Et si un Mac se limitait à Mac OS X ? Quel serait donc l’intérêt d’acheter une machine certes somptueusement dessinée et intégrée, mais bien plus chère qu’un banal boîtier de PC qui, après tout, contient tout ce qu’il faut pour faire rouler Leopard ? MacPlus vous propose un petit retour sur les clones et revient sur “l’affaire Psystar”.
Après tout, un Mac, c’est quoi ? Des composants électroniques, un disque dur, une carte graphique, un processeur… Toutes choses bien connues qu’on retrouve dans tous les PC de la planète. Mais bien évidemment, Apple se distingue sur deux points : le design (mais ça, aucun constructeur de PC ne pourra faire mieux qu’Apple ;-), et… le système d’exploitation ! Et là, il y a moyen de creuser.
Avant de clouer les clones au pilori, Apple les a autorisés. Nous revenons sur ce chapitre peu glorieux de l’histoire de notre compagnie fruitière préférée, avant d’évoquer la fameuse “affaire Psystar”…
Une première expérience malheureuse
En janvier 1994, Apple autorisa les clones de Mac. Cette licence, qui portait en particulier sur la possibilité de faire rouler Mac OS 7 sur des machines qui n’avaient rien de Mac, permettait tout de même au système d’exploitation d’Apple d’être disponible sur des boîtiers meilleurs marchés que les ordinateurs pommés de l’époque.
Apple comptait alors 7% de part de marché dans le monde. Avec Windows 95 qui approchait, il fallait bien tenter quelque chose pour contrer la folle déferlante de l’OS de Microsoft (qui a comme on le sait puisé dans la meilleure source, celle de Mac OS…).
Le PowerBase 240 de Power Computing
Pourtant, pour alléchante que soit cette possibilité, ils ne sont pas nombreux à frapper à la porte d’Apple : Power Computing annonce en effet le premier “clone” de Mac en… décembre de cette année seulement ! Motorola, Radius, APS Technologies, DayStar Digital et Umax suivirent. Chacun reversait à Apple des royalties sur chaque machine vendue, qui en retour fournissait des ROMs ainsi que le logiciel système.
Le StarMax 3000 de Motorola
Ces clones, pour laids qu’ils soient, n’en disposaient pas moins de performances souvent meilleures que les Mac de l’époque, et surtout coûtaient moins cher ! Les cloneurs mangeaient donc la laine sur le dos d’Apple, ce qui ne manqua pas de faire enrager un des fondateurs d’Apple, de retour grâce au rachat de NeXT : Steve Jobs !
L’une des premières décisions du futur nouveau patron d’Apple (simple consultant grand-luxe alors) fut de cesser cette hérésie. Le 7 janvier 1997, lors de la keynote de la Macworld de San Francisco, Steve Jobs apparaît comme le sauveur (qu’il a été) et annonce qu’il va renégocier les conditions de licence de Mac OS avec les cloneurs. Il va fixer des tarifs bien plus élevés et puisque la licence ne portait que sur le système 7, Apple lança Mac OS 8. Histoire de clore cette funeste période, Cupertino racheta la division Mac de Power Computing pour 100 millions de dollars.
Depuis, Apple veille jalousement sur sa pépite, et encore plus depuis Mac OS X, véritable système d’exploitation multi-formes, capable de s’adapter à n’importe quel terminal.