“Ballmer stp, enlève ta main…”
L’offre publique d’achat sur Yahoo ! rendue publique vendredi par Microsoft pourrait connaître quelques rebondissements, que la direction du moteur de recherche historique ait décidé pour de bon de faire de la résistance ou que celui-ci ait tout bonnement envie de faire un peu monter les enchères. Le gâteau de la publicité en ligne fait en tous les cas saliver beaucoup de monde, sur fond d’accusations réciproques de visées monopolistiques…
Steve Ballmer est-il sorti du bois trop tôt? L’offre publique d’achat sur Yahoo ! rendue publique vendredi par Microsoft (voir la dépêche du 1er février) pourrait connaître quelques rebondissements, que la direction du moteur de recherche historique ait décidé pour de bon de faire de la résistance ou que celui-ci ait tout bonnement envie de faire un peu monter les enchères.
Après avoir fraîchement accueilli les avances du géant du logiciel, Yahoo ! a en effet laissé “fuiter” aurpès de Reuters qu’à 44,6 milliards de dollars au total le compte n’y était pas, le conseil d’administration ayant déjà repoussé une offre précédente de Microsoft voici quelques mois, pour un montant de 50 milliards. Dans le même temps, une 2e source proche de la société de Sunnyvale fondée par 2 doctorants de Stanford – tiens tiens –serait prête à reconsidérer l’offre de service avancée par Google, une autre start-up devenue géante et fondée 4 ans plus tard par 2 autres étudiants de Stanford…
Eric Schmidt le CEO de Google aurait décroché son téléphone pour proposer son aide à Jerry Yang, le CEO et co-fondateur de Yahoo! récemment revenu aux affaires, pour lui proposer son afin de se tirer des griffes de son rival. C’est du moins ce que rapporte le Wall Street Journal dimanche dans son édition de dimanche. Le vice président chargé des affaires juridiques à Mountain View avait lui pris sa plume pour dire tout le bien qu’il pensait d’un éventuel d’un éventuel rachat du n°1 des portails internet par le n°2, par ailleurs n°1 du webmail et de la messagerie instantanée. Dave Drummond a même eu la cruauté de rappeler les veilles histoires à propos de Windows et d’internet Explorer, et qui avait valu à Redmond quelques embarras vis-à-vis du Deparment of Justice américain et de la Commission Européenne, lesquels ont comme un fait exprès prorogé de 2 ans la mise à l’épreuve du n°1 du logiciel…
Son homologue chez Microsoft a beau rétorquer que l’alliance de Microsoft et de Yahoo ! ferait sens en stimulant la compétition, ses arguments ont au minimum fait sourire : on ne prête qu’aux riches, même s’il est vrai que Google domine actuellement le marché de la publicité en ligne et de la recherche sur internet : Microsoft a récemment pris pied sur le marché de la pub sur les réseaux sociaux, considérés comme les successeurs du phénomène blog dans les années à venir et sur lesquels Google peine précisément à monétiser ses liens… Quoi qu’il en soit, les scenarii de sortie de crise ne sont pas légion, une OPA amicale de Google sur Yahoo! n’étant pas davantage acceptable par les autorités de régulation. L’une des éventualités étudiées chez Yahoo,! serait un rapprochement technologique entre les 2 californiens, la belle courtisée se mettant à utiliser le moteur de recherche de son chevalier blanc, il est vrai beaucoup plus performant.
Par ailleurs, Ian Rogers qui est en charge du pôle Musique chez Yahoo! a annoncé aujourd’hui sur le blog de la société que celle-ci concrétisait son désengagement de sa stratégie multimedia au profit de Rhapsody, vers qui les clients de Yahoo! Music Illimited pourront faire migrer leur comptes. Reste à savoir pour quel montant les 2 sociétés sont tombées d’accord, et si l’argent frais dégagé suffirait à contrer une OPA hostile si Microsoft venait à persister dans ses projets, Steve Ballmer ayant aujourd’hui qualifiée son offre de “généreuse”… A moins qu’un 3e larron ne vienne mette d’accord tout le monde, comme dans la fable. Si l’on en croit l’AFP, à peu près tout ce qui compte à Wall Street serait en train de plancher sur une offre alternative…
