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VPC 7, le test

La dernière mise à jour du plus célèbre logiciel de type « émulateur » pour Mac. Depuis le rachat de la division spécialisée (de Connectix) par Microsoft, voici la première « vraie » mise à niveau majeure de ce produit.

MacGregor

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Nous avons donc testé cette application que nous avions pu voir tourner lors de la dernière Apple Expo 2004 à Paris.
Les premières sensations étaient prometteuses (logiciel plus rapide, plus réactif) par rapport en particulier à la version 5 éditée à l’époque par Connectix avant le rachat de cette division par Redmond. Après plusieurs jours d’utilisation quotidienne, le bilan est plus que correct : l’émulateur (car ce n’est qu’un émulateur) a gagné en réactivité.
Cependant la différence est encore plus flagrante sur une machine biprocesseurs G5 cadencés à 1,8 GHz, comme vous pourrez le constater…

Installation, prise en main

Le coffret se compose d’une boîte noire qui comprend la version d’Office 2004 et la version de VPC 7. Cette dernière se compose de trois CDROM; dont deux sont spécialement dédiés à l’installation de l’émulateur et de Windows XP version professionnelle ; le troisième servant à rajouter des fichiers requis pour des versions de Windows plus ancienne.
Après une vingtaine de minutes d’installation, sans accrocs, nous avons un espace disque de 2,02 Go (en sus des 47 Mo de VPC 7) qui est occupé par le disque dur « virtuel » de Windows XP. Votre PC est enfin prêt à travailler !

Pour ceux qui ont connu la version VPC 5 de Connectix, ils se rappelleront sans doute les lenteurs rédhibitoires de l’installation lorsqu’il fallait rentrer les numéros de série ou bien choisir son fuseau horaire : nous cliquions, et après un certain temps de latence (assez important pour en parler), l’écran affichait enfin nos actions. Comme expérience conviviale il y avait mieux, bien mieux… Cette fois-ci l’ensemble de cette phase est réactive, on pointe, on clique et ça déroule jusqu’au redémarrage de Windows.

Vous allez ensuite devoir lancer VPC 7 et le configurer à votre guise, ainsi que le système d’exploitation Windows XP : mémoire allouée, mémoire vidéo, périphériques USB, dossiers partagés entre les deux systèmes, le son, etc.
À noter que sur le PowerBook G4 1,33 GHz doté de 1 Go de DDR, le logiciel VPC 7 n’offre que 512 Mo de mémoire vive maximale à utiliser (soit la moitié de la mémoire physique installée) et 16 Mo de mémoire vidéo pour pouvoir afficher le bureau de Windows jusqu’à une résolution de 1600 x 1200 pixels. La carte vidéo « émulée » est une S3 Trio 32/64, autant vous dire que pour jouer à Quake III cela risque d’être difficile… il s’agit toujours de la même carte graphique émulée depuis quelques années !
Toutefois à la décharge de Microsoft, cet émulateur n’est pas une console de jeux vidéos, du moins il ne faut pas en attendre plus que ce pourquoi il a été crée ; à savoir émuler des logiciels PC qui n’existent pas sous Mac OS X, en dépannage ou par obligation professionnelle. Et je pense que nous ne devrions pas en attendre plus car la déception serait au rendez-vous immanquablement. Je vous rappelle la rumeur estivale, indiquant la prise en charge « en natif » de la carte vidéo du Mac, ce qui pouvait laisser espérer de grandes choses dans le domaine de la vidéo. Mais il n’en est rien. De plus Microsoft a démenti cette rumeur.

Voilà votre logiciel configuré pour une utilisation immédiate. Pour ce test logiciel, nous avons choisi les paramètres suivants :

* 384 Mo de mémoire vive
* 4 Mo de mémoire vidéo (pour afficher en 1152 x 768 et avoir de la place sur mon Finder), c’est suffisant
* tous mes périphériques USB partagés entre les deux systèmes
* un dossier partagé pour faciliter les échanges Mac – PC

Mise en situation de l’émulateur
Macintosh utilisé : PowerBook, G4 1,33 GHz – 1 Go de DDR – HD 5400 trs/mn

En premier lieu j’ai travaillé une journée complète sous Windows XP pour prendre en main un système que je ne connaissais pas. Ce fut une expérience intéressante mais pas vraiment conviviale !
Les premières heures furent difficiles, car les repères sont différents et Windows XP ne facilite pas vraiment la tâche du débutant. Je me suis attelé à configurer un compte courriel sous Outlook Express (livré en version 6). À ma première connexion (confère la copie d’écran) j’ai reçu quelques « pourriels » qui ont envahi mon disque dur ! je n’ose imaginer au bout d’un an de navigation sur le réseau des réseaux dans quel état peut-être une boîte aux lettres numérique « Wintélienne » si l’on ne prend pas les précautions logicielles adéquates (filtre anti-Spam, antivirus actif en permanence par exemple).

Nouveauté intéressante et fort pratique de cette nouvelle version VPC 7, c’est le support « total » du glisser déposer entre le bureau de Windows et le Finder de Mac OS X, et ce, dans les deux sens. Pour rapatrier des adresses courriels, des adresses Internet, des dossiers, des fichiers audio – MP3 – AAC, des fichiers images (JPEG, GIF, etc) ; le pointeur de votre périphérique de saisie sera suffisant. Vous pourrez aussi créer un dossier partagé entre le Mac et le PC dans les préférences du Virtual PC. La communication des deux OS est vraiment transparente et ne pose aucune difficulté.
Par contre ne vous attendez pas à partager votre ou vos disques durs à la norme Firewire : impossible, Windows ne le (les) reconnaît pas.

Pour imprimer c’est identique, vous pourrez choisir directement votre imprimante « Mac » et installer les pilotes Windows sur votre PC ou bien laissez faire l’émulateur qui crée automatiquement une sorte d’imprimante « temporaire » (Addition Virtual Machines) qui enverra par la suite le fichier à sortir sur papier à votre imprimante. Avantage de cette seconde méthode, vous n’avez rien à installer sous Windows XP. Lors de ce test il est à noter que les périphériques USB partagés entre le Mac et le PC n’étaient fort logiquement disponibles que pour l’un ou pour l’autre en fonction de votre utilisation du moment. Cependant, j’ai connu quelques soucis avec mes fichiers à imprimer, qui restaient en attente, durant ma session « Windows » et qui ne se lançaient qu’une fois l’imprimante éteinte puis remise sous tension lorsque je revenais sous OS X. Un bogue, une erreur de ma part… ? pour le moment, ce problème n’a pas encore trouvé de solution et le manuel livré avec VPC 7 ne liste pas cette « mise en situation ».—–

Bilan de mi-stage
Jusqu’à présent nous ne pouvons pas dire que cette expérience soit rédhibitoire, ni en termes de réactivité, ni vis-à-vis du système d’exploitation utilisé par 95 % des particuliers. Même si votre PC émulé n’est pas un « foudre de guerre », vous pouvez vous servir de Windows XP dans des conditions plus que correctes, en tout cas, par rapport à l’expérience utilisateur « négative » que j’avais eu avec la version 5 éditée à l’époque par Connectix. Quelle lenteur, c’était insupportable !
Quant au système d’exploitation proprement dit, Windows XP, je n’apprécie pas de travailler avec, mais cela est plutôt logique en tant qu’utilisateur de Mac OS. Mais ce n’est pas le but de ce test…
Il est amusant de souligner quelques bogues et messages d’alerte amusants qui ont émaillés ce dossier (confère copie d’écran).

Pour comparer les performances de ce PC émulé, il a été mis en « concurrence » avec deux configurations PC à savoir :
un portable Compaq Pentium II 400 Mhz doté de 64 Mo de mémoire vive – Windows 98
un ordinateur de bureau HP embarquant un processeur Athlon 900 MHz avec 256 Mo de SDRAM – Windows 2000 Professionnel

Et bien, le PC émulé sur le PowerBook G4 de test, pourrait être comparé à un PC dont les performances se situeraient entre ces deux configurations précitées, tant dans le domaine de la réactivité du bureau que celui de l’interface graphique. Sinon le logiciel lui-même vous indique la configuration qu’il prend en compte : un ordinateur à base de processeur Pentium II MMX cadencé à 295 MHz.

Comme je vous l’indiquais précédemment le gain en performances est significatif par rapport à la version 5, et cela vous permettra de travailler sans avoir envie de jeter votre ordinateur par la fenêtre de votre immeuble !

Optimisation G5 ?

L’éditeur a annoncé également comme nouveauté principale dans cette mise à jour, l’optimisation des ordinateurs frappés d’une Pomme embarquant un ou plusieurs processeurs G5 IBM. Qu’en est-il réellement ?
Nous avons installé cette version également sur un Power Macintosh G5 biprocesseurs cadencés à 1,8 GHz (doté de 1,5 Go de DDR) pour vérifier que l’optimisation de cet émulateur apportait bien un gain significatif de puissance. Effectivement, après utilisation Cédric nous explique que Windows XP tourne assez rapidement sur son ordinateur, aucune réelle sensation de lenteur ne fut à déplorer. Mais rien ne vaut un bon test « chronos » avec une application dédiée commune aux deux plates-formes. Nous avons choisi logiquement iTunes, en version 4.7 pour Mac OS X et Windows XP.

Configuration Biprocesseurs G5 1,8 GHz – 1,5 Go de DDR – HD 7200 trs/mn

Nous avons décidé d’encoder un fichier audio au format AAC via le logiciel iTunes pour PC, afin de vérifier si le processeur G5 apportait un gain de rapidité. Le fichier AIFF pèse 43,5 Mo et va être compressé en un fichier AAC de 4,1 Mo :

Ordinateur + OS Résultats en sec
PowerBook G4 OS X 22 sec
PowerBook G4 VPC 155 sec
PowerMacintosh G5 bipro OS X 9,4 sec
PowerMacintosh G5 bipro VPC 120 sec

Effectivement, vous le constaterez, le logiciel de la firme de Redmond est optimisé processeur G5. Mais il aurait été intéressant de pouvoir mesurer encore plus « objectivement » cette vitesse d’encodage entre un processeur G4 et G5 affichant la même fréquence d’horloge… or il n’existe pas d’équivalents entre ces deux gammes différentes de cœurs de silicium usitées par Apple dans ses ordinateurs. Alors est-ce que VPC 7 est optimisé pour G5 ou bien est-ce qu’il travaille tout simplement plus rapidement en fonction d’une fréquence d’horloge plus élevée quelle que soit l’origine du processeur… ce qui serait logique ? je laisse cette question à votre propre réflexion.—–

Et les « vieux » G4 ?

Cet émulateur a également été testé sur un ordinateur de type iMac G4 800 MHz, doté de 768 Mo de mémoire vive.
La firme de Redmond nous indique qu’il faut au minimum un processeur G4 à 700 MHz pour pouvoir réellement se servir de son émulateur, nous avons donc pu vérifier qu’elle ne disait pas d’ineptie commerciale. La machine concernée, le G4 800 MHz, a énormément souffert avec l’émulateur, toutes les actions « classiques » ont été d’une lenteur rédhibitoire pour l’utilisateur. À déconseiller fortement sur un ordinateur doté de processeur G4 fonctionnant à moins d’une fréquence de 1 GHz visiblement. Je pense qu’il faut aussi se doter d’une quantité de mémoire vive importante (minimum 1 Go) pour être à l’aise car Windows XP « émulé » vous prendra 50 % au maximum de votre capacité installée. Sinon vous risquez de regretter votre achat, et ce serait bien compréhensible…

Conclusion

Les améliorations sont réelles depuis la version 5 distribuée par Connectix, la « rapidité » est au rendez-vous par rapport à cette dernière et c’est flagrant. Maintenant, cette solution logicielle « d’appoint » est à réserver à un usage occasionnel pour faire tourner une application exclusivement dédiée à Windows, mais certainement pas pour jouer à Halo 2 sur son Macintosh ! car les performances globales sont moyennes, nous ne sommes pas encore avec « LA » version que tout le monde attendait…
Cependant un cap a été franchi dans le domaine de l’intégration avec Mac OS X. Cela permet de se servir de VPC dans de meilleures conditions qu’auparavant, c’est indéniable. Les performances sont « correctes » sur un G4 1,33 GHz, et « bonnes » sur un biprocesseurs G5 1,8 GHz (forcément). Donc, pour profiter pleinement de cet émulateur, il vous faudra donc une machine récente dotée d’une grande quantité de mémoire vive (au minimum 1 Go), mais votre logiciel vous rendra le service pour lequel il a été conçu : émuler un logiciel PC sans être obligé de s’acheter une machine Wintel.

– performances « globales » vraiment améliorées (comparaison version VPC 5)
– gain vraiment significatif avec un biprocesseurs G5
– intégration améliorée avec OS X, glisser déposer notamment
– fonction réseau, périphériques partagés de façon transparente

– partie graphique « émulée » pas assez puissante, des ralentissements par moments et quelques « bugs graphiques » sont encore présents
– le prix, trop élevé (de 340 €) pour la version VPC 7 uniquement
– ne supporte pas les périphériques Firewire
– demande « beaucoup » de mémoire vive pour être à l’aise