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Economie

Un million de robots à Foxconn pour 2014

iShen

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Les petits soucis de production ayant touchés quelques iPhones à leur sortie d’usine ont illustré un fait simple : le travail à la chaîne, et encore plus dans des conditions éprouvantes, ne peut être le garant du “zéro défaut” qualité qui est l’objectif ultime de toute entreprise (après le fait de s’enrichir considérablement).

Si en soi ces erreurs de fabrication sont normales, elles font beaucoup plus “tâche” pour un appareil vendu aussi pour ses qualités esthétiques et de finition extrême.

Il existe néanmoins un moyen connu et éprouvé pour réduire sensiblement le taux de déchets : la robotisation de la chaîne. C’est déjà en partie une réalité chez Foxconn, puisque près de 300 000 robots seraient déjà à l’oeuvre, un bond considérable par rapport aux 10 000 unités en place un an plus tôt; mais pour Apple, ce chiffre resterait insuffisant.

Le californien fournirait donc des audits à Foxconn pour amener son fournisseur à augmenter de façon plus sensible le nombre de ses travailleurs robotisés, l’objectif étant d’arriver à 1 million de robots d’ici à 2014.

Pour Apple, aider Foxconn, son partenaire aujourd’hui, c’est aussi sans aucun doute prendre l’exclusivité sur de nouvelles chaînes de montages automatisées. Une garantie d’excellence et de haut rendement à moyen terme qui coincide chez le californien à la montée en charge d’un travail de haute précision mais produit en masse, et qui ne peut donc plus s’appuyer sans casse sur le travail humain (le boitier seul de l’iPhone est assemblé au micron près).

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L’autre avantage concernerait bien sûr les conditions de travail. Sans hommes derrière les chaînes il n’y a plus d’exploitation des salariés, un point que la FLA avait bien noté en observant une salle entière remplie de robots travailleurs.

Le salarié lui deviendra alors un demandeur d’emploi de plus, une casse sociale qui se passerait hors des murs de l’enceinte des usines. A terme, on peut même penser que la Chine, qui voit sa classe moyenne exploser, s’appuiera prioritairement sur les travailleurs très qualifiés, sacrifiant ainsi sans trop d’états d’âme tous les sans grades qui de toute façon apportent peu à la consommation intérieure de la Chine.

Ainsi va le monde d’aujourd’hui.

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