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Événement

Tim Cook : social, iPad, iPhone, Apple TV…

Tim Cook a donné une présentation d’Apple durant une conférence de Goldman Sachs. Si le CEO n’a pas fait de fracassantes révélations, il a soulevé plusieurs points fort intéressants sur les sujets du moment.

iMike

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Tim Cook a ainsi évoqué les conditions de travail des salariés des chaînes d’assemblage en Chine. On sait que Cupertino a lancé une véritable offensive sur ce point, et c’est loin d’être fini ! «Apple prend [ces conditions de travail] très, très au sérieux», a t-il souligné, en rappelant qu’il passait beaucoup de son temps au sein des usines. «Nous pensons que chaque travailleur a le droit à un environnement de travail juste et sécuritaire, sans discrimination, où ils obtiennent des salaires convenables, et où ils peuvent s’exprimer librement».

Le process de vérification est très strict : ainsi, s’il venait à manquer un extincteur dans une cuisine, le sous-traitant sera recalé. 65 000 employés ont participé à des classes de formation. Et afin de lier les actes à la parole, le CEO annonce donc que les rapports sur les conditions de travail seront désormais mis en ligne tous les mois sur le site d’Apple ! «Personne ne fait mieux qu’Apple» dans ce domaine, annonce t-il.

Sur une note plus légère, Tim Cook est revenu sur ses occupations quotidiennes au sein de l’entreprise. Il passe ainsi de 80 à 90% de son temps sur son iPad, que ce soit pour travailler ou pour consulter des données. Il réitère sa vision : dans un proche avenir, le marché de la tablette dépassera celui du PC. L’iPad cannibalise une partie des ventes de Mac, mais plus encore de PC. Pour lui, le prix n’est pas forcément le plus important pour les clients : ils «veulent un super produit». Et Cook apprécie la concurrence, pour autant qu’elle invente ses propres produits – un petit clin d’oeil à Samsung…

«Je pense [qu’Amazon] vend beaucoup d’unités» du Kindle Fire. Mais «nos clients ne se satisfont pas d’un produit limité en termes de fonctionnalités».

Pour donner une idée de la croissance exponentielle de la tablette, Tim Cook donne une image très parlante : il a fallu 22 ans à Apple pour écouler 55 millions de Mac, 5 ans pour 55 millions d’iPod, 3 ans pour 55 millions d’iPhone. Et l’iPad a en deux ans déjà atteint cette marque.

«Un trimestre décent» : c’est ainsi que Tim Cook a qualifié la période des fêtes de fin d’année ! Un peu de modestie mal placée sans doute, puisque le dernier trimestre a été le meilleur de toute l’histoire d’Apple ! Il projette un milliard de smartphones en cumulé d’ici à 2015, dont 25% rien qu’en Chine et au Brésil. La Chine représente d’ailleurs déjà 13 milliards de revenus d’Apple en 2011.

«L’iPhone a créé un effet halo pour le Mac, et l’iPad. Nous voyons l’effet synergique, pas seulement sur les marchés développés, mais aussi sur ceux émergents». C’est pourquoi Apple va investir non seulement en Chine, mais également au Brésil et en Inde.

Plus globalement, en 2007, les revenus d’Apple en Chine, Asie, Inde, Europe de l’est, moyen-orient, Afrique et Amérique Latine représentaient 1,4 milliard de dollars. En 2011, le chiffre d’affaires de ces pays comptait pour 22 milliards de dollars. «Nous ne grattons que la surface», prévient Cook pour qui le levier de croissance est tout trouvé.

Autre front pour Apple : les services dans le nuage, iCloud en tête. Tim Cook confirme le chiffre de 100 millions d’utilisateurs. L’Apple TV a eu droit à sa petite remarque : Apple en a écoulé 3 millions en 2011, et 1 million rien qu’au dernier trimestre. Cupertino teste le marché du salon avec ce qui reste un hobby… «La raison pour laquelle nous surnommons l’Apple TV ainsi, c’est que nous ne voulons pas envoyer le message à nos actionnaires que ce marché est de la taille de nos autres business», explique t-il.

En revanche, ce qui risque bien de ne pas être un passe-temps, c’est le smart TV. Le patron a ainsi laissé filtrer qu’Apple avait besoin de quelque chose de «spécial» pour faire du marché du téléviseur «une catégorie [de produits] sérieuse».

«Nous sommes toujours focalisés sur l’avenir. Nous ne nous reposons pas sur nos lauriers, en pensant aux grandes choses faites hier», adresse t-il à la concurrence. «Je ne serais pas le témoin ni ne permettrait un lent délitement [de ce qu’Apple a réalisé]». Tim Cook est revenu sur l’héritage de Steve Jobs, qui «nous a appris qu’Apple devait être extrêmement concentrée sur quelques produits… et de ne rentrer sur des marchés qu’au sein desquels nous pouvons avoir une contribution significative à la société, et pas seulement vendre beaucoup d’unités».