MacBook : pénurie de châssis pour la concurrence
Apple n’aime rien tant que faire tourner en bourrique les constructeurs de PC. Pour ce faire, la société à la pomme joue souvent d’une petite astuce : elle capte la plus grande partie d’un composant, asséchant ainsi l’offre et obligeant la concurrence à s’adapter… ou à attendre son tour. En août dernier, Apple s’était arrogée la part du lion en matière de châssis en magnésium-aluminium, ce qui a poussé les constructeurs d’ultrabooks à se tourner vers le plastique pour les coques de leurs ordinateurs.
macbook pro retina
Rebelotte actuellement, avec de nouveau les châssis en métal dont Apple fait grande consommation : les deux principaux fournisseurs de ce type de composants, Catcher Technologies et Foxconn, travaillent à temps plein ou presque pour fournir Cupertino, laissant très peu de place aux constructeurs concurrents. Apple achète la majeure partie de la production de ses deux sous-traitants pour alimenter les lignes de production de ses MacBook Air et Pro, récemment mis à jour.
Les deux fournisseurs assurent néanmoins développer de nouvelles machines-outils, mais elles ne seront opérationnelles qu’à la fin de l’année. Un peu tard pour répondre à la demande de fabricants qui se sont lancés dans la conception de portables «ultra-like», ne répondant pas nécessairement au cahier des charges d’Intel pour les ultrabooks – dont la carrière commerciale ne donne pas toute satisfaction, malgré l’apport d’Ivy Bridge.
Les «ultra-like», qui remportent eux un certain succès, sont d’ailleurs responsables d’une autre pénurie qui frappe les dalles, en plus des châssis : les écrans utilisés par ces clones d’ultrabooks mesurent 3,6 mm d’épaisseur, contre 5,2 à 5,5 mm pour les dalles de portables standards, et 2,85 à 3 mm pour les ultrabooks officiels.
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