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Justice

Tracking : apps indiscrètes et class action

iMike

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Les problèmes de protection des données personnelles au sein d’iOS s’illustrent aujourd’hui au travers de deux informations qui ne sont pas nécessairement reliées entre elles, mais qui montrent qu’ils sont toujours très prégnants dans l’actualité. Apple se défend ainsi dans le cadre d’une class action reprochant à Cupertino de collecter des informations privées au travers des applications gratuites distribuées par l’AppStore. Sont notamment pointées du doigt les données de localisation récupérées sans le consentement des utilisateurs : même si ces derniers ont expressément refusé cette collecte, les apps sans gêne auraient continué leur sale besogne.

La plainte est instruite par la juge Lucy Koh, et même si un certain nombre de plaignants ont abandonné le bateau en cours de route, il n’en reste pas moins qu’Apple cherche à se défendre et à bloquer la plainte en nom collectif. Les avocats de Cupertino arguent que les plaignants n’ont pas pu prouvé que ce traçage leur ait réellement porté préjudice. La partie adverse a ainsi abandonné la demande de dommage et intérêts, cette tentative de récupérer les seuls frais de justice étant considérée comme «désespérée» par Apple. Auparavant, AdMarvel, Admob, Flurry et Google avaient été appelés pour témoigner dans ce dossier, mais toutes ces sociétés ont finalement refusé d’apparaître dans la procédure.

Dans la foulée, une nouvelle étude d’Appthority jette une lumière crue sur la tendance qu’ont certains développeurs de récolter un maximum d’informations sur les utilisateurs de leurs applications gratuites. 60% des logiciels gratuits iOS scrutés par l’étude (50 apps iOS et autant chez Android) agrègent des données personnelles, contre 50% du classement Android : 60% des apps iOS collectent les infos de localisation, contre 42% chez Android; 54% chez iOS récupèrent le carnet d’adresses, 20% pour Android; 14% des apps iOS récoltent les données du calendrier, contre aucune chez Android.

La totalité des applications de l’AppStore du panel envoient des données non cryptées aux régies pub, pour 92% chez Android. Appthority explique que les développeurs iOS ont besoin de récupérer plus d’informations étant donné la concurrence plus féroce sur l’AppStore et la nécessité de monétiser leurs logiciels. Et cette tendance va aller en s’accélérant dans les prochaines années, prévient le site.

Récemment, Apple a choisi de refuser l’AppStore aux applications utilisant d’autres systèmes de tracking que son propre système d’Advertising Identifier, que les utilisateurs peuvent bloquer dans les réglages du système.

Source 1, source 2 (PDF)