.uk : Apple accusée d’éviter les taxes
Apple ainsi que d’autres entreprises du secteur des technologies informatiques comme Google et Amazon se retrouvent dans le viseur médiatique pour leur manque d’empressement à payer les taxes sur le sol britannique.
C’est le Daily Mail qui a lancé l’offensive, forcément populaire en période de grande crise, sur ces entreprises qui tentent par tous les moyens d’échapper à l’impôt tandis que les populations sont soumises à des mesures drastiques de réduction des dépenses.
Apple est une cible de choix, l’entreprise de Cupertino ne payant que 10 millions de taxes sur un chiffre d’affaire global estimé de plus de 6 milliard pour l’année 2011.
Le fabricant se retranche derrière les règles comptables, et le fait que la plupart de ses transactions commerciales sont enregistrées en Irlande, où le niveau des taxes est beaucoup plus bas (12,5% de taxe contre 24% en Angleterre).
Autres griefs dénoncés, la présence de comptes offshores où bien entendu le niveau des taxes avoisinerait le zéro absolu.
Le fabricant à la pomme ne sert pas ici d’exemple particulier et discriminant, puisqu’Amazon est aussi pointé du doigt pour ses pratiques comptables, le vendeur en ligne n’ayant pas payé une seule livre de taxes en 2011, l’ensemble de ses revenus étant basculés au Luxembourg où le régime fiscal est beaucoup plus avantageux pour les entreprises. Google est lui aussi mis à l’index pour des pratiques similaires.
La problématique du paiement des taxes par les grands groupes dépasse ici le seul rôle du Californien, pour prendre dans nombre de pays une tournure politique, le montant des taxes étant souvent évalués en rapport aux efforts demandés à des populations en pleine période de réduction massive de la dette.
Il semble en effet inopportun pour beaucoup que les très grandes firmes échappent à l’impôt, même de façon légale, au moment où, en plein crise mondialisée, l’effort financier est essentiellement porté par les peuples qui sont loin d’avoir les mêmes ressources que ces très grands groupes qui brassent des milliards.
Après les conditions de travail des ouvriers chez les sous-traitants délocalisés, la taxation des très grosses entreprises est aujourd’hui l’autre sujet politique qui risque bien de revenir souvent sur le devant de la scène, d’autant plus qu’Apple a déjà essayé de s’attirer les faveurs du gouvernement US pour rapatrier ses fonds en échange de réductions massives de taxes; un “geste” qui a toutes les chances de ne pas être particulièrement populaire.
