir dans vos écritures.

Le reste de l’interface reste pratiquement inchangé, avec à gauche l’accès aux comptes et leur balance, un accès rapide aux sites Internet des banques paramétrées pour vos comptes, un accès aux rapports préalablement sélectionnés, accès aux budgets que vous aurez défini via l’utilitaire dédié et enfin un accès aux outils de paramétrage de l’application telle que la gestion des catégories, gestion des « transaction templates » ou encore des dépenses planifiées.

iBank permet d’afficher la fenêtre principale selon plusieurs modes : liste, le plus classique, ou sous forme de coverflow. Ce deuxième mode n’est là pour rappeler que vous êtes bien sur un Mac, et n’apporte pas grand chose…

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En haut du logiciel sont présents des accès rapides permettant d’ajouter un compte, d’ajouter un rapport ou d’ajouter un budget. Plus à droite sont situés les outils de synchronisation de comptes en ligne. Encore un peu plus à droit sont situés la synchronisation avec l’iPhone (grâce à une application spécifique dédiée et une synchronisation via MobileMe, Bonjour ou WebDAV Server), les transactions planifiées ainsi qu’un outil de backup.—–

Au quotidien

L’application permet de couvrir de nombreux cas, pour un usage particulier. Ainsi, elle permet de créer différents comptes : comptes chèque, comptes épargne, mais aussi portefeuille boursier, qui vous permettra de suivre en temps réel votre portefeuille d’actions.

Aussi, en téléchargeant uniquement les données du compte courant, il est possible de tenir à jour sa compatibilité personnelle sans avoir à télécharger l’état des tous les comptes existants. En effet, le logiciel permet de faire des partages d’argent entre les comptes. A l’initialisation de l’ensemble de vos comptes, il faudra en revanche préciser le montant initial de vos comptes afin de faire correspondre les montant avec vos données financières réelles.

Il est possible de créer, par ailleurs, un portefeuille boursier permettant de suivre ses investissements au quotidien. Pour cela, il suffit de créer un compte « investment » et de compléter le code de la valeur à suivre ainsi que le nombre d’actions que vous possédez. iBank calculera lui-même le montant de votre portefeuille boursier et vous permettra de suivre l’évolution dans le temps de vos investissements.

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Une fois que les premières données sont consolidées dans le logiciel, iBank permet d’effectuer différentes analyses de votre situation financière : analyse de vos dépenses et de vos revenus présentés selon les catégories ayant servi au pointage, évolution de votre épargne, résumé de vos investissements boursiers, résumé de vos entrées et de vos sorties ou encore vos paiements en attente.

Le rapport le plus utile est sans conteste celui du bilan des dépenses et des entrées. Ainsi, iBank permet de visualiser les dépenses selon le typage effectué lors du pointage et de se faire une opinion de la répartition des dépenses du foyer, poste par poste.

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Le rapport « Net worth » permet quant à lui d’avoir une vue sur l’évolution des vos comptes et la répartition des liquidités selon les placements, avec une information générale sur la progression de vos comptes dans le temps.

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Pour ceux qui veulent rentrer dans une logique de budget prévisionnel et avoir une vue projetée, ceux-ci pourront utiliser la fonction « Budget ». Cette fonctionnalité permet de créer un budget selon la fréquence désirée (mensuelle, trimestrielle, etc). Pour ce faire, il suffit de rajouter les dépenses que vous souhaitez anticiper dans les catégories appropriées. Une fois l’import effectué, iBank viendra comparer les dépenses prévues avec les dépenses réelles et permettra d’identifier les écarts non prévus.

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Conclusion

Cette nouvelle version diBank apporte son petit lot de nouveautés par rapport à l’ancienne version. La plus importante réside dans la revisite de l’interface graphique permettant un usage du logiciel plus simple et plus rapide, en comparaison avec l’ancienne version.En revanche, passée cette évolution, le logiciel ne change pas fondamentalement et l’on retrouve rapidement ses repères? De par ses fonctionnalités, le logiciel s’adresse avant tout aux particuliers désireux de matinenir et de suivre leur budget au quotidien. Inutile d’aller plus loin si vous êtes professionnels, en revanche. A l’usage, l’application s’avère suffisante et plutôt efficace pour une gestion budgétaire simple. Les différents rapports qu’il est possible de générer représentent la grosse valeur ajoutée d’un logiciel de ce type. Sur ce plan, iBank propose des synthèses efficaces permettant d’avoir un bon aperçu de l’état de ses comptes. La fonctionnalité permettant de paramétrer un budget est également un bon outil de projection. Proposé à un peu moins de 60$, l’application remplit donc sa mission principale mais si on le compare à certains de ses concurrents, comme iCompta proposé à moins de 20€, le choix devient moins évident. Bref, le choix final ne tient qu’à une question de budget !

– l’interface graphique
– le pointage facile
– la gestion de portefeuille boursier
– la gestion de budget prévisionnel

– le changement de certaines méthodes de calcul
– l’absence de langue française
– l’absence de banques françaises pour l’import des données
– le prix un peu élevé