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Matériel

Ces mobiles qui parlent au Mac

MacPlus vous offre son “guide” de Noël, en vous proposant le test de 4 mobiles qui savent parler le “bluetooth” avec votre Macintosh. Alors « design » ou « technologie » embarquée ? Voici notre choix…

MacGregor

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Face arrière Nokia 6230

Après une année riche en divers tests logiciels et matériels “classiques” sur MacPlus, nous avons choisi de vous offrir un peu d’oxygène en vous proposant un dossier « décalé » sur 4 téléphones portables qui pourraient bien devenir d’indispensables compagnons pour votre nomade Apple : leur look et le langage bluetooth.
Le design ne dépareillerait pas (principalement le modèle de Motorola et le Nokia 6670) aux côtés d’un nomade Apple. De la même manière que les ordinateurs Apple sont équipés des derniers attributs de connexion sans fil en standard (sauf pour les machines de bureau, cela reste optionnel) les téléphones portables de nouvelle génération sont presque tous équipés d’une puce bluetooth. Cette dernière va vous permettre de synchroniser les données du mobile vers un nomade et vice-versa. À l’heure de la révolution du “ sans fil ”, l’utilisateur Mac a le choix dans le domaine de la téléphonie pour se créer un bureau mobile sans concession. Quel est le meilleur modèle parmi les portables testés pour ces fêtes de fin d’année… ? MacPlus vous donne son avis.

Motorola V3

Le colis livré par le constructeur est du plus bel effet. Il s’agit d’une boîte en aluminium, également, à la forme d’un disque dur. L’intérieur se compose du téléphone, du kit piéton, de la pochette de transport à la ceinture, du câble USB pour le connecter au Macintosh et recharger la batterie par la même occasion et du CD d’installation pour Windows.
Au niveau de la mise en route, tout le monde sait se servir d’un téléphone portable de nos jours, cela ne pose pas de soucis particulier donc. Une carte SIM est installée et voilà le mobile fonctionnel.

Au niveau du design, vous noterez la ressemblance entre un PowerBook et ce téléphone mobile. Non pas que vous puissiez faire la même chose en termes d’utilisation, mais du matériau choisi (aluminium anodisé) au clavier rétro éclairé (de couleur bleue également) en passant par la connectique bluetooth ou ses mensurations plumes ; ce téléphone se présente effectivement comme un compagnon idéal dans vos déplacements pour accompagner votre bureau mobile.
C’est un périphérique de qualité. Le design est soigné, la qualité de fabrication est irréprochable et le choix d’un « look » façon Powerbook (en utilisant de l’aluminium anodisé comme Apple) est un plaisir pour nos pupilles. Cependant j’ai été assez déçu par le format même de ce téléphone. Il est effectivement ultra-mince et se glisse dans une poche très facilement. Son poids est très léger, on ne se rend pas compte que l’on transporte un téléphone portable. Son clavier est composé d’une seule feuille de métal pour épouser la filiforme du capot.

Mais son « volume global » lorsqu’il est déplié pour communiquer est trop imposant à mon goût de même que sa largeur (53mm) le classant parmi les smartphone et non pas les portables multimédias.. Il est assez difficile d’ouvrir le clapet d’une seule main par exemple…
Le point faible de ce téléphone réside dans sa technologie embarquée. Non pas que les options soient anémiques, mais elles ne sont pas à la hauteur du design ni du prix de vente hors pack !
Les menus contextuels ne sont pas désagréables, mais la convivialité n’est pas extraordinaire pour un néophyte tout de même.

Un portable pour se faire plaisir, mais sans regarder le prix ou les options embarquées : son look est 100% compatible avec un nomade de la gamme Aluminium de la Pomme… 🙂

Nokia 6230

Voici un téléphone que je qualifierais de tout terrain et qui présente le meilleur rapport qualité prix de ce comparatif si l’on met de côté le design, qui n’est pas désagréable cependant.
Ce modèle est un concentré de technologie malgré un look qui rappelle les « anciens »portables de la gamme précédente. Il est doté d’un appareil photo (capteur de 300 000 pixels) et d’une connexion Bluetooth. Il permet de se connecter également à Internet via la technologie GPRS et se trouve paré pour recevoir des données 3G pour la technologie haut débit via un téléphone portable.

La réactivité de son menu est un délice pour les plus pressés d’entre nous, l’affichage est de très bonne qualité (malgré un écran en 128 x 128 pixels) puisque les couleurs s’affichent en « 65 000 ». Il est très simple d’emploi et ne nécessite aucun apprentissage particulier à l’inverse des 3 autres mobiles qui sont beaucoup moins conviviaux.

Ce téléphone est un concentré de nouvelles technologies embarquées dans un capot à l’ancienne par contre. Malgré un look très peu innovateur voir dépassé, le rapport qualité prix est bon et, à l’usage, on constate que ce modèle est vraiment le plus réactif avec une navigation aisée dans les menus explicites. Et cerise sur le gâteau c’est le mobile qui présente la meilleure autonomie si l’on pense à désactiver l’option bluetooth lorsque l’on ne s’en sert pas.

Nokia 6670

Ce modèle fait partie de la famille des « smartphone », un mixte entre téléphone portable classique et PDA multifonctions. Pour vous séduire il présente de nombreux atouts logiciels, que seuls les possesseurs de PC pourront utiliser par contre (comme le logiciel QuickView qui permet de lire des fichiers word, excel). Mais pour les possesseurs de Macintosh, il faudra regarder avant tout la qualité de l’image en général (écran + appareil photographique) couplée à l’indispensable fonction bluetooth.
Votre écran affichera 65 000 couleurs avec un contraste et une netteté sans faille. L’appareil photographique présente un capteur de 1 millions de pixels (la norme actuelle qui commence à se généraliser de 1 à 1,3 millions de pixels), les photographies prises seront de bonne qualité et vous pourrez les imprimer au format 10 x 15 cm sans perte de qualité. Que ce soit de nuit comme de jour, vous bénéficierez d’un bon cliché, c’est le seul téléphone (forcément) parmi les quatre testés qui peut se targuer d’être un « véritable » appareil photographique d’appoint. De plus, vous avez 64 Mo en carte mémoire additionnelle (livrée avec le pack) pour stocker vos fichiers : de quoi voir venir… les yeux fermés !
Concernant la fonction vidéo ce n’est qu’un gadget encore, mais ce modèle vous permet de filmer des scènes jusqu’à 10 minutes au format maximal de 176 x 144 pixels alors que les autres non (à part le Nokia 6230 qui possède aussi une carte additionnelle intégrée 32 Mo de mémoire).

Le point fort de ce mobile réside dans son écran, comme je vous l’indique plus haut, qui est lumineux (quel que soit l’angle de vision) et qui procure une sensation de confort bien réelle lors de l’utilisation du téléphone. Cependant, il y a une certaine latence (de quelques millisecondes) entre le moment où vous appuyez sur une fonction et son apparition à l’écran : le logiciel de navigation utilisé n’est pas aussi réactif que sur le modèle 6230 par exemple. Par contre la richesse logicielle pour exploiter au mieux ce téléphone ne sera réservée qu’aux possesseurs de PC car la suite n’est pas disponible sous OS X. Alors que de nombreux modèles du constructeur suédois sont compatibles avec iSync…

Ce téléphone est vraiment le haut de gamme de ce comparatif, si vous avez les moyens financiers de vous le procurer. Il ne possède pas le meilleur rapport qualité prix, certes, mais reste toutefois un « must » pour accompagner un PowerBook G4 comme le modèle V3 signé Motorola. Cependant ces mobiles de type PDA peuvent en désarçonner plus d’un si vous êtes habitués à un téléphone portable au format « classique », et il n’est pas assuré que vous puissiez utiliser réellement toutes les fonctionnalités offertes par ce mobile.
Quant au design, il est réussi et collera lui aussi parfaitement avec un nomade « alu » frappé d’une Pomme.

Nokia 6260

Un écran de qualité, un design original mais cela s’arrête là ! Le capteur de 300 000 pixels ne peut pas vous permettre de prendre de « belles » photographies et l’interface de navigation s’avère assez peu réactive comparée à celle du 6230 du même constructeur.
L’originalité vient du fait que l’écran peut pivoter dans tous les sens pour vous permettre de prendre des clichés photographiques, mais l’interface de navigation est logée sur cet écran justement : vous êtes obligés de vous servir de vos deux mains pour aller dans les menus ou bien de tenir d’une main le haut de l’écran. Il y a de fait beaucoup d’espace gaspillé sur la surface du clavier…
À l’usage, le sentiment de solidité de la partie clapet supérieur (l’écran donc et son menu) s’efface progressivement au fur et à mesure que l’on se sert de ce mobile.
Nous avons eu du mal à lui trouver une place entre le modèle 6230 « tout-terrain » et le modèle « haut de gamme » 6670. Ce mobile ne présent donc pas un grand intérêt si ce n’est de vous proposer un clapet actif pour un volume imposant et une solidité relative. C’est le moins bon mobile du comparatif même s’il présente un affichage de qualité avec des couleurs éclatantes… à l’instar du 6670.—–

Le monde « magique » Bluetooth

Nos quatre téléphones testés sont donc capables de dialoguer avec notre Macintosh via la connectique sans fil « bluetooth ». Dans le cadre de ce dossier, motivé par cette fonctionnalité en priorité, bien entendu, nous n’avons pas trouvé de différences notoires dans le domaine du transfert (Mac-Mobile et vice-versa), mis à part le Nokia 6230 qui présente une vitesse de transfert plus rapide que ses concurrents.

Quelles sont les fonctionnalités « brutes » que vont pouvoir mettre en œuvre les mobiles de ce comparatif avec un PowerBook ? (Nota : les suites logicielles livrées avec les téléphones et à installer sur son ordinateur ne sont réservées qu’aux PC pour le moment)

1) Synchroniser son répertoire téléphonique depuis son PowerBook (la saisie est plus confortable que sur le clavier du téléphone) : effectué
2) Envoyer des photographies vers le téléphone et réciproquement : effectué
3) Envoyer des fichiers audio, vidéos (sous réserve de compatibilité des formats) : effectué
4) Se connecter à Internet en mode GPRS (si vous avez souscrit un abonnement idoine) : disponible mais non testé

Il vous suffit de configurer le téléphone en activant simplement la fonction Bluetooth et de faire reconnaître par jumelage le mobile à Mac OS X via les préférences système. Les différents modèles que nous avons testés ne reconnaissent pas le format AAC (protégés ou non) de la firme de Cupertino. J’ai effectué plusieurs essais sur les différents modèles, impossible de lire sur le téléphone les fichiers que je venais de rapatrier : format AAC protégé, non protégé. Seuls les fichiers mp3 sont lisibles et utilisables en tant que sonnerie par défaut par les modèles. Idem pour les vidéos mp4, pourtant supportées par ces téléphones (indiqué dans la notice technique) nouvelle génération, ne fonctionnent pas. Les mobiles n’arrivent pas les lire. Vous pourrez donc les importer mais pas les lire ce qui ne sert bien évidemment à rien ! Alors que les clips vidéos installés sur les mobiles sont lisibles par Mac OS X via QuickTime…

La fonctionnalité « bluetooth » pour les 3 téléphones portables Nokia, va donc permettre de dialoguer facilement avec le Carnet d’adresses de Mac OS X, d’envoyer des photographies ou des fonds d’écran et des fichiers. Le minimum requis pour un téléphone portable qui se veut complémentaire d’un ordinateur nomade. Pour le modèle signé Motorola, vous aurez la possibilité en sus de le synchroniser via iSync, mais en passant par un raccordement filaire (câble USB) au Macintosh.

iSync

La synchronisation est uniquement possible avec le Razor V3, comme indiqué ci-dessus. Les 3 mobiles issus des usines de Nokia ne permettent pas cette synchronisation (bluetooth ou USB) par contre avec le logiciel de Mac OS X.
Pour information, les modèles supportés officiellement (avec un câble ou bien sans fil) sont listés sur le site de la Pomme en cliquant ici : modèles iSync.

C’est à prendre en considération éventuellement avant votre achat.

Conclusion

Parmi ces quatre téléphones portables, seul le modèle Nokia 6230, tire son épingle du jeu, même si la qualité photographique n’est pas, au rendez-vous. Forcément, avec un capteur de 300 000 pixels, vous ne pourrez pas faire des miracles… Mais il nous apparaît le modèle le plus attractif au vu de son excellent rapport qualité prix.
Dans le domaine de l’image, seul le modèle 6670 est doté d’un capteur de 1 million de pixels et permet de faire des clichés de qualité. Mais il s’apparente plus à un PDA qu’à un téléphone mobile, même si ses dimensions ont été drastiquement réduites. L’écran est magnifique, mais il apparaît fragile et il ne faudrait pas le transporter n’importe comment : la grande surface est exposée aux aléas de la vie quotidienne sans aucune protection si vous n’achetez pas de housse par exemple.
Si l’on s’en tient uniquement au « look » le modèle Razor V3 de Motorola remporte la palme sans discuter, avec son capot en aluminium anodisé et ses mensurations de « mannequin numérique ». Toutefois, il s’avère être vraiment « faible » techniquement par rapport à un prix jugé excessif : un capteur de seulement 300 000 pixels… pour un mobile haut de gamme.
Quant au Nokia 6260, il n’est pas ergonomique et s’avère à l’usage fastidieux : c’est le plus mauvais modèle testé parmi ces quatre portables. Il ne devrait intéresser que les « fashion consommateurs » !

Modèles Capteur Photo Qualité Vidéo note MacPlus (/10) Prix
Nokia 6230 300 000 px médiocre 8 369 €
Nokia 6670 1 millions px correct 8 599 €
Razor V3 300 000 px médiocre 6 750 €
Nokia 6260 300 000 px médiocre 4 469 €