Les ambitions numériques de Paris

Celui-ci est basé sur trois lignes: Le développement du “Très haut débit”, une couverture total de Paris et des mesures pour permettre l’accès à tous à l’Internet.

Le Très haut débit.

Constatant un fort dynamisme du côté des opérateurs privés, l’équipe municipale n’a pas souhaité doter la capitale d’un nouveau réseau (comme, par exemple, le déploiement de la fibre optique à Pau) mais faciliter le développement des accès offerts par les opérateurs télécoms.
-Tout d’abord le réajustement des redevances de passage des fibres (moins 25%) avec un effort tout particulier sur les 400 derniers mètres (moins 90%). Les souhaits de la mairie sont de voir poser plus de 10000 km de fibre dans les quatre ans qui viennent (il y a aujourd’hui 1800 km) de manière à ce que 80% des immeubles parisiens aient une offre fibre à cette date.
-L’aménagement des nouvelles zones d’activité et les constructions dont la mairie a la maitrise d’œuvre devra intégrer les conditions permettant un déploiement du très haut débit. L’ensemble des logements collectifs sociaux de la mairie (200 000 logements) sera doté d’équipements en fibre optique neutre et mutualisés. Ces notions de mutualisations sont revenues plusieurs fois lors de la conférence de presse, la la municipalité souhaite, en effet, que la concurence se développe équitablement et rapidement. Des chartes seront mises en œuvre entre les différents acteurs et d’ores et déjà, l’opérateur le premier arrivé dans un immeuble devra installer une gaine neutre à destination de ses concurents. Un observatoire sur le développement du très haut débit sera créé.

Le Wifi

Le maire, apparement très intéressé par le réseau sans fil urbain qui se construit à San Francisco, souhaite que la capitale soit la première ville au monde entièrement couverte par un ou plusieurs réseaux hertzien (wifi et, pourquoi pas wimax) d’ici fin 2007.
Comme pour la fibre, la municipalité se propose de faciliter le développement de réseaux privés. Pour cela les opérateurs auront accès aux “points stratégiques” de la ville tels que immeubles, lampadaires, mobilier urbain. Pour ce dernier, les nouvelles générations devront intégrer cela dès la conception. De plus un mobilier expérimental doté de tablettes et de “publiprises” à alimentation solaire sera testé.

Pour permettre un accès gratuit dans les espaces publics, la mairie développera un réseau couvrant 400 points (jardins et squares, bibliothèques et médiathèques, mairies, centres sociaux, certaines places, cafés associatifs…). Les jardins publics proches des bibliothèques auront accès à un bouquet spécial offrant la consultation de périodiques, dictionnaires, catalogues des bibliothèques, etc…

Le quartier Montorgueil est déclaré “premier quartier numérique parisien”. Pendant dix-huit mois, l’accès wifi y sera gratuit. L’objectif est de créer un quartier ouvert à l’expérimentation de nouveaux services et usages. La mise en œuvre technique est assurée par un partenariat avec Erenis et Fon

L’Accès pour tous

De façon à développer les liens sociaux et culturels et veiller à ce que personne ne reste au bord des autoroutes numériques, Bertrand Delanoë souhaite que la ville développe la formation et l’accès à l’informatique.

A cette fin, La mairie a décidé de céder les 6000 ordinateurs qui sortent de son parc chaque année aux Parisiens qui en ont le plus besoin. Ces machines seront reconfigurées par des structures d’insertion et équipées en logiciels libres.
Pour l’accès au Net, les opérateurs présents dans les immeubles sociaux seront invités à proposer des offres “à très bas prix”.
La formation n’est pas en reste avec l’ouverture de deux espaces publics numériques par an. Ces espaces, au nombre de seize aujourd’hui, permettent aux personnes défavorisées d’accéder et se former à l’Internet.

Voilà, à chaud, ce qu’il faut retenir de ce plan. Nous ne manquerons pas de revenir dessus en détail et avec un peu plus de recul ces prochains jours.