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Les bonnes recettes à la Pomme de Xiaomi

Arnaud

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Xiaomi, c’est vraiment l’entreprise du moment dans le monde technologique : cette société chinoise, dont le QG est installé à Pekin, s’est hissée, cette année, à la troisième place du classement des plus gros vendeurs de smartphones, détrônant Lenovo et LG, mais toujours derrière Samsung, le numéro 1, et Apple, le numéro 2. Avec environ 60 millions d’appareils vendus en 2014, Xiaomi met le cap sur les 100 millions pour 2015, en étendant son réseau de distribution. Xiaomi n’a pas froid aux yeux, ni quand elle s’inspire directement d’Apple pour ses designs ou ses publicités, ni quand elle débauche, en septembre 2013, son actuel vice-président, Hugo Barra, qu’elle pique directement à Google.

Mais l’une des clefs importantes de son succès demeure sa capacité à proposer des appareils de bonne facture à des prix très inférieurs à ses grands concurrents. La plupart de ses smartphones se situent sous la barre des 300 $, à l’exception notable du dernier né, le Mi Note, un smartphone avec écran de 5,7″, proposé à plus de 500 $. Pour parvenir à des prix aussi bas, Xiaomi applique quelques recettes, très voisines de celles de la Pomme. Mais, là où celles-ci permettent à Cupertino de maintenir des marges élevées, le chinois choisit plutôt de baisser ses prix.

Hugo Barra a donné quelques détails à TechCrunch sur les méthodes employées pour tenir des prix bas. Selon lui, la clef des prix chez Xiaomi tient à un portfolio de produits limité, à une durée de vie plutôt longue de ceux-ci, et au maintien d’une plateforme technique assez semblable, d’une génération à l’autre, pour négocier des baisses de tarifs auprès des fournisseurs de composants.

«Surfer sur la courbe des coûts», c’est justement la spécialité de Tim Cook, dont il est considéré comme le grand spécialiste. Apple, quand elle met en vente un appareil, définit son prix au regard de son coût de fabrication et de marketing, tout en travaillant, tout au long de la vie du produit, pour abaisser le prix des composants nécessaires, améliorant de fait la marge sur le produit vendu.

Chez Xiaomi, «les produits restent en rayon de 16 à 24 mois», estime Hugo Barra, et les composants internes restent les mêmes, ou voisins, entre les différents produits de la gamme. «C’est en ce sens qu’il est important que nous n’ayons qu’un petit portfolio de produits, pour rester concentré sur ceux-ci», note le vice-président de Xiaomi.

Les performances sont pour l’heure au rendez-vous, et la force de pénétration de l’entreprise chinoise est étonnante. En 5 mois de présence en Inde, elle a déjà écoulé 1 million d’appareils. Apple, en 3 mois, a vendu un demi-million d’iPhone dans le sous-continent.