Suse Linus 7.0
La société allemande SUSE, édite depuis quelques temps déjà, des distributions Linux GNU à destination des compatibles PC et maintenant pour les ordinateurs PowerPC.
Voici le retour du caméléon en version 7.0 qui m’a réellement séduite : aucun problème à dénoter, aucun message d’erreur durant tout le processus. Incroyable mais vrai (comme disait un papi de la TV française)! Visiblement la sociéte allemande a tenu compte des feedbacks de ses utilisateurs (et du dossier MacPlus?:-) et nous livre une version qui s’installe toute seule. En route pour le monde merveilleux des systèmes Unix dits libres…
Je tiens à préciser immédiatement que ce test, comme le précédent sur la version 6.4, ne s’adresse pas aux utilisateurs avertis. Nous continuons d’aborder ce domaine de l’informatique avec les yeux d’un néophyte complet, et ce pour vous permettre de tirer parti d’applications conviviales qui ne nécessitent pas une manipulation par le shell. C’est la même philosophie qui nous guide depuis le teste de la version 6.4 encore imparfaite pour un novice. Même si cette dernière était à mon sens la meilleure solution Fr Linux GNU pour les Macusers. Le produit de chez SuSE rentre tout à fait dans cette optique: aider le débutant à installer et à se servir d’un OS de type LinuxGNU de façon conviviale et rapide.
Cette distribution à base du noyau 2.2.16 se destine à toute la gamme iMacs (ancienne et nouvelle), les G3 blue&white, les iBooks, les PowerMacG4 et les PowerBook G3. Pour l’instant le Cube n’est pas supporté (à cause des rayures…:-).
Préparation avant le grand saut…
Vous avez toujours deux options possibles :
– installer l’OS sur un disque vierge
– le faire cohabiter avec MacOS
Pour cette deuxième solution, il est impératif de faire une sauvegarde complète de vos documents car on va en passer par le formatage du disque dur pour installer LinuxGNU. Sauvegardez! Sauvegardez tout en prenant votre temps! On ne le répétera jamais assez…:-)
Vous connaissez la manipulation désormais. On redémarre sur le Cdrom de MacOS en appuyant sur la touche -C- du clavier, et on clique sur "Outils Disque Dur". Une fois les options d’initialisation sélectionnées, on va créer nos partitions pour les deux systèmes d’exploitation. La distribution conseille de faire 4 partitions, nous allons les écouter…Le disque de l’iMac de tests étant de 6 Go, nous avons procédé comme suit : 3Go pour MacOS / 50 Mo pour le Boot / 128 Mo pour Swap / 3Go pour LinuxGNU. Mais chacun voit midi à sa porte dans ce domaine, en fonction de sa capacité disque ou de ses futures
utilisations.
1) Partition MacOS au format HFS standard ou étendu (aucune importance)
2) Partition de Boot (50 Mo) au format impératif HFS standard (seul format reconnu par Linux qui peut ainsi monter les partitions au démarrage sur le bureau KDE)
3) Partition Swap (128 Mo maximum) qui doit être au format "A/UX Échange" et doit être égale au double de la quantité de Ram physiquement présente sur votre machine
4) Partition Root (1 Go à 4 Go) qui est la partition au format "A/UX Racine" dédiée au système LinuxGNU en fonction des packages que vous installez (4 Go pour la totalité des applications)
Une fois ceci fait, vous cliquez pour lancer l’initialisation. Le disque formaté et les partitions prêtes, vous redémarrez pour installer MacOS sur son secteur ainsi que vos applications & documents. Le plus long est fait !
Installation du Pingouin…
Vous insérez le CDrom de Suse (le 1er) et vous redémarrez dessus en maintenant la touche "C" enfoncée.
Vous tombez sur l’invite Yaboot (fonds noir et lettres vertes fluos) et vous tapez après le prompt "installation". Frisson, le Pingouin apparaît en haut à gauche de l’écran et l’installation va démarrer. Vous choisissez la méthode d’installation: mode texte (YAST1) ou mode graphique (YAST2) à la MacOS ou comme pour Windows. Lors de l’installation en mode texte, le clavier AZERTY mac-fr-utf8 est correctement configuré d’entrée de jeu, ainsi que pour l’installation de type graphique. C’était très désagréable de taper en QWERTY durant tout le processus. Cette fois, le clavier est correctement configuré et ne bouge plus…jamais ! Ouf..
-Au commencement vous êtes sous un panneau en anglais, donc le choix de la langue s’effectue de suite (pour l’installation et le système LinuxGNU sous KDE par défaut) pour les francophones invétérés (dont je fais partie).
-Pour les partitions, il faut sélectionner "Partitionnement manuel" car nous avons crées les emplacements au préalable (cf plus haut).
-Sélectionnez la partition "Root" qui apparaît, cliquez sur "Modifier", puis sur "Formater en Ext2 et tapez un slash (/) dans l’emplacement du "Point de montage".
-Idem avec la partition Swap, sauf que le slash (/) n’est pas nécessaire, il faut juste ensuite cliquer sur "Ok".
-Vient maintenant le choix des "Packages" mais les noms sont explicites car regroupés en dossiers généraux (KDE, GNOME, MULTIMEDIA, ect…). Choisissez, l’ensemble complet fait 4 Go…Attention à la place sur le disque donc.
-*Après ces choix, l’écran de création d’un compte "User" fait son apparition. C’est très bien pensé, car sinon il faut le faire plus tard sous le mode "Root" et c’est moins évident. Donc vous rentrez un login + mot de passe. C’est un compte courant limité par apport au Root, mais qui vous permet d’utiliser Linux sans faire trop de bêtises, qui pourraient être irréparables sous le login superadministrateur.
-Idem pour votre compte "Root" (le superadministrateur qui a tous les droits), choisir son mot de passe à ne pas oublier!!!
L’installation démarre après ces dix minutes de configurations primaires, sur l’iMac 350 de test il a fallu 20 minutes pour terminer l’installation. Pas d’améliorations significatives en matière de rapidité d’installation de la part de SuSE. Où alors, je n’ai pas fais attention…:-)
Avant de redémarrer…
Une nouveau panneau de configuration apparaît. Il s’agit de configurer dès à présent quatre domaines bien précis:
a) le modem
b) l’imprimante
c) la carte son
d) la carte réseaux
C’est vous qui voyez, surtout que ces configurations peuvent se faire après facilement. Mais si vous possédez ces périphériques en question, n’hésitez pas à l’effectuer de suite. C’est toujours ça de gagné…
Problème de boot…résolu!
Cette fois-ci il n’y a plus de pépins. Le manuel s’est enrichi de quelques lignes bien explicites qui vous indiquent que la méthode BootX c’est pour les "vieux" PowerMac beiges. Alors que pour les nouvelles machines (New Rom) il faut impérativement passer par Yaboot & Co. Clair, précis, efficace…mais en anglais malheureusement. J’ai du installer l’OS avec un dictionnaire à côté de moi. Non, je plaisante…
Le Dual boot…
Il faut donc comme l’indique clairement le Manuel Suse, copier-coller des fichiers sur la partition de "Boot" au format HFS standard que l’on a crée préalablement. C’est la très grosse amélioration de cette version 7.0, il suffit de faire un glisser-déposer du dossier SuSE Boot sur la partion de Boot du Mac. Et c’est tout !
Génial, un pas monstrueux de galères a été franchi.
Les logiciels installés…
Il y en a plus de 1000 en tout qui se disposent sur 5 Cdroms. Vous avez droit également à 60 jours de support téléphonique /email /fax gratuit.
Du serveur Apache, en passant par "The Gimp" ou encore par des applications tierces (freewares ou logiciels propriétaires). Il faut du temps pour tout voir, pour se familiariser et comprendre ces nouvelles applications dotées d’un environnement que l’on ne connaît pas, nous les MacUsers…C’est fluide (on sent le multitâche) et les couleurs sont belles. Le support de l’ATI 128 est enfin résolu par la version dont je vous avais parlé ( Xfree86 4.01), qui faisait cruellement défaut lors de la version 6.4 Edition.
Fin de processus…
Sans conteste, je peux à nouveau affirmer que la distribution Suse 7.0 à destination de nos Macintosh PowerPC est la meilleure du moment. Nous voulions installer tout seul une distribution LinuxGNU en français, de façon conviviale et accessible au profane. L’objectif est donc vraiment réalisé avec SuSE.
Pour ceux qui désirent se lancer dans la découverte d’un système Unix libre sous licence GPL, je conseillerais sans hésitation de se tourner vers cette distribution qui permet un accès et une installation GNU PowerPC, c’est l’éditeur MandrakeSoft qui devait nous sortir sa version. A partir de ce moment-là, Suse et Mandrake devraiznt logiquement s’imposer comme les deux poids lourds principaux de la distribution LinuxGNU pour Mac (à l’image du monde PC). En attendant, Suse 7.0 est sans réel concurrent à nouveau (hormis MacOS X qui arrive normalement le 24 février). Et au vu de la bêta, MacOS X sera le système de l’an 2001. En attendant, "enjoy with your product "…:-)
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