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Free veut tuer l’internet gratuit

iMike

Publié le

 

Par

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Free a décidé d’un coup d’un seul, sans concertation ni explications, de tuer l’internet gratuit en France. La dernière mise à jour de la Freebox comprend en effet un bloqueur de pub activé par défaut, n’offrant aucune liste blanche de sites admis à afficher des bandeaux ni aucune configuration. Il reste cependant possible (et c’est heureux) de désactiver «à la main» cette fonction, en filant dans Connexion Internet > Configuration > Blocage de la publicité. Il faut ensuite redémarrer la Freebox pour une bonne prise en compte de la modification. Il n’est pas certain que les internautes acceptent de se plier à cette manipulation…

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Le coup est rude pour les éditeurs de sites web qui, à l’instar de MacPlus, proposent du contenu à consulter gratuitement contre l’affichage d’un peu de pub. C’est tout un pan de l’internet français qui risque de vaciller si Free ne revient pas à de meilleurs sentiments, par exemple en désactivant par défaut son bloqueur. Si Free devait persister dans ce choix franchement contestable, à terme il n’y aurait plus un site français gratuitement consultable : est-ce que c’est l’avenir souhaité par l’opérateur et ses clients ?

En ce qui concerne MacPlus, les bloqueurs de pub nous retire environ 40% de nos revenus. C’est autant d’argent en moins que nous ne pouvons investir dans notre infrastructure et notre rédaction : un manque à gagner considérable qui nous oblige à constamment choisir entre la technique et le rédactionnel. Nous avions mis en place il y a quelques semaines une initiative anti-bloqueur de pub, qui nous avait d’ailleurs valu des réactions particulièrement vives. Si Free souhaite persévérer dans ce blocage, il nous faudra nécessairement revoir notre modèle économique, car qui travaille gratuitement ?

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Mise à jour – Free a confirmé à ZDnet sa décision de bloquer la pub via une activation par défaut. Cependant, l’opérateur précise (assez étrangement) qu’il est «le premier concerné et probablement le plus touché» et que le danger économique est surestimé. On croit rêver.

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