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la SuSE 6.4 : test

MacGregor

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La société allemande SUSE édite, depuis quelques temps déjà, des distributions Linux GNU à destination des compatibles PC. Elle vient de faire un grand pas au mois de juin de cette année, en annonçant qu’elle déclinait une version de sa distribution phare du moment (la Suse 6.4) pour les processeurs PowerPC. Donc pour nos Macintosh…

Introduction

SUSE et MandrakeSoft se partagent (pour schématiser rapidement) le marché Grand Public en France, dans le monde des distributions Linux GNU pour les compatibles PC. Les deux sociétés ont décidé de s’intéresser au monde la Pomme en portant leur produit sur notre plateforme. La société allemande vient de le réaliser, quant à la société MandrakeSoft (100 % française) elle ne devrait pas tarder à finaliser sa distribution (Mandrake 7.0 ou 7.1) pour PowerPC toujours en test dans ses laboratoires.

Bien entendu il existe d’autres acteurs importants dans le monde des distributions linux GNU, mais je pense que les deux acteurs précités sont ceux qui s’adressent actuellement en priorité au Grand Public néophyte que nous sommes dans l’installation et l’utilisation d’un système Linux, et ce de façon réellement accessible.

Ainsi, après contact avec SuSE, la rédaction de MacPlus a proposé de tester ce nouveau produit Macintosh pour en informer ses lecteurs.
La société allemande nous a répondu positivement et quelques jours après, elle nous a gracieusement envoyé un exemplaire de ladite distribution. Nous l’avons installée puis testée, en voici le compte-rendu objectif…

Avertissement

Je tiens à préciser immédiatement, que ce test ne s’adresse pas (et n’intéressera pas les experts) aux utilisateurs avertis d’un OS comme Linux GNU. En tant que débutants sous Linux, nous avons abordé la distribution SuSE 6.4 comme tel. Car je suis moi-même un débutant sur ce système d’exploitation, donc un cobaye idéal. Nous nous sommes placés dans la situation d’un utilisateur novice qui installe un OS de ce type pour la première fois de sa vie informatique. Avec toutes les angoisses légitimes qu’il peut se poser face à l’inconnu, surtout dans ce domaine. L’utilité des distributions étant de faciliter la vie de l’utilisateur en le prenant littéralement par la main, le produit de chez SuSE rentre tout à fait dans cette optique: aider le débutant à installer et à se servir d’un OS de type LinuxGNU de façon conviviale et rapide. Il n’y a pas si longtemps, cela relevait presque de l’exploit et du bidouillage permanent en mode console. Il y a quelques semaines déjà, nous avions testé une distribution américaine LinuxPPC 2000 pour Mac. Facile d’accès certes, mais elle restait encore assez obscure par certains côtés et surtout l’installation se faisait en anglais. Il a été possible d’installer Linux facilement, mais le côté convivial est moins prononcé, comparé à YAST2 (linstalleur graphique de chez SuSE).

Nous avions souligné l’intêret d’attendre un produit de type "Suse" ou "Mandrake" pour se lancer réellement dans l’aventure du Pingouin lorsque l’on est un parfait novice. Je constate à l’issue de ce test que nous étions dans le vrai…

Cette distribution se destine à toute la gamme iMacs (ancienne et nouvelle), les G3 blue&white, les iBooks, les PowerMacG4 et les PowerBook G3. Aucun souci donc à se faire pour l’installation sur nos machines. De plus le support USB par le noyau 2.2.14 assure une grande reconnaissance de périphériques de ce type.

1) Préparation avant le grand saut…
Vous avez toujours deux options possibles :
– installer l’OS sur un disque vierge
– le faire cohabiter avec MacOS

Pour cette deuxième solution, il est impératif de faire une sauvegarde complète de vos documents car on va en passer par le formatage du disque dur pour installer LinuxGNU. Sauvegardez ! Sauvegardez tout en prenant votre temps ! On ne le répétera jamais assez…:-)
Vous connaissez la manipulation désormais. On redémarre sur le CD-Rom de MacOS en appuyant sur la touche -C- du superbe clavier USB, et on clique sur "Outils Disque Dur". Une fois les options d’initialisation sélectionnées, on va créer nos partitions pour les deux systèmes d’exploitation. La distribution conseille de faire 4 partitions, nous allons les écouter… Le disque de l’iMac de test étant de 6 Go, nous avons procédé comme suit : 3 Go pour MacOS / 50 Mo pour le Boot / 128 Mo pour Swap / 3 Go pour LinuxGNU. Mais chacun voit midi à sa porte dans ce domaine, en fonction de sa capacité disque ou de ses futures utilisations.

1) Partition MacOS au format HFS standard ou étendu (aucune importance)
2) Partition de Boot (50 Mo) au format impératif HFS standard (seul format reconnu par Linux qui peut ainsi monter les partitions au démarrage sur le bureau KDE)
3) Partition Swap (128 Mo maximum) qui doit être au format "A/UX Échange" et doit être égale au double de la quantité de Ram physiquement présente sur votre machine
4) Partition Root (1 Go à 4 Go) qui est la partition au format "A/UX Racine" dédiée au système LinuxGNU en fonction des packages que vous installez (4 Go pour la totalité des applications)

Une fois ceci fait, vous cliquez pour lancer l’initialisation. Le disque formaté et les partitions prêtes, vous redémarrez pour installer MacOS sur son secteur ainsi que vos applications & documents. Le plus long est fait !

2) Installation du Pingouin à la sauce caméléon…
Vous insérez le CD-Rom de SuSE (le 1er) et vous redémarrez dessus en maintenant la touche "C" enfoncée. Vous tombez sur l’invite Yaboot (fonds noir et lettres vertes fluos) et vous tapez après le prompt "installation". Frisson, le Pingouin apparaît en haut à gauche de l’écran et l’installation va démarrer.

Vous choisissez la méthode d’installation : mode texte (YAST1) ou mode graphique (YAST2) à la Mac OS ou comme pour Windows.

Lors de l’installation en mode texte, le clavier AZERTY mac-fr-utf8 est correctement configuré d’entrée. Alors que sous l’installation en mode graphique, il a fallu configurer définitivement ce clavier lors du premier reboot en mode "Root". Je ne sais pas pourquoi… Donc on choisit le mode YAST2 graphique, c’est tellement plus convivial ! Il va y avoir 8 étapes symbolisées par un logo de pingouin et un chiffre associé.

– au commencement vous êtes sous un panneau en anglais, donc le choix de la langue s’effectue de suite (pour l’installation et le système LinuxGNU sous KDE par défaut) pour les francophones invétérés.

– vient le choix du clavier, choisissez "Clavier Français" (seul choix pour nous) mais vous resterez sous un mode QWERTY durant tout le processus. A moins que j’eusse loupé un épisode, mais lors des trois installations-test le même problème s’est manifesté.

– choisir "Nouvelle installation" ou "Mise à jour" si un OS Linux est déjà présent sur le disque dur.

– pour les partitions, il faut sélectionner "Partitionnement manuel" car nous avons créé les emplacements au préalable (cf. plus haut).

– sélectionnez la partition "Root" qui apparaît, cliquez sur "Modifier", puis sur "Formater en Ext2 et tapez un slash (/) dans l’emplacement du "Point de montage".

– idem avec la partition Swap, sauf que le slash (/) n’est pas nécessaire, il faut juste ensuite cliquer sur "Ok".

– vient maintenant le choix des "Packages" mais les noms sont explicites car regroupés en dossiers généraux (KDE, GNOME, MULTIMEDIA, etc.). Choisissez, l’ensemble complet fait 4 Go… Attention à la place sur le disque donc.

– après ces choix, l’écran de création d’un compte "User" fait son apparition. C’est très bien pensé, car sinon il faut le faire plus tard sous le mode "Root" et c’est moins évident. Donc vous rentrez un login + mot de passe. C’est un compte courant limité par apport au Root, mais qui vous permet d’utiliser Linux sans faire trop de bêtises, qui pourraient être irréparables sous le login superadministrateur.

– idem pour votre compte "Root" (le superadministrateur qui a tous les droits), choisir son mot de passe à ne pas oublier !!!

L’installation démarre après ces dix minutes de configurations primaires, sur l’iMac 350 de test il a fallu 20 minutes pour terminer l’installation. Donc 30 minutes de souffrance sur la banquise… 🙂