Suivez-nous

iOS

Plans : des critiques un peu paresseuses

Boro

Publié le

 

Par

comparatif-theverge-updated.png

Que les dieux s’occupent de mes amis, je me charge de mes ennemis !”. La citation est connue, et celle fut de nombreuses fois reprises, en particulier par un certain Voltaire, à la suite de son antique auteur le macédonien Antigone II Gonatas.

Il est probable que l’Etat-major d’Apple y aura également pensé, à la suite de la véritable “bronca” soulevée chez les aficionados par les premières utilisations de la version de Plan développée à Cupertino, et pour la première fois mise à disposition avec iOS 6.

Or, si les bavures qui ont échappé à l’ébarbage avant la première sortie sont encore nombreuses, on est pourtant loin du fiasco qui avait suivi en 2009 le lancement de iCloud et les commentateurs, nombreux, qui ont fait des gorges chaudes à propos de l’application auraient aussi bien pu prendre cinq minutes pour vérifier les les éléments qu’ils répercutaient en cascade, au lieu de les prendre pour argent comptant.

Fort heureusement, c’est ce qu’a fait Philippe Gendre l’un de nos fidèles lecteurs, étonné de la différence entre l’acrimonie de certains commentaires et son propre ressenti de l’expérience utilisateur, Philippe ayant en effet la chance d’habiter Lyon qui est une des premières villes françaises à disposer de Fly Over. Or s’il est vrai que la représentation 3D d’Apple est souvent pris en défaut, En particulier lorsqu’elle « claque » une simple photo satellite sur une modélisation du relief, Philippe trouve Fly Over bien plus efficace que Street View, et les retours sont nombreux sur le comportement très efficace de la navigation étape par étape, souvent plus efficace que certaines applications GPS.

Mais ce qu’il n’a pas digéré, c’est la pseudo comparaison des écrans du plan de Tokyo, publiée notamment par The Verge, entre iOS 5 (version API Google) et iOS 6 (motorisée par les API d’Apple) : sensée mettre en évidence un prétendu appauvrissement des informations présentées par la version iOS 6 de Plans.

Or, comme on peut s’en rendre compte sur la photo ci dessus mais également à partir des coordonnées utilisées que l’on pourra trouver sur la vCard jointe, les deux plas ne sont tout simplement pas à la même échelle. Plans façon Google et Plans façon Apple sont même dans la stricte logique du fonctionnement de leur “maison-mère” puisque, là où Google se précipite pour afficher un maximum d’informations au risque parfois d’un manque de lisibilité, Apple affiche lesdites infos de façon versatile à la manière dont fonctionne l’ensemble de son interface tactile, c’est à dire de façon différente et au moment où elles sont le plus opportunes. Et puis c’est moins coloré…

Mieux : pour encore imparfait qu’il soit, Plans iOS 6 est par certains aspects plus pratique que son antécédent puisqu’il est possible d’obtenir les coordonnées et le téléphone des points de repères signalés (commerces, restaurants, etc.), d’une simple “tape” à partir de la carte, ce qui n’était pas le cas auparavant à moins d’avoir placé un repère spécifique grâce au champ de recherche…

Quant au “Monuments mous” affichés lorsque Fly Over se contente de plaquer un “skin” sur le relief de la zone affichée, d’une part Google Street n’est pas non plus en reste de bavures, et d’autre part on pourra considérer qu’il s’agit d’un hommage d’Apple, qui se considère au confluent des disciplines artistiques et des sciences dures, aux fameuses “montres molles” de Dali alors que le Californien vient d’ouvrir un superbe vaisseau amiral au centre de Barcelone… Les photos satellites utilisées par les deux applis sont d’ailleurs prises par le même satellite, comme on peut le voir pour la Statue de la Liberté.

Seul reproche vraiment valable : l’absence d’intégration des transports en commun, et encore, cela n’est-il valable que pour les grandes métropoles, le commun de mortels vivant dans les villes moyennes étant de toutes manière invités à s’en passer, ou à utiliser des applications-tierces de toutes façons bien plus complètes.

Au delà des inévitables défauts de la première version d’une application, Apple serait-elle pas tout simplement sanctionnée pour avoir fait une nouvelle fois ce qu’elle sait faire de de mieux, en l’occurrence bousculer les habitudes et les conservatismes ?

The Verge

Itsagadget